Yaïr Netanyahou, fils du chef du gouvernement israélien, a dénoncé une «dictature de la pensée» après la suspension de son compte Facebook pour 24 heures, faisant suite à une série de publications associant notamment les musulmans au terrorisme.
Le fils du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, Yaïr Netanyahou, a annoncé ce 17 décembre sur Twitter que Facebook avait bloqué son compte pour 24 heures, à la suite d'une série de posts anti-musulmans.
«Vous savez où il n'y a pas d'attentats ? En Islande et au Japon où par hasard il n'y a pas de musulmans», avait publié le 13 décembre Yaïr Netanyahou, coutumier des provocations sur le réseau social. Un peu plus tard, il avait affirmé qu'il n'y avait que deux solutions pour arriver à la paix : «Que tous les juifs s'en aillent ou que tous les musulmans partent», ajoutant «je préfère la seconde option».
Ces publications faisaient suite à des attentats anti-israéliens en Cisjordanie la semaine dernière : deux soldats israéliens et un bébé né prématurément après des tirs sur sa mère ont trouvé la mort.
Vous savez où il n'y a pas d'attentats ? En Islande et au Japon où par hasard il n'y a pas de musulmans
Ses publications ayant été effacées par Facebook, Yaïr Netanyahou a publié un texte dénonçant la politique du réseau social qui laisse selon lui «des milliers de publications appelant à la destruction de l'Etat d'Israël et au meurtre de Juifs». Cette dernière publication ayant entraîné le blocage de son compte pendant 24h, il a tweeté une copie d'écran et qualifié le réseau social de «dictature de la pensée».
לא זה פשוט לא יאומן. פייסבוק חוסמת אותי ל24 שעות על כך שביקרתי אותה! דיקטטורת מחשבות
Un habitué des polémiques
Yaïr Netanyahou, 27 ans, est l'une des cibles privilégiées des détracteurs des Netanyahou, indignés que le contribuable paie son garde du corps, son chauffeur ou son train de vie à la résidence alors qu'il n'exerce aucune fonction officielle.
Il avait répondu à ses contempteurs sur Facebook en 2017 avec un brûlot conclu par un emoji figurant un doigt d'honneur. Récemment, il avait qualifié des militants de gauche de «traîtres» en public, ce qui lui avait valu une remarque officielle de son père qui sans le citer avait rejeté dans un communiqué l'utilisation du mot «traître» pour désigner ses adversaires politiques.
Début 2018, la publication par les médias d'un enregistrement embarrassant avait provoqué un scandale. Lors d'une virée arrosée dans les clubs de strip-teaseuses de Tel-Aviv au cours de l'été 2015, Yaïr Netanyahou suggèrait à un de ses compagnons, fils de l'un des hommes les plus riches d'Israël, que le Premier ministre avait fait gagner à son père des milliards de dollars grâce à un important accord pour l'exploitation du gaz naturel israélien.