Du travail pour deux

On l'a beaucoup dit, sa méconnaissance de l'anglais est aussi un sérieux handicap.

Montréal - élection 2009



La course à la mairie de Montréal mettra en présence deux grosses pointures, Gérald Tremblay et Louise Harel. On doit bien sûr se réjouir que deux personnalités de cette envergure soient sur les rangs. Toutefois, il faut aussi constater que chacun de ces candidats a une pente raide à remonter pour convaincre les Montréalais de lui confier la gouverne de la Ville.
Point besoin d'épiloguer sur les difficultés récentes du maire Tremblay. Son leadership tranquille prend trop souvent des allures de faiblesse. Au cours de ses deux mandats, il a eu beaucoup de mal à dégager des priorités claires pour la métropole. Les affaires de la SHDM et des compteurs d'eau ont considérablement miné sa crédibilité. Malgré tout cela, l'homme reste aimé, son intégrité personnelle n'est pas remise en cause, son dévouement pour Montréal ne fait pas de doute.

En confirmant sa candidature, Louise Harel a mis le doigt sur le bobo: Montréal est devenue ingouvernable depuis qu'elle a été divisée en 19 «quasi-villes». C'est un problème que le maire actuel n'a pas voulu confronter, estimant que «ce n'est pas le temps de jouer dans les structures». L'arrivée de Mme Harel lui impose de ne plus esquiver la question et de proposer un plan visant à rendre plus efficace la gestion des services municipaux.
Pour sa part, la nouvelle candidate devra aller au-delà de sa critique de la structure actuelle et expliquer comment elle compte la réformer. Elle devra aussi dire comment elle compte vaincre l'inévitable résistance des arrondissements, notamment ceux qui ont choisi de rester dans la grande ville parce que le gouvernement Charest leur avait conféré des pouvoirs accrus. Surtout, comment évitera-t-elle que cet exercice plonge Montréal dans d'interminables querelles?
Louise Harel devra surmonter d'autres obstacles. Comme elle l'a elle-même souligné en conférence de presse, la métropole québécoise ne peut réussir que si les Montréalais sont unis, au-delà de leurs divergences politiques et de leurs différences culturelles. Or, aux yeux de certains Montréalais, le parcours de Mme Harel invite à lui seul la division. Il y en a beaucoup pour qui son engagement de toujours au Parti québécois et son rôle dans les fusions municipales posent problème. La représentante de Vision Montréal tentera de jeter des ponts vers ces citoyens, mais la tâche risque d'être ardue. On l'a beaucoup dit, sa méconnaissance de l'anglais est aussi un sérieux handicap.
Montréal a besoin de leadership. Montréal a besoin d'un gouvernement efficace. Montréal a besoin d'être unie. C'est sur ces bases qu'on soupèsera, au cours des prochains mois, les deux principales candidatures à la mairie.

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André Pratte878 articles

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[une chronique intitulée « Tout est pourri » (critique de Anne-Marie Gingras) ->http://books.google.fr/books?id=EZWguAMXAtsC&pg=PA27-IA27&lpg=PA27-IA27&dq=pratte+Tout+est+pourri&source=bl&ots=MUti9NTQuH&sig=h2zgJlLgOg844j5ejxnUl4zH2_s&hl=fr&sa=X&ei=73RrT8aQEqnh0QHuh4GyBg&ved=0CEEQ6AEwBQ#v=onepage&q=pratte%20Tout%20est%20pourri&f=false]

[Semaine après semaine, ce petit monsieur nous convie à la petitesse->http://www.pierrefalardeau.com/index.php?option=com_content&task=view&id=30&Itemid=2]. Notre statut de minoritaires braillards, il le célèbre, en fait la promotion, le porte comme un étendard avec des trémolos orwelliens : « La dépendance, c’est l’indépendance ». « La soumission, c’est la liberté ». « La provincialisation, c’est la vraie souveraineté ». « La petitesse, c’est la grandeur ». Pour lui, un demi-strapontin à l’Unesco est une immense victoire pour notre peuple. C’est la seule politique étrangère qu’il arrive à imaginer pour le peuple québécois. Mais cet intellectuel colonisé type n’est pas seul. Power Corp. et Radio-Cadenas en engagent à la poche.





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