Francine Laplante - Suis-je la seule à être complètement perdue dans les notions de droite ou de gauche? Pourtant, il me semble que je ne suis pas une imbécile; je m'informe, je lis les journaux, j'écoute les bulletins de nouvelles, je compare les opinions... Résultat: je suis encore plus mélangée!
Entre les écrits de Jean-François Lisée dans son livre Comment mettre la droite K-O en 15 arguments et les propos d'Éric Duhaime qui défend les idées d'une droite politique très attachée aux libertés individuelles, je ne me retrouve plus.
Toutes les analystes politiques et sociopolitiques n'ont que ces deux mots en tête...
Imaginons un instant le Québécois type qui travaille à la sueur de son front pour joindre les deux bouts, qui court à la garderie chercher les enfants (quand elle n'est pas fermée pour cause de négociations), qui reste coincé dans la circulation parce que le pont est bloqué par des étudiants qui revendiquent des droits qu'ils arrivent à peine eux-mêmes à définir, qui doit faire le plein d'essence à presque 1,50$ le litre, qui s'inquiète pour sa veille mère malade qui réside dans un CHSLD, qui n'ose même pas ouvrir l'enveloppe du compte de taxes municipales qu'il vient de recevoir sachant très bien qu'une bonne partie de cet argent servira à éponger le déficit du régime de pension des employés municipaux... Régime de pension? Où peut-il trouver l'argent nécessaire pour penser verser même le minimum dans un REER?
Donc, si on descend dans la rue et qu'on interroge les gens, tous ces Québécois type qui ont plus de préoccupations que de solutions à leur portée, croyez-vous vraiment qu'ils pourraient vous dire s'ils sont de droite ou de gauche? Non!
Non, parce que tout comme moi, ces gens sont dépassés par les événements et à force de ne pas comprendre, ils n'essaient plus, ils ont bien d'autres choses à faire! Et on se demande pourquoi il y a un si grand désintérêt et un si grand cynisme face à la classe politique!
Peut-on vouloir un parti qui ne soit ni de gauche ni de droite, mais qui soit pour le gros bon sens? Un parti logique, qui n'aurait que l'intérêt de la société à coeur en promettant le retour à l'équilibre dans tous les sens du terme?
Nous sommes à l'aube d'une élection provinciale, et pour l'instant rien de concret ou de rassurant ne s'offre à nous. Les débats, les vrais, ne se font pas et les enjeux pour espérer changer les choses ne sont même pas définis! Je veux une autopsie de notre situation globale, tant sur le plan social que financier, et avec ce diagnostic, je veux un plan d'intervention. Comme la majorité des Québécois, je suis prête à souffrir si vous m'assurez que je vais retrouver la santé!
Pour l'instant, impossible pour moi de dire si je suis de gauche ou de droite, car mon esprit est plutôt ambidextre.
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Francine Laplante
L'auteure est femme d'affaires et mère de cinq enfants.
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