En certains milieux, on s'inquiète des tendances dictatoriales du petit Trudeau... On pourrait en rire: dictateur du coude en culottes courtes... Mais... on a bien eu Jean Chrétien! Pendant des années, qui se sont soldées par les Commandites et la commission Gomery. Cela nous a-t-il débarrassés du Ti-gars de Shawinnigan? Pantoute: les porte-micro lui ont encore demandé ces jours-ci son avis sur la course à la chefferie du PQ: "Ce sera le neuvième futur président de la République du Québec! C'est une idée qui se continue, mais, Que voulez-vous, si j'avais été là, sur les Plaines d'Abraham, pour réveiller Montcalm quand les Anglais s'en venaient, on aurait gagné, mais j'étais pas là... on a perdu! C'est ça, l'histoire."
Le Ti-gars répète exactement le discours qui mena au refus des 92 Résolutions de Papineau par le Parlement Britannique: " La minorité anglaise du Bas-Canada, principalement située à Montréal et dans les «Townships» dénonce avec véhémence le parti Patriote. Les riches marchands anglais rejettent catégoriquement tout ce qui vient des Canadiens qu'ils accusent d'être «ignorants, déloyaux et ingrats.» Le journal anglais Montreal Herald déclare: «nous sommes les conquérants, pas les conquis!» Dans le Montreal Gazette, on peut lire: «Le but véritable des démagogues et des pauvres imprudents de cette province, c'est une séparation complète de la Mère Patrie. Il est vrai qu'ils n'ont pas encore osé déclaré(sic) leurs sentiments déloyaux et ingrats; mais il est dans leurs coeurs et sur leurs lèvres; et rien à part leur incapacité de tout courage moral ou physique, ne les empêche de proclamer leur indépendance.» Ce que les Anglais ne peuvent accepter, c'est que la majorité francophone contrôle la province. Ils sont les maîtres depuis 40 ans et désirent le rester. Les Anglais organisent la milice du Doric Club et se préparent à la lutte armée."
Les Assimilés d'aujourd'hui auraient pris les armes contre les Patriotes.
Or, parmi les marcheurs de ce lundi commémorant les luttes des Patriotes, certains n'avaient pas frais à la mémoire la raison des rébellions de 1837-38. Ce volumineux manifeste que constiutent les 92 Résolutions parrainées par Papineau, on ne le relit pas à tous les jours. Il est pourtant possible d'accéder à des résumés rapportant que les nos 51 à 55 revendiquaient les droits de la langue française: sur les 600,000 habitants, 525,000 étaient d'origine française mais dans la fonction publique, 157 étaient d'origine anglaise contre 47 d'origine française. Et les deux tiers des juges de paix étaient d'origine anglaise.
Il a fallu deux ans au conquérant pour répondre par un refus total... Rien de nouveau sous le soleil: les anglos Nous considèrent comme inaptes à nous gouverner nous-mêmes. C'est la guerre du Canada contre le Québec. À chaque fois qu'il se pointe un risque d'autonomie du peuple conquis, on entend les bruits de bottes.
Au pied du monument au sinistre John A. McDonald, Place du Canada, avant la marche dans l'ouest de la ville de Montréal, le président de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal a lu avec distinction le testament que le patriote DeLorimier a écrit de sa cellule, avant son exécution. Retenons-en la dernière phrase:
"Quant à vous mes compatriotes! Puisse mon exécution et celle de mes compagnons d'échafaud vous être utiles. Puissent-elles vous démontrer ce que vous devez attendre du gouvernement anglais. " yesss!
DeLorimier et son testament
Les 92 Résolutions de Papineau
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2 commentaires
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
26 mai 2016Quand Churchill était premier ministre, il écrivit
un jour au bas d’un mémoire: c’est pure paresse que
de ne pas condenser ses pensées dans un espace raisonnable.
Quand vous écrivez avec des mots simples et précis,
votre style est vivant, de sorte que les mots s’agitent
dans l’esprit du lecteur. La brièveté donne du mouvement
à ce que vous écrivez
Les années ne gomment pas ces vérités...
Luc Archambault Répondre
25 mai 2016Au moment d'écrire ces lignes la nuit précédant l'aube de son exécution, De Lorimier était accompagné par mon aïeul, le grand-père du père de mon père, Joseph Napoléon Azarie Archambault, tel qu'il le raconte dans ses « Mémoires de prison d'un patriote » ; je l'ai découvert il y a peu via les Archambault d'Amérique, ma famille Archambault n'en avait pas gardé la mémoire, même si ma grand-mère, décédée à l'âge vénérable de 97 ans en 1993 était une souverainiste convaincue et convaincante.
