Monsieur Lévesque,
Depuis votre disparition subite de la scène publique le ler novembre 1987,
les choses ne se sont guère améliorées au Québec. Vous ne le savez sans
doute pas, mais après la déconfiture de Pierre-Marc Johnson avec son
affirmation nationale, - reprise maintenant par un certain Mario Dumont,
nouveau chef de l'Opposition - Jacques Parizeau a été élu chef de votre
parti, le 19 mars 1988. Il est devenu, par la suite, Chef de l'opposition
officielle, le 28 novembre 1989. Après avoir pris le pouvoir en 1994, il a
tenu un autre référendum, en octobre 1995. Les Québécois ont dit non une
deuxième fois. Parizeau a quitté rapidement la scène politique. Il ne se
voyait pas diriger une province. Il voulait diriger un pays. C’était donc
logique qu’il s’en aille.
Un ministre conservateur, démissionnaire à Ottawa et qui avait fondé un
parti appelé le Bloc québécois, - et je sais que vous étiez contre la
présence d’un parti séparatiste à Ottawa - a laissé son poste de l’autre
côté des Outaouais et est venu prendre la place de votre ancien Ministre
des finances. Il n’est pas resté longtemps lui non plus. Il a vite compris
qu’il échouerait où vous avez tenté désespérément de réussir. Son retour à
la pratique privée a permis à un autre de vos anciens ministres d’occuper le
siège de Premier ministre. Les choses se sont ensuite gâtées pour lui.
Échec électoral en 2003. Démission en juin 2005 au congrès national du
parti. Regret camouflé. On l’accuse de jouer maintenant le rôle de
belle-mère. Je trouve cette expression méprisante. Pour les belles-mères!
Votre parti, monsieur Lévesque, a vécu par la suite un épisode
rocambolesque. Neuf aspirants - rien de moins - pour occuper la chefferie
de votre parti! Quels prétentieux! Dans votre temps, ce n’était pas de
même. Personne n’osait se dire meilleur que vous, car, tous savaient que
vous étiez irremplaçable. Après une interminable tournée dans tout le
Québec, les militants ont ensuite voté. Par téléphone. Un jeune loup a pris
momentanément la tête de votre formation politique. Au passé controversé,
le nouveau leader a mené le PQ, en mars 2007, à la pire raclée depuis celle
de 1970. Il va démissionner le 15 novembre prochain.
Maintenant, votre parti est mené par une femme. C’est la première fois
dans l’histoire du Québec qu’une dame est à la tête d’un parti. C’est tout
un changement. Je trouve cela sain. Elle a été élue sans opposition. Le
chef du Bloc séparatiste d’Ottawa a bien tenté de venir lui barrer la
route, mais il est retourné là-bas aussi vite qu’il est venu. Le nouveau
chef du PQ vient tout juste d’arriver à l’Assemblée nationale. Celle-ci a
été élue dans le comté de Charlevoix. Dernièrement, on a parlé d’elle
pendant une bonne semaine, au sujet d’un château qu’elle a à l’île Bizard.
Vous auriez dû voir la saga. Je passe sous silence les détails. Pour faire
diversion, elle nous parle actuellement d’identité québécoise. Elle semble
ne pas savoir trop ce que c’est, la pauvre! Elle ramène l’identité d’un
peuple à la protection de la langue française. Vous qui avez fait votre
cours classique chez les Jésuites, vous savez que l’identité du peuple
québécois prend ses racines dans trois grandes traditions du monde
occidental: la tradition grecque, la tradition romaine et la tradition
chrétienne. C’est là où se trouve l’identité québécoise. Je luis ai envoyé
un texte sur ce sujet. Je n’ai pas eu de réponse.
Je vais maintenant vous en apprendre une autre bonne. Votre parti, non
seulement n’est plus au pouvoir, mais il est devenu le deuxième parti
d’Opposition à Québec. A l’Assemblée, on dit malicieusement que votre parti
siège dans le poulailler. En plus, je dois vous dire, monsieur Lévesque,
que l’idée de l’indépendance prend de moins de place dans votre ancienne
formation politique. Vous non plus, à ce que je sache, vous n’étiez pas en
faveur de l’indépendance du Québec. Au fond, ce que vous vouliez, et c’est
l’historien Godin qui rapporte cela dans le tome III de votre biographie,
c’était refaire une véritable Confédération. Vous appeliez cela une
souveraineté-association, mais c’était, au fond, la même chose. En fait,
vous étiez comme le peuple que vous représentiez si bien : vous souhaitiez
plus de pouvoirs pour le Québec, sans vous détacher du lien confédéral. Il
y a un certain Mario Dumont, comme je l’ai dit avant, qui est devenu depuis
l’élection de mars dernier, Chef de l’Opposition à Québec, et qui dit la
même chose que vous. Mais avec des mots différents.
