Le chef péquiste Pierre Karl Péladeau a ironiquement offert ses «sympathies» au premier ministre à la suite du décès de son «ancien associé» Arthur Porter. Cette attaque «partisane» prouve son manque de jugement, rétorque l’entourage de Philippe Couillard.
«Monsieur le premier ministre, comme beaucoup d'autres citoyens, je vous offre toutes mes sympathies à l'annonce du décès de votre ancien associé le Dr Arthur Porter», a écrit M. Péladeau sur sa page Facebook.
Il en a profité pour mettre en ligne de nombreuses photos de M. Couillard et M. Porter et a insisté sur les liens d’affaires qui les ont unis dans le passé. M. Porter a été accusé d'avoir accepté 22,5 millions de dollars en pots-de-vin pour donner le contrat de construction du nouveau CUSM à la firme d'ingénierie SNC-Lavalin, la plus grosse fraude de l’histoire canadienne.
M. Péladeau, un habitué des attaques partisanes sur les médias sociaux, a ensuite partagé un lien vers une page de recherche Google intitulée «Porter Couillard et associés.» Dans un billet précédant, il accusait les journalistes de La Presse d'être à la solde des intérêts de Power Corporation.
Inapte à gouverner
Au bureau du premier ministre Couillard, on ne décolère pas. «En faisant ça, il fait la preuve d’un manque de jugement et de discernement qui le rend inapte à gouverner», affirme Charles Robert, responsable des relations avec les médias au cabinet de M. Couillard.
«Pensons à tous les anciens chefs du PQ. Lévesque, Parizeau, Johnson, Bouchard, Landry, aucun d’entre eux n’aurait fait ça à un autre chef de parti», a ajouté ce dernier.
Il déplore aussi que M. Péladeau partage un lien vers une recherche google dont l’un des résultats est la page web d’Industrie Canada, qui réfère à la défunte entreprise Porter, Couillard et associés et indique l’adresse de la résidence de Philippe Couillard.
Triste fin
Plus tôt en journée, le premier ministre a affirmé que le décès d’Arthur Porter à Panama était «une triste fin pour une triste histoire.»
M. Porter serait mort dans la nuit de mercredi dans un hôpital de Panama, selon sa femme et son médecin. Il souffrait d’un cancer du poumon.
L’annonce du décès de M. Porter ne met toutefois pas fin aux procédures judiciaires à son endroit. Les enquêteurs de l’UPAC souhaitent obtenir la preuve que l'ex-dg du CUSM est bel et bien mort. L'UPAC a annoncé jeudi «l'envoi de deux enquêteurs au Panama afin de recueillir la preuve nécessaire pour appuyer les informations qui circulent dans les médias depuis le 1er juillet à l'effet qu'Arthur Porter serait mort», peut-on lire dans un communiqué.
Arthur Porter était détenu à la prison de La Joya, au Panama, et il se soignait lui-même à l'aide de médicaments expérimentaux. Plusieurs avaient douté de la maladie de Porter.
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