En réaction à la lettre de Christian Fortin intitulée «Fluoration: la façon la plus économique de prévenir la carie», publiée dans le Nouvelliste du 3 septembre dernier.
Dans Le Nouvelliste du 3 septembre, en réponse à la dénonciation par Me André Mélançon du gaspillage de la fluoration (Le Nouvelliste, 23 août), le docteur Christian Fortin, dentiste-conseil à la Direction de la santé publique dans Chaudière-Appalaches et supposé expert responsable du Programme de fluoration au ministère de la Santé et des Services sociaux - faits qu'il ne mentionne pas dans sa lettre - tente encore une fois de gagner les conseils municipaux et les citoyens au programme de fluoration, comme il le fait sans succès partout au Québec depuis 2006.
Il croit pouvoir dire à peu près tout et n'importe quoi pour promouvoir la fluoration. Par exemple, il a évoqué plusieurs fois le chiffre faramineux de «27 000 études fiables» démontrant supposément, selon lui, les bienfaits de la fluoration. Ni le Dr Fortin, ni le ministère, même confrontés par une demande d'accès à l'information, n'ont été en mesure de fournir une simple liste de ces 27 000 études. La revue York, sans doute la plus rigoureuse des révisions scientifiques sur la fluoration, n'a pu trouver que 214 études de qualité suffisante pour être retenues et la plupart ne montraient pas de réduction de la carie.
Aussi, dans sa lettre du 3 septembre, il allègue que «nous traitons et assainissons 100 % de l'eau potable, même si nous n'en consommons qu'environ 1 %. Ce qui s'applique pour l'assainissement de l'eau est aussi valable pour la fluoration», cherchant ainsi à faire croire faussement à la population que la fluoration équivaut à traiter l'eau pour la rendre potable alors qu'il s'agit véritablement d'un traitement médical.
Dans le journal L'Étincelle de décembre 2012, Gilles Parent rapportait le fait suivant: lors de la rencontre publique d'information sur la fluoration organisée par la Ville de Richmond (12 septembre 2012), un citoyen inquiet a demandé la preuve que l'eau fluorée, que l'on fait boire de force à tous, est sécuritaire.
Le Dr Fortin a été incapable de fournir un seul document sur place. Il a promis à ce citoyen de fournir les analyses toxicologiques démontrant l'innocuité des fluorures utilisés et l'a référé au document intitulé: «Sodium Hexafluorosilicate [CASRN 16893-85-9] And Fluorosilicic Acid [CASRN 16961-83-4] Review of Toxicological Literature» du National Institute of Environmental Health Sciences (2001). Or, ce document révèle que les tests de toxicologie requis pour démontrer l'innocuité de ces deux produits de fluoration n'existent pas! Soit le Dr Fortin savait que ces tests n'étaient pas disponibles, soit il n'a jamais lu le document qu'il citait.
En quatre ans, le Dr Fortin n'a pas été en mesure de fournir ces preuves, pas plus que le Dr Arruda, directeur de la Santé publique du Québec, à la suite de la promesse de l'ex-directrice de la Santé publique de Trois-Rivières, la Dre Isabelle Goupil-Sormany, de fournir l'information sur la nature des produits de fluoration et leurs tests toxicologiques.
Sans ces fameux tests, il est scientifiquement impossible de prouver l'innocuité des produits chimiques de fluoration à la suite d'une exposition sur une longue période à une faible concentration, ni pour l'humain, ni pour la faune et la flore. Pourtant, le Dr Fortin prétend le contraire!
Or, il n'existe pour ainsi dire rien sur ces tests qui devraient être effectués sur les produits de fluoration et ne l'ont jamais été. Fait troublant: à la suite de plusieurs demandes d'accès à l'information, Santé Canada n'a pu fournir aucun test toxicologique sur les produits utilisés pour fluorer l'eau potable, alors que cet organisme recommande la fluoration!
Les élus qui se fient sur ce genre d'experts pour se convaincre des bienfaits de la fluoration feraient bien de réviser définitivement leur position.
L'auteur est de Trois-Rivières
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3 commentaires
François A. Lachapelle Répondre
14 septembre 2016Concernant l'hygiène dentaire et les risques de caries, le meilleur moyen de prévention est d'utiliser la voie de l'éducation des parents et des enfants via les écoles primaires.
Imaginer: compter que sur la fluoration de l'eau d'aqueduc de quelques villes au Québec est un coup d'épée dans l'eau pour combattre les caries dentaires. Dès que les familles déménagent dans une autre ville qui ne fluore pas son eau, l'effet escompté de prévention des caries dentaires est peine perdue.
Au lieu de se fier à un traitement chimique aléatoire de prévention des caries dentaires, il faut plutôt prendre cet argent et le diriger vers les réseaux scolaires primaires pour éduquer les enfants et leurs parents à adopter de saines habitudes alimentaires.
De cette façon, en plus de prévenir les caries dentaires, on pourrait prévenir les cas d'obésité morbide et leurs méfaits psychologiques, le diabète et tous les désordres de santé physique et mentale causés par de très mauvaises habitudes alimentaires.
Jean Lespérance Répondre
13 septembre 2016Est-ce que la fluoration peut aider? Possible, mais je ne crois pas qu'une étude puisse le démontrer. Il y a trop de facteurs qui entrent en ligne de compte. L'hygiène buccale et une nourriture qui contribue à la croissance dentaire peuvent influencer grandement la qualité des dents.
J'aimerais ça savoir si Westmount, Hampstead, Côte-St-Luc, Ste-Anne de Bellevue accepteraient de voir leur eau fluorée?
Archives de Vigile Répondre
13 septembre 2016Pour en savoir plus sur ce personnage et cette saga,consulter les textes et analyses de Météopolitique
http://meteopolitique.com/Fiches/fluor/fluoration_fluoruration_eau_potable.htm
et
http://meteopolitique.com/Fiches/fluor/analyse/Gilles-Parent/Christian-Fortin/Dr-Christian-Fortin-information-fautive.htm