Une nouveauté encore. Le nouveau chef du PQ ne veut même plus parler et
entendre parler de référendum sur l’indépendance nationale. Vous, au moins,
vous nous aviez fixé une date butoir. Le nouveau leader dit qu’il veut
attendre que le peuple soit prêt avant d’en faire un autre. Il cherche les
conditions gagnantes. C’est le peuple qui va lui dire quand faire une
nouvelle consultation populaire. C’est nouveau pour vous, hein? Moi aussi !
Je pensais que c’était aux dirigeants d’une formation politique de dire ce
qu’il faut faire en politique afin de les stimuler à combattre et non
attendre que le monde lui dise qu’est-ce qui serait le mieux à faire dans
l’immédiat et dans l’avenir. Maintenant, selon le nouveau chef, c’est le
peuple qui va dicter l’orientation que le parti doit prendre. Si le
peuple souhaite que l’indépendance ne se fasse pas, il suivra le peuple. Ça
fait drôle, hein ! de voir un chef indépendantiste (?) ne plus parler de
l’indépendance et attendre que le peuple lui dise quand ce sera le temps
d’en parler. Ma foi, c’est le monde à l’envers !
Et là, tenez-vous bien, je vais vous en raconter une autre bonne. Le
nouveau chef du PQ veut présenter un projet de loi à l’Assemblée nationale.
Le projet de loi 195. Il porte sur l’identité québécoise. Depuis que
l’affaire est sortie dans les médias, le texte du projet de loi est loin de
faire l’unanimité. Je sais que vous n’étiez pas chaud devant le projet de
loi de Camille Laurin, la loi 101. Je me souviens, j’étais dans les
galeries de l’Assemblée lorsque votre gouvernement l’a votée le 27 août
1977. Moi, puis ma gang de «chums», on a crié : VIVE LE QUÉBEC LIBRE et on
s’est fait sortir par la police. C'était normal: la police ne pouvait pas
endurer des gens qui criaient fort leur liberté!
Je me demande ce que vous penseriez du projet de loi de votre dernier
successeur. Des éminents constitutionnalistes de l’Université de Montréal,
des chefs syndicaux, des avocats et de simples citoyens viennent de
manifester leur opposition au projet de loi du PQ. Josée Legault, ce matin,
décrit bien le projet Marois. Je vous la cite au texte : «Si ce projet
devenait loi, une fois qu’un immigrant résidant au Québec obtenait sa
citoyenneté canadienne et tous les droits démocratiques qui s’ensuivent -
droit de voter, de se présenter à une élection, etc. -, il aurait ensuite
le choix de présenter une demande au ministre de la Justice pour obtenir sa
citoyenneté québécoise.
S’il répondait aux critères prévus, dont avoir une connaissance appropriée
du français, du Québec et des responsabilités et avantages conférés par
cette citoyenneté ainsi que prêter serment de loyauté au peuple et à la
constitution du Québec, il obtiendrait sa carte de citoyenneté. Cette
citoyenneté québécoise lui donnerait le droit de se présenter à une
élection, de financer un parti et d’adresser une pétition à l’Assemblée
nationale».
Je suis certain, avec les bonnes connaissances que vous aviez en droit, -
même si vous n’avez jamais obtenu votre baccalauréat en droit pour les
raisons que l’on sait – vous ne pourriez pas être en accord avec le chef du
PQ actuel. Selon moi, le projet de loi est anticonstitutionnel et illégal
puisqu’il ne revient pas à l’Assemblée nationale de régir la citoyenneté
des gens, cette compétence relevant pour le moment de l’autorité fédérale.
Le projet du PQ est de plus discriminatoire puisqu’il crée, dans une
société démocratique, deux classes de citoyens. Dès que je peux mettre la
patte sur le texte du projet de loi, je vous l’envoie par courriel. Avec
Trudeau, Bourassa et les autres, vous discuterez la question et vous
m’enverrez, dès que possible, vos commentaires célestes.
