Le tabac, Yves Michaud et la Cour suprême

Deux poids, deux mesures

Tribune libre - 2007




Comme toutes les grandes institutions, la Cour suprême du Canada ne cessera pas de nous étonner, ou du moins de nous surprendre. Nous apprenons aux nouvelles qu’elle accepte que les manufacturiers de tabacs défendent devant elle ce qu’ils appellent leur liberté d’expression [sic] dans la publicité et celle qu’ils veulent conserver d’empoisonner ou de tuer impunément leurs contemporains. Or il arrive que cette même cour a récemment refusé de répondre à la question que lui posait Yves Michaud, à savoir si une assemblée législative (ou nationale) a le droit de se transformer en tribunal inquisitorial et d’attenter à la réputation d’un citoyen sans même entendre ce dernier et sans prendre connaissance de ses propos, que d’ailleurs nous ignorons toujours.

«Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir», écrivait La Fontaine (Les animaux malades de la peste).



Gaston Laurion


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