Patrice Bergeron - QUÉBEC - La ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, fait machine arrière dans le dossier du calendrier scolaire.
Elle avait déposé en février un projet de modification pour permettre l'enseignement les jours fériés tels que Noël et Pâques, à la demande de quelques écoles juives.
Or le projet a suscité un tel tollé qu'après 45 jours de consultations, la ministre a annoncé, mardi, que les jours de congé férié seront énumérés dans le calendrier scolaire.
De même, les classes de fin de semaine ne seront permises qu'avec l'autorisation des parents pour des projets scolaires particuliers.
En mars, La Presse Canadienne avait révélé que six écoles juives orthodoxes privées avaient demandé en 2009 de modifier en leur faveur le calendrier qui s'applique à toutes les écoles du Québec.
Le ministère avait alors conclu des ententes avec ces écoles. Mme Courchesne avait nié que les changements relevaient de motifs religieux et invoquait plutôt la persévérance scolaire.
Elle avait aussi affirmé qu'il n'était pas nécessaire d'inscrire les congés fériés dans le calendrier, puisque les conventions collectives des enseignants les prévoyaient déjà.
L'opposition péquiste avait quant à elle dénoncé cette «dérive accommodante», tandis que les syndicats d'enseignants avaient déposé une pétition.
«Les jours de congé des élèves, bien sûr, ces fameux congés fériés, c'est