Une sonneuse d’alarme qui avait dénoncé le peu de considération accordée à ses informations rapporte avoir reçu des excuses de la commission Charbonneau, lundi.
«Un enquêteur a tenu à s’excuser [que la commission n’ait pas plus écouté au sujet des fausses déclarations de Gilles Cloutier]. Il répondait à un appel que j’avais fait la semaine dernière pour m’en plaindre», explique Annick Hupperetz.
Ces excuses surviennent le jour même de la publication par Le Journal d’un article où Mme Hupperetz et l’ancienne conjointe de Cloutier, Raymonde Faubert, déplorent justement que les enquêteurs, qu’elles avaient alertés des mensonges proférés devant la commission par Cloutie,r ne les aient pas prises au sérieux.
«On n’avait jamais cru bon de me rappeler [à ce sujet]. On n’avait jamais cru bon de faire le suivi», explique Mme Hupperetz.
La commission est passée en mode défense la semaine dernière, alors que son témoin-vedette Gilles Cloutier l’embarrasse sérieusement. Non seulement a-t-il été arrêté pour parjure l’été dernier, mais la commission aurait jugé ses mensonges «pas plus graves que ça», selon ses dires.
L’enquêteur qui a joint Mme Hupperetz l’a par ailleurs assurée que la commission s’engageait à examiner de nouveau l’ensemble des nombreuses informations qu’elle lui a transmises depuis le début des travaux, soutient-elle.
C’est que Gilles Cloutier ne serait pas, selon elle, le seul témoin à s’être parjuré à la barre de la commission.
Confiance
Toutefois, «il est important de dire que je ne remets aucunement en doute l’excellent travail des commissaires et des procureurs de la commission, ni sa nécessité, plaide Mme Hupperetz. Je suis capable de faire la différence entre un incident isolé et les travaux de la commission.»
Elle espère que la crédibilité de la commission n’en sera pas minée.
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
Aucun commentaire trouvé