Ségolène Royal et son «ingérence»

Tribune libre - 2007




Curieuse ou normale l’attitude d’Ottawa et de certains des nôtres qui ont qualifié d’ingérence dans les affaires internes du Canada les récents propos de la candidate socialiste française à la présidence de la République?
Celle-ci, à la suite d’une conversation avec le Chef du Parti québécois, n’avait qu’osé évoquer les concepts de liberté et de souveraineté des peuples. Lorsqu’en revanche un ambassadeur américain ou un ancien président des États-Unis parlent de la souhaitable unité de la Confédération canadienne, personne ne se scandalise et ne qualifie ces intrusions dans les affaires internes d’ingérence.
Serait-ce que de facto, sinon de jure, le Canada serait un État américain n’ayant qu’une autonomie de façade pour ce qui est des affaires étrangères, de la défense nationale (voir les mercenaires canadiens en Afghanistan), de nos ressources naturelles (voir les sables bitumineux ou l’électricité) ou de la sécurité des frontières (contrôles excessifs) etc., sans compter les quelques lois inspirées des lois américaines qui menacent d’autant plus dangereusement nos libertés fondamentales que beaucoup d’entre nous ignorent qu’elles existent?
Serait-ce aussi que certains se font toujours un devoir de diminuer le prestige de la France auprès des nôtres?



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