Ce que le gouvernement anglaid nous réserve n'est malheureusement pas seulement que le bâton des exécutions, mais aussi la carotte d'un faux-semblant démocratique qu'a bien décrit Louis Joseph Papineau dans ses déclarations constituantes de 1837 et 1867. La Couronne britannique a accordé le gouvernement responsable en se gardant bien de mettre en place un État responsable devant Le Peuple. Louis Joseph Papineau a compris en 1867, qu'il ne fallait pas seulement demander un gouvernement responsable, parce que sans État responsable devant Le Peuple, il n'y a juste pas de gouvernement responsable, puisqu'il est gouverné par une Loi constituante qui n'est pas celle du Peuple, qui échappe au Peuple.
Le problème, c'est que les soi-disant souverainistes participe à cette forfanterie qui écarte Le Peuple du sommet de l'État, du seul fait de n'avoir jamais donné l'occasion au Peuple de se prononcer sur l'État présent, en ne lui accordant le droit de ne se prononcer que sur l'État abstrait à venir devant succéder à l'effondrement de l'État présent, qui du coup ne s'effondre pas puisque Le Peuple n'a pas l'occasion de se prononcer pour l'INVALIDER.
C'est comme si les souverainistes eux-mêmes participaient à la NÉGATION de la souveraineté constituante du Peuple en validant le fait que l'État du Royaume de la Couronne britannique s'abstienne de se soumettre à la volonté libre des Québécois,es.
Pour changer ça, il faut, toutes choses égales par ailleurs, suivre l'exemple de De Gaulle, et ROMPRE avec la gouvernance collabo de l'État de clair déni démocratique canadian qui s'impose au Québec sans jamais avoir ni sollicité ni obtenu pour ses Actes constituants le clair OUI référendaire des Québécois,es.
Il faut renvoyer aux douches les Lisée de ce monde qui prévoient former un gouvernement collabo qui va encore accepté de se gouverner en conséquence d'une Constitution qui n'a jamais obtenu le clair OUI des Québécois,es, qui va encore déléguer à une autorité soi-disant supérieure à celle du Peuple, ce qui lui a été délégué, ce qui est contraire à toute règle démocratique de gouvernance.
DELEGATUS non potest DELEGARE
Le gouvernement qui accepte d'être lui-même gouverné par une loi constituante qui n'est pas celle du Peuple se trouve à NIER la primauté démocratique de la souveraineté du Peuple, comment peut-on à la fois se dire souverainiste et à la fois participer à la NÉGATION de la souveraineté du Peuple, celle qui seule est en mesure de rendre effective la souveraineté de l'État du Peuple.
Jean-François Lisée dans le discours d'un OUI gagnant qu'il a rédigé à l'intention de M. Parizeau écrivait :
Est-ce à dire que le peuple du Québec a affirmé qu'il n’existe pas puisque le NON a gagné ? Certainement pas...
Est-ce à dire qu’il n’existe toujours pas ?
Si c'est le OUI référendaire qui fait foi de l'existence du Peuple... est-ce à dire que les Québécois ne formaient pas un peuple démocratique, donc souverain, avant de voter OUI ou NON ? N'est-ce pas absurde de ne serait-ce que l'induire !?
Est-ce à dire que le peuple démocratique du Québec n’est pas un peuple souverain ?
S’il ne l’est pas, comment peut-il fonder un État ? S’il ne l’est que par la fondation de l’État, comment peut-il justement en vertu de sa souveraineté qui préexiste à l’État, fonder l’État ?
Est-ce que de M. Lisée pense que Le Peuple du Québec n'est pas souverain et qu'on peut donc sans problème NIER sa souveraineté démocratique tant et aussi longtemps qu'il ne décidera pas de fonder un pays ?
Quelle est la logique ? Où est la logique ?
démocratie VS autocratie
En fait, la logique démocratique postule que, par définition démocratique, Le Peuple EST souverain, quelle que soit la nature de l'État qui s'applique à son territoire national. Et, c'est en vertu de cette souveraineté qui est la sienne, qu'il a pleins droits et pouvoirs de statuer sur la nature des Actes constituants de l'État qui s'applique à son territoire national, et ce, autant pour les VALIDER que pour les INVALIDER, selon La Majesté de Son Bon Plaisir Souverain du moment...