Bref, je vois la chose comme je la voyais lors de la promulgation la loi
101. Cette loi faisait du français la seule langue officielle du Québec
alors que le Québec, encore dans le Canada, avait deux langues officielles,
selon la constitution canadienne. Comprenne qui pourra! Le nouveau projet
de loi péquiste tombe dans le même travers. Le PQ veut une citoyenneté et
une identité québécoise comme condition d’exercice du droit de voter et
d’être candidat à une élection alors que la charte des droits et libertés
canadienne affirme le contraire. On veut faire des pans d’indépendance par
la bande et ça ne marche jamais. Le peuple ne veut pas faire l’indépendance
au Québec mais on s’amuse à en faire momentanément des morceaux qui sont
vite déboutés par les tribunaux. Pour un peuple sans histoire, on est un
peuple plein de «fun», comme dit Gilles Vigneault. Vous ne devez pas nous
trouvez bien drôles, hein ! monsieur Lévesque.
En terminant, monsieur le Premier ministre – excusez-moi, mais je vous
appelle encore comme cela, car vous êtes toujours pour moi LE premier
ministre du Québec, ici, le climat est désolant. On gère à la petite
semaine. Les routes sont en très mauvais état. Les infrastructures aussi.
Il y a des viaducs qui tombent. Le système de santé craque de partout. Le
Québec vieillit. Les familles sont disloquées. On ne fait plus d’enfants et
ceux qui sont là sont brouettés du matin au soir par des parents séparés.
Le nombre de vieux augmente. Les hôpitaux débordent. Les jeunes décrochent
du milieu scolaire. Surtout les garçons. Les burn-out ne se comptent plus
dans les milieux professionnels. Dans les écoles, les élèves sont dégoûtés.
Ils ne savent plus lire et écrire. Les derniers ministres de l’Éducation
ont procédé encore à une réforme scolaire et, somme toute, avec tant de
milliards investis, l’ignorance fait des progrès. Et le mécontentement se
généralise.
On a aussi présentement une commission sur les accommodements à faire avec
les minorités. Comme on ne veut plus avoir d’enfants et qu’on les tue
allègrement avant qu’ils naissent, - société distincte oblige - on doit
importer des dizaines de milliers d’immigrants, chaque année, pour occuper
les emplois disponibles. Leur arrivée massive pose bien des problèmes.
Encore. La situation financière du Québec n’est pas rose. Les impôts sont
élevés. La grogne est partout. Une consolation : on entend moins les chefs
des syndicats s’exprimer sur la place publique. Il y a encore eu sous le
gouvernement libéral de Jean Charest des lois spéciales, comme celles que
vous avez passées en 1982 et qui font encore rager les enseignants. Mais on
chiale de moins en moins dans les milieux concernés. Il y a des limites à
peaufiner une convention collective. Bref, la crise est généralisée. Si
vous voyez cela du haut de votre maison céleste, vous ne devez pas être
bien fier de nous. Moi, je vous le dis sincèrement, je m’ennuie de vous.
Vous, vous preniez le temps de venir nous voir dans nos coins de pays. Vous
nous aimiez et on sentait que vous nous aimiez. Vous n’étiez pas au-dessus
de nous : vous étiez avec nous, près de nous, et vous parliez la langue du
pays.
Je ne sais pas ce qui va arriver dans les mois qui viennent, mais on
dirait qu’il manque un souffle nouveau à ce peuple démoralisé. Le cynisme
est partout. Il nous manque la précision d’un vrai projet emballant. Une
aventure folle à réaliser. Pas seulement pour déplacer de l’air, mais pour
ressouder cette nation avachie, inconsciente et parfois tellement
ignorante. Il n’est pas facile d’affranchir ceux qui vénèrent leurs
chaînes. Certains matins, je me prends à espérer votre retour. Ou tout au
moins, à voir arriver un autre René Lévesque. Pour redonner espoir, dire
les choses vraies, parler et expliquer comme vous le faisiez devant votre
tableau noir. Je me prends à espérer un nouveau Lévesque qui sillonnerait
notre vaste territoire, qui se ferait voir comme vous le faisiez et qui ne
se cacherait pas derrière des communiqués de presse. Un homme issu du
peuple et vivant avec et pour le peuple. Un homme du terroir. Un homme sans
langue de bois. Qui ferait ce que vous avez fait tant de fois : venir voir
le monde et permettre aux petites gens de vous parler, vous toucher, vous
questionner.
