Réplique à l’article titré : Jean Chrétien réside en Ontario depuis plus de 40 ans
Si ce que vous dites, monsieur Dion, est exact sur l’illégalité du vote de Chrétien, avez-vous déposé une plainte au DGEQ? Communiquez sur Vigile votre réponse du DGEQ, en commentaire ou sous forme d’article, je vous suivrai, si besoin quantitatif est, en faisant de même!
N’oublions pas que la « guerre » fédéraliste est en cours. Charest a situé la donne dès le début de la campagne électorale en déclarant : cette élection est référendaire, il s’agit de choisir entre une société où la Loi et l’ordre règnent ou celle où ce sera le chaos avec madame Marois, les Carrés rouges et la Rue.
Ce qui est en fait un copier-coller, niveau infantile, de la phrase menaçante de George W. Bush : « Ou vous êtes avec nous, ou vous êtes contre nous » (You're either with us, or against us – ce « US » = U.S.A. bien sûr, le démon étant toujours les Autres pour les américains du pouvoir).
Le concept de « référendum », on le voit avec les sorties de Jean Chrétien, Raymond Garneau, (et d’autres fédéralistes canadians ou provinciaux vont suivre, dont la sacoche Monique Jérôme-Forget sans doute) est le déclencheur du mode « panique » propagandiste fédéral tel qu’utilisé en 1995 par une inversion de surface dite « love-in ».
La version qui s’annonce pour cette dernière semaine d’élection, s’articulera sur le concept inversé mais ouvertement, le « love-out » ou la menace d’« être haï, détesté, banni à jamais par le reste du Canada ». Au référendum-terreur de départ, la menace portera sur la séparation-rejet braquée par le reste du Canada. Liza Frulla l’a même prévu pour la dernière semaine à venir de campagne et déclaré à RDI : « monsieur Charest doit poursuivre sur sa lancée et brandir la menace du référendum et de la souveraineté».
Autrement dit, nous avons les indices réunis pour une dernière semaine de campagne de terreur à double offensive : celle des fédéralistes canadians s’ajoutant à celle des libéraux « provinciaux ». Peut-être qu’aux conservateurs s’ajoutera Mulcair et le NPD? Pourquoi pas les Cris, utilisés par le fédéral en 1995 et amenés à voter « non » en bloc?
N’oublions pas les 2 ou 3 rencontres secrètes pré-électorales récentes Harper/Charest /Mulroney, puis l’entente fédéralo-Charest avec les Cris qui a suivi, plaçant ces derniers en monarques supérieurs des Premières Nations et divisant ainsi les autochtones entre eux dans le cadre du Plan Nord.
Charest a même fait 2 déclarations méprisantes à l’endroit des autochtones; il a dit que : 1- son candidat de Lebel-sur-Quévillon, Gérald Lemoyne, (blanc) représentait « parfaitement à lui seul tout le territoire nordique! »; 2- tous les emplois importants du Plan Nord se trouvaient au Sud, pas dans le Nord du Québec.
Et le peuple québécois qui reçoit tout cela au visage par des médias arbitraires et monolithiques sans y voir très clair, une conscience sociale générale où les casseroles ne servent encore qu’à faire un petit repas tranquille à la chandelle avec un vin maison.
C’est pourtant le mouvement étudiant qui, en révélant radicalement la crise sociale québécoise et amenant les casseroles dans la rue avec lui, a appelé la panique fédéraliste, comme un nouveau 1995.
Pour ce qui est des élections… comme disait la madame à TVA : « on a ben hâte de pu en entendre parler! Pis qu’on passe à aut’chose »… oui mais, madame, passer à quoi?!! Les miettes de biscuits mous à la feuille d’érable?
La conscience d’ensemble au Québec n’est pas encore très « sociale », mais pré-sociale, individualistement et familialement ethnocentrée (comme les ethnies libérales et anglophones), difficilement post-religieuse (cf. le pouvoir peu contesté pris dans l’espace public électoral - sans levée ou blâme, là-aussi, du DGEQ, par le minimaire Jean-Tremblay-Crucifixation-Saguenay), mais peu politisée! Et la jeunesse de droite en est l’héritière.
Dans ce contexte, surveillez bien ça, tous les coups n’auront aucun besoin de permis pour voler au plus bas, avec la complicité des maires libéraux, durant cette dernière semaine de campagne électorale : le Québec mou, dans tous les sens du « pas de chicane dans « la » cabane fédérale du Canada », va sans doute se révéler à nous, encore une fois!
À moins que… le peuple québécois puisse encore surprendre, même affaibli par le taux d’immigration multiculturalisant. Et les gaffes les plus choquantes des fédéralistes et libéraux, surlignées en caractère gras, vont peut-être éveiller quelques soupçons chez les travailleurs, les syndiqués et quelques affairistes ayant un sens éthique favorable au développement collectif.
Le Québec de n’être pas (« naître pas » non plus), tend à régresser dans une souffrance automutilante identitaire. Pol Pelletier parle d’extinction de la nation québécoise, moi je parle d’instinction, une pulsion interne du « non » à soi en soi avec l’autre; et François Legault, notre derviche tourneur capot national sans fin, le récupérateur-diviseur de tout, veut nous sortir du statu quo pour nous réduire à une statue coite. Il arrive même à projeter madame Marois dans le vide argumentaire, sinon avec ambivalence, du moins en se contredisant.
Et Jacques Parizeau qui vient d'en rajouter en appuyant Jean-Martin Aussant. De quoi faire rhétoriser Claude Dupras en sophismes infinis!
Bonne dernière ttssemaine pré-vote!
Suite à l'article de monsieur Jean-Luc Dion
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4 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
27 août 2012"le « love-out » ou la menace d’« être haï, détesté, banni à jamais par le reste du Canada »."
Pour les électeurs qu'une telle menace pourrait toucher, sachez que cette haine canadienne contre nous se manifeste déjà à profusion dans les journaux de ce pays. Sophie Durocher en fait aujourd'hui une belle synthèse sous le titre "La haine du Québec." Si elle ose aller au bout de son raisonnement, elle devrait publier la conclusion logique que nous devons en tirer: "Nous n'avons plus rien à partager avec ces gens-là."
François A. Lachapelle Répondre
27 août 2012À l'auteur de cet article, je vous informe que j'ai déposé hier auprès du DGEQ une plainte formelle au sujet du non droit de vote de M. Jean et Mme Aline Chrétien au Québec. Je demande au DGE de vérifier les assertions de l'internaute Jean-Luc DION et de confirmer publiquement les faits qu'il aura la diligence de vérifier quant à l'inscription de M. et Mme Jean Chrétien sur une liste d'électeurs du Québec.
Puisque les jours de vote par anticipation sont presque derrière nous, le mal peut déjà être fait. Si c'est le cas, il faudrait détruire le vote par anticipation dans la section de vote concernée et reprendre ce vote si le temps le permet.
Effectivement que le prochain scrutin au Québec du 4 septembre 2012 peut être historique et pour le Québec et pour le Canada, ou n'être presque rien. Il serait tellement rafraîchissant de remettre de l'espoir et de l'équité dans le partage de l'immense richesse que contient le Québec.
En terminant la lecture du livre de philosophie pratique de Stéphane HESSEL intitulé INDIGNEZ-VOUS, paru en octobre 2010, nous lisons cette citation qui semble être la devise de la maison d'édition INDIGÈNE, je cite: « Si tu n'espères pas, tu ne recontreras jamais l'inespéré. » Héraclite, Fragments XXI.
Quoiqu'il arrivera le 4 septembre 2012 au soir, je continuerai à espérer. En ce moment, je crois que le réveil sonné par nos étudiants post-secondaires peut faire le différence du scrutin précédent du 2 mai 2011 que je qualifie de « scrutin de l'indifférence ».
Archives de Vigile Répondre
27 août 2012Je m'excuse. Je crois avoir oublié de mentionner le lien pour le texte de monsieur Yvan Blot:
http://www.polemia.com/article.php?id=4815
Archives de Vigile Répondre
27 août 2012Tant qu'il y aura un assez bon nombre de Québécois faisant la belle vie dans le statu quo, il n'y aura pas de volonté populaire pour un référendum ou pour des changements sensibles au statu quo social, économique et politique.
Il faut retenir que les Québécois votent d'abord et avant tout d'après leur situation personnelle en pensant à la préservation de leurs acquis et de leur statut social. (Comme vous dites: "La conscience d’ensemble au Québec n’est pas encore très « sociale », mais pré-sociale, individualistement et familialement ethnocentrée...", ce qui démontre que les Québécois sont très bien adaptés au système d'arraisonnement utilitaire qui régit les sociétés occidentales, système qui aboutit finalement à une sorte de "sélection naturelle" des plus aptes à répondre aux besoins du "marché".
Cela aboutit aussi à ce que l'auteur français Yvan Blot a constaté à propos du système d'arraisonnement utilitaire du marché:
"...il s’agit de supprimer toute discrimination sauf celle par l’argent afin que l’argent devienne le seul critère sur lequel on juge les hommes. Une société où seule la discrimination par l’argent existe est en réalité monstrueuse, contraire à toutes nos traditions historiques chrétiennes ou nationales. C’est un moyen de détruire l’identité nationale au profit d’un monde matérialiste sans aucune frontière."
Bref, vraiment déplorable car à l'encontre du concept de "bien commun" et du concept de civilisation qui suppose une attention spéciale aux éléments les plus faibles d'une société.