Or, ce Peuple n'a jamais eu ni le loisir ni l'occasion de se prononcer sur les Actes constituants des États qui se sont appliqués à son territoire national depuis la Conquête... ( cf : Liste des États s'étant succédé au Québec depuis la Conquête ).
Les canadianisateurs s'en sont toujours bien gardés, puisqu'ils savaient que s'ils avaient posé la question, c'eut été NON, autant dans Québec occupé sous loi martiale britannique au lendemain de la bataille du 13 septembre 1759, qu'en 1982... Jean Chrétien s'en est toujours bien gardé, même Pierre Elliott Trudeau au faîte de sa gloire s'en est bien gardé, alors qu'un OUI à la Constitution de 1982 aurait réglé la question... sauf que... et il le savait, obtenir un OUI c'est tout autre chose que de fédérer les NON... Pour fédérer les NON suffit d'une seule objection, pour dire OUI, il faut avoir écarté TOUTES les objections...
Mais pourquoi donc acceptons-nous qu'un État s'applique sans OUI au Québec ? Pourquoi l'État illégitime du Canada serait-il dégagé de l'obligation de se soumettre lui-même à la rigueur de sa propre loi dite de la Clarté ? En vertu de quel droit autocrate ? De quelle inique logique tordue ?
Poser la question c'est y répondre...
Or, si ce n'est pas logique, démocratique, pourquoi diable Gilles Duceppe qualifiait-il d'admirable la « démocratie canadienne » du temps où il était chef du Bloc québécois ? Alors même que de Gaulle en juillet 1967 l'a tenue pour être de même nature autocrate que celle de l'État qu'il appelait à renverser à compter de juin 1940 en terminant ses appels à la LIBÉRATION par ces mots emblématiques VIVE la France LIBRE ? Le pendant du cri qui a terminé son discours du balcon de l'Hôtel de Ville de Montréal le 24 juillet 1967 [VIVE le Québec LIBRE !->https://fr.wikipedia.org/wiki/Vive_le_Qu%C3%A9bec_libre_!]
ROMPRE avec la « gouvernance collabo »
OH le gros mot. OH l'exagération... !
Comment peut-on prétendre que l'État du Canada n'est pas démocratique! !?
On le peut, à l'instar de De Gaulle... on le peut, parce que ce n'est pas la brutalité de l'État qui détermine s'il est ou pas démocratique, mais bien le fait qu'il émane ou pas du Peuple... mais bien le fait que ses Actes constituants soient ou pas VALIDÉS par Le Peuple, et jamais aussi directement et clairement que par référendum... comme le stipule pour le Québec la loi dite de la Clarté...
Si la clarté référendaire vaut pour le Québec, pourquoi diable devrait-elle échapper au Canada ? Parce que c'est de l'Histoire ancienne ? Mais n'est-ce pas aussi ancienne ou récente soit-elle, au présent que la Constitution du Canada se décline. N'est-ce pas au présent que nos lois tirent leur légalité de l'actuelle Constitution du Canada ayant cours légal illégitime au Québec puisque Le Peuple Souverain du Québec n'a jamais eu l'occasion de se prononcer à son égard ?
Bien sûr que OUI... La Constitution d'un État ayant cours légal aujourd'hui est tout sauf du passé... quand donc déciderons-nous de nous occuper du présent ? Quand donc cesserons-nous de nous projeter dans l'à venir pour nous occuper d'abord du présent... de l'État présent... ?
S'occuper de l'État présent
Comment, en donnant l'occasion au Peuple de tout simplement se prononcer sur l'État présent pour l'INVALIDER au Québec puisqu'il s'impose au Québec sans OUI... aussi simple que ça... aussi clair que ça...
AUCUN État sans OUI ne peut s'appliquer au Québec... pas plus le Canada que les autres... et qui en décide, Le Peuple comme de bien entendu en démocratie...
Ce qui fait s'effondrer à la face du monde libre l'État illégitime du Canada, puisque les fédéralistes-rénovateurs n'en veulent pas, pas davantage que les autonomistes et bien sûr les souverainistes... qui reste-t-il, une minorité de blocage de ± 20%... qui aurait droit d'imposer sa volonté minoritaire à la majorité... mais en vertu de quoi donc ? Rien de démocratique en tous cas...
Ne reste qu'à mettre de l'avant la DÉMOCRATIE, qu'à faire l'UNION des démocrates, sous Coalition multipartite autour d'un même Programme COMMUN d'État démocratique républicain qui ROMPT, tel de Gaulle, avec la gouvernance collabo qui a cours ici depuis la Conquête.
Qui dit mieux ?