La solution pour sortir de notre grisaille, je dois vous l’avouer, je ne
l’ai pas trouvée. Les jeunes – et j’en étais dans votre temps – voulaient
autre chose. Maintenant, ils semblent ne plus vouloir rien. Ils sont
déconnectés. Ils sont ailleurs. Ils sont sur une nouvelle invention que
vous n’avez guère connue. Ça s’appelle l’Internet. C’est avec cet
instrument que je vous écris ces lignes. C’est la nouvelle façon de
communiquer entre nous. On se dit les choses maintenant sans se voir.
Avant, on exigeait de se voir pour se comprendre et communiquer ensemble.
Maintenant on s’écrit des courriels. On «chatte», comme on dit entre
internautes. Même à deux rues l’un de l’autre, on s’écrit. On ne se parle
plus : on pitonne. C’est sans doute pour cela que le Québec est tellement
différent. Il vit dans le monde virtuel. Avec cet instrument, on se donne
l’impression de tout changer. Mais ce sacré instrument nous isole et nous
paralyse dans bien des domaines. Je trouve cela tragique. Les hommes contre
l’humain quoi!
J’aurais tant de choses encore à vous dire, monsieur Lévesque. Mais je
dois répondre à mes autres courriels. Moi aussi, je suis pris par la petite
machine. Dites un beau bonjour à Robert Bourassa, le nationaliste. Il est
parti trop vite celui-là. Peut-être que s’il avait eu quelques années de
plus, il vous aurait rejoint sur le terrain où il vous a quitté en 1968.
Enfin, je dois vous dire que, politiquement, on tourne joliment en rond
depuis plusieurs années. C’en est étourdissant. Si j’avais quelques années
de moins, je vous le jure, je tenterai de briser ce cercle de
l’indifférence et de l’ignorance.
A moins d’un évènement imprévisible, je ne saurais vous dire ce qui va
advenir du Québec futur. Pour me redonner de l’espoir, je relis certains de
vos anciens discours. Dans les salles enfumées de l’époque, c’était
griserie de vous entendre. Maintenant, les politiciens n’osent même plus
louer de salles pour parler au monde. Ils parlent à des caméras et il y a
des personnes préposées pour rapporter aux auditeurs, au bulletin de
nouvelles de soirée, ce qu’ils veulent transmettre comme message. Le monde
ne voit plus les gens qui dirigent la nation. Ils contemplent leur image,
écoutent leurs discours creux sur des écrans de télé ou cathodiques. Les
politiciens n’ont plus aucune couleur. Ils ne souhaitent qu’une chose : se
faire élire et se faire réélire afin de toucher éventuellement une
substantielle pension. Le reste, ça ne les préoccupe pas beaucoup.
En attendant de se voir bientôt, je vous laisse sur ces lignes. Si vous
avez une recette pour changer la morosité qui nous gangrène tous, vous
pouvez m’écrire. En haut du message, vous trouverez mon adresse. Saluez
Dieu pour moi. Je parle de lui souvent, mais je ne sais pas trop qui il
est. Si vous voulez me le décrire un peu, lors de votre prochaine missive,
ça m’aiderait bien dans mes conférences. On me pose souvent la question :
qui est Dieu? Et je suis bien embêté d’y répondre. D’ailleurs, au pays des
accommodements, ce nom n’est plus prononcé. C’est comme si on avait honte
de savoir que sa présence a marqué profondément notre histoire collective.
Ne fumez pas trop, monsieur Lévesque. Et envoyez-moi quelques lignes entre
deux parties de poker. Je les mettrai sur ma page web. Vous ne savez pas ce
que c’est, mais je vous expliquerai la prochaine fois.
Nestor Turcotte
Matane
-- Envoi via le site Vigile.net (http://www.vigile.net/) --
En souvenir du plus grand homme d’État que le Québec moderne a produit.
Courriel à René Lévesque
Je ne sais pas ce qui va arriver dans les mois qui viennent, mais on dirait qu’il manque un souffle nouveau à ce peuple démoralisé. Le cynisme est partout. Il nous manque la précision d’un vrai projet emballant. Une aventure folle à réaliser. Pas seulement pour déplacer de l’air, mais pour ressouder cette nation avachie, inconsciente et parfois tellement ignorante.
