Chaque fois que je critique Donald Trump sur ma page Facebok, il y a toujours quelqu’un qui écrit : « Coudonc, Richard, es-tu viré à gauche ? Pourquoi critiques-tu Trump de la sorte ? »
Ces gens oublient qu’il n’y a pas que l’axe gauche-droite dans la vie.
Il y a aussi l’axe intelligence-bêtise.
Classe-grossièreté.
Compétence-inaptitude.
UNE CARICATURE AMBULANTE
Trump est une honte pour les Américains, pour les républicains et pour le mouvement conservateur.
Il contribue à nourrir tous les préjugés que les gens de gauche peuvent entretenir sur la droite.
Non seulement entretient-il une fascination inquiétante pour les dictateurs qui ont réussi à mettre leurs opposants et les journalistes « au pas », mais il est vulgaire, grossier, narcissique, égoïste, inculte, inapte et croit que l’argent peut tout acheter.
Le gars place les membres de sa famille dans des postes importants (c’est son gendre qui est censé régler le conflit israélo-palestinien !). Il rêve d’organiser des défilés militaires. Il considère la presse comme un ennemi de la démocratie. Il ne cesse de brandir la menace nucléaire. Il donne du crédit aux pires théories du complot. Il utilise l’argument de la race pour diviser les électeurs.
Et on devrait l’applaudir parce que sa politique économique est de droite ?
N’est-ce pas ce que vous reprochez aux gens de gauche, chers amis conservateurs — d’être trop dogmatiques et d’être incapables d’autocritique ?
Eh bien, c’est en plein ce que vous faites.
Allumez et enlevez vos œillères !
LE RÊVE DES GAUCHISTES
Trump est à la droite ce qu’un délinquant multirécidiviste mexicain est aux racistes.
Les gens de gauche le pointent du doigt en disant : « Regardez ! En plein ce qu’on vous disait ! On ne peut pas leur faire confiance ! La preuve... »
Il confirme les pires préjugés que certaines personnes peuvent entretenir envers la droite et le mouvement conservateur en général.
C’est comme si les gauchistes avaient trouvé une lampe magique et qu’ils avaient dit, en la frottant frénétiquement : « S’il te plaît, Aladin, envoie-nous un leader de droite tellement con et tellement grossier qu’il va discréditer la droite pour des décennies ! »
Et paf ! Trump est apparu dans un nuage de fumée...
Plusieurs républicains ont honte de leur président. Il les embarrasse, les gêne, les incommode.
Eh bien, too bad. Ils n’avaient qu’à ne pas le nommer à la tête de leur parti. Ils se sont bouché le nez et ont mis son nom sur leur bulletin en se disant : « Faut ce qu’il faut pour accéder au pouvoir, après tout, on ne fait pas d’omelettes sans casser des œufs. »
Résultat : l’Amérique s’est tirée dans le pied et a perdu toute autorité morale. Ça va prendre des décennies pour réparer les dégâts.
LA FACTURE VA ÊTRE SALÉE
« Oui, mais l’économie va bien ! »
Primo, on surestime l’impact de la politique sur la bonne marche de l’économie.
Vous connaissez le truc. Quand l’économie va bien, les politiciens disent « C’est grâce à nous » et quand elle va mal, ils disent « Ce n’est pas notre faute, c’est le contexte »...
Et secundo : vous ne trouvez pas ça cher payé ?