Les dirigeants des deux Républiques autoproclamées de l'Est de l'Ukraine ont appelé le président russe à reconnaître leur indépendance. Le Parlement russe a fait de même. Vladimir Poutine a soulevé la question en Conseil de sécurité.
Ce 21 février, les dirigeants de la République autoproclamée de Lougansk et de celle de Donetsk ont demandé au président russe Vladimir Poutine de reconnaître leur indépendance.
«Afin d'empêcher la mort à grande échelle de la population civile de la république, dont 300 000 citoyens russes, je vous demande de reconnaître la souveraineté et l'indépendance de la République populaire de Lougansk», a ainsi déclaré le dirigeant de Lougansk Léonid Passetchnik dans un communiqué. «Au nom de tout le peuple, nous vous demandons de reconnaître la République populaire de Donetsk comme un Etat indépendant, démocratique, légal et social», a de son côté appelé le dirigeant de Donetsk Denis Pouchiline.
Les deux dirigeants souhaitent en outre que le président russe envisage «la possibilité de conclure un accord d'amitié» et de mettre une place «une coopération dans le domaine de la défense».
Les députés russes avaient voté le 15 février un appel au président Poutine pour que la Russie reconnaisse l'indépendance des deux Républiques autoproclamées, qui sont aux prises avec l'armée ukrainienne dans l'Est de l'Ukraine depuis le coup d'Etat contre le président Viktor Ianoukovitch. Un appel que la Douma a réitéré ce 21 février.
S'adressant aux membres du Conseil de sécurité de la Fédération de Russie ce même 21 février, le président russe a expliqué qu'il était temps de donner une réponse au Parlement sur la question. «Nous devons répondre à une question posée depuis longtemps et fixée dans l'adresse de la Douma d'Etat au chef de l'Etat - la question de la reconnaissance de la République populaire de Donetsk et de la République populaire de Lougansk», a-t-il déclaré, précisant qu'une réponse sera faîte le jour même.
Le président russe a par ailleurs souligné que le Conseil de sécurité discutait de la question de la reconnaissance de l'indépendance des deux territoires, et non de la question de leur entrée en Russie.