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9 commentaires
Archives de Vigile Répondre
2 novembre 2011Bonjour Monsieur Turcotte,
Même avec vos bémols, je ne partage pas votre point de vue sur René Lévesque. Comme homme, autant que comme politicien, ce petit homme à la tête penchée vers l'avant, avec sa sempiternelle cigarette au bec, dur envers les indépendantistes et les socialistes et rampant devant les annexionnistes canadiens et les riches, me laisse un souvenir amer.
J'en ai assez de ce fair-play french canadian qui consiste à encenser tout ce qui nous a trahi et tout ce qui nous a écrasé.
Dans toute notre histoire, je ne vois que deux grands Québécois : Louis-Joseph Papineau et Jacques Parizeau. Tous les deux ont été, et sont encore, salis par la propagande britannique et canadienne.
Ce texte ne fut pas votre meilleur...
Michel Rolland
P.-S. Cette bonne Madame Ferretti se permet des jugements assez tranchés envers vous et envers bien d'autres personnes de valeur. A-t-elle conscience du fait que bien des gens la... ménagent, vu son grand âge ?
Archives de Vigile Répondre
4 novembre 2007Monsieur Rappel,
C'est drôle. Quelqu'un m'attaque dans ma vie et c'est moi qui doit me taire et endurer.
Je continuerai à écrire ce que j'écris. Encore une fois, si j'ai écrit des choses qui ne sont pas vraies, dites-le moi, et je me rétracterai.
Dans ce pays, les chartes permettent la libre expression.
Nestor Turcotte
Matane
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
4 novembre 2007Monsieur l'ex-lecteur de philosophie,
Ne vous en prenez pas à Mme Ferretti, vous avez déjà perpétré cet affront quand elle vous a fait l'honneur de vous laisser son avis.
Je ne faisais que vous rappeler la justesse de ses propos d'alors à l'effet qu'une longue tirade verbeuse ne camoufle jamais totalement tout le ressentiment que vous éprouvez pour le parti démocratiquement élu à l'Assemblée nationale. Si votre prêche a jadis été débouté chez eux, prenez-en votre parti et s.v.p. cessez de nuire à la cause de libération du Québec, déjà bien malmenée par la presse canadianisée à l'os.
Archives de Vigile Répondre
2 novembre 2007Merci Monsieur Turcotte pour ce beau courriel.
Je ne savais pas que la censure existe aussi sur vigile.
Le Québec est noyauté par les médias (MSM - main stream media), les syndicats aux points de vues socialistes radicaux, les féministes qui nient leur féminité et le clergé anti-romain.
C'est malheureux, les québécois ne méritent pas cela. Mais malheureusement, ils vont en payer le prix pour des décénnies à venir.
Le crash démographique est à l'horizon.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Crash_d%C3%A9mographique
Le Québec a les moyens de s'en sortir... L'avenir nous le prouvera...
Archives de Vigile Répondre
1 novembre 2007Chère Madame Ferretti,
Du calme, chère Madame. Si j'écrivais la même chose à votre sujet, on me taxerait de je ne sais quoi. Je connais le mot, mais je n'ose l'écrire.
Ne m'attaquez pas. N'attaquez pas ma personne. Je suis peu dans tout ce débat. Contentez-vous des faits. Uniquement des faits. Et si ça vous fatigue de me lire, ne me lisez pas. Si les faits que je rapporte ne sont pas vrais, dites en quoi et où?
Écoutez les nouvelles de Radio-Canada, ce soir, pour savoir la suite. Le PQ, en 2001, alors que Bernard Landry était Premier ministre, était contre le projet d'une citoyenneté québécoise. Madame Marois siégeait au conseil des Ministres et était vice-premier ministre, pourquoi a-t-elle changé d'idée? De la petite politique à la petite semaine?
Je continuerai à vous lire, chère madame, si vous écrivez sur ce site, mais je n'insulterai pas votre personne et je ne répondrai plus à ce que je pourrais appeler un certain procès d'intention. Mes parents m'ont formé à la politesse et je continuerai à suivre leurs pas.
Je ne vous connais pas. Je ne vous ai jamais rencontrée. Tout ce que vous savez de moi, c'est par personne interposée. Et ça, je dois vous dire qu'il est très dangereux de porter un jugement sur une personne, sans l'avoir rencontrée.
Avec amitié quand même ! Et Vive le Québec libre!
Nestor Turcotte
Matane
Raymond Poulin Répondre
1 novembre 2007«Pour le moment, il n’existe plus de mouvement qui mène à l’indépendance du Québec.» Complètement d'accord, monsieur Turcotte; idem quant à vos déclarations sur Lévesque et Parizeau.
Raymond Poulin
Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre
1 novembre 2007Et c'est reparti: M. Turcotte, je me permets de vous rappeler l'exaspération de Mme Ferretti devant vos sempiternelles rodomontades épistolaires, en date du 15 oct. dernier sous le titre de la Trilogie de Pauline:
"je me contenterai de l’explication que vous voudrez bien me donner de celle que vous faites entre une analyse de l’évolution du mouvement indépendantiste contemporain et le dénigrement revanchard d’un péquiste déçu de n’avoir obtenu aucune reconnaissance de son engagement dans le Parti, comme si un militant devait attendre quoi que ce soit d’autre que la satisfaction d’avoir agi par conviction.
Je suis fatiguée, monsieur Turcotte, de vos radotages plaintifs, entre tous écrits, les plus indignes d’un philosophe."
Andrée Ferretti.
Archives de Vigile Répondre
1 novembre 2007Monsieur Bergeron
Mon copier-coller n'était pas le bon. Mille excuses...
Je me reprends.
Je suis en grande partie d’accord avec vos remarques. J’ai parlé ici de l’homme qui s'appelait RENÉ LÉVESQUE. J'ai cependant mentionné un peu ce qu'il avait fait avec notre projet national. En ce sens, Jacques Parizeau, l'indépendantiste, le seul, a été le meilleur. LE plus plus grand si vous voulez. Je l'appelle le meilleur.
René Lévesque était un homme près du monde. Jamais on a eu un politicien si près de «son» monde. C’est pourquoi je dis qu’il fut «le plus grand» parce qu’il s’est fait le plus petit, le plus près de tous.
Pour le reste, je me suis expliqué amplement ailleurs. René Lévesque n'était pas un indépendantiste. C'est pourquoi, la présence de Bourgault l'horripilait.
Je me suis fait charcuter par les péquisto-confédéralistes pour avoir dit une telle chose. L'historien Godin confirme mes pensées dans le tome III de son ouvre. Je sais que je vais me faire déchirer une autre fois. Je suis habitué. Je ramasse les morceaux ensuite. Et je repars.
Pauline ne croit pas plus que Lévesque à l'indépendance du Québec.....C'est pourquoi, faut-il le redire et l'écrire, le PQ ne fera jamais l'indépendance. Il est encore temps de se donner un nouvel outil. Avec un chef qui sait où il s'en va. On pourrait alors assister à la renaissance rapide du mouvement indépendantiste. Pour le moment, il n'existe plus de mouvement qui mène à l'indépendance du Québec. Il y a des députés péquistes qui ferraillent tous les jours afin de se faire réélire une autre fois. Ils n'auront plus jamais mon vote. La présence d'une bonne dizaine de députés indépendantistes dans l'enceinte de l'Assemblée nationale ferait avancer les choses bien plus rapidement que les quelque trente députés péquistes élus en mars dernier et qui ne prononce jamais le mot «indépendance» dans leurs discours.
Nestor Turcotte
Jacques Bergeron Répondre
1 novembre 2007Prétendre que René Lévesque fut le plus grand 1er ministre du Québec, c'est oublier Honoré Mercier et Jacques Parizeau, et peut-être Jean Lesage? Qu'il ait été un excellent 1er ministre , on ne peut le nier. Qu'il fut le plus grand, on pourra en reparler? Ce n'était certainement pas en proposant la «souveraineté/association» à notre peuple qu'il a su démontrer sa grandeur.Ce n'est pas non plus en faisant tout ce qu'il pouvait pour éliminer ses adversaires, comme Pierre Bourgault et Marcel Chaput entre autres,afin de conserver sa main-mise sur «son» parti,que d'aucuns ont pu appeler de la dictature, sous un air de fausse humilité, à l'intérieur du Parti Québécois,qu'il a su démontrer sa grandeur «politique»? En cette période anniversaire de son décès, il aurait été préférable de faire chanter une messe à sa mémoire, plutôt que de se perdre dans des phrases qui ne visent qu'à valoriser un homme qui n'a pas vraiment besoin de ce genre de flatterie.Il fut un excellent premier ministre par toutes les lois que son gouvernement a adoptées. Conservons cet excellent souvenir de René Lévesque. Il a bien mérité de la Patrie Québécoise, même s'il n'a pas su la mener vers l'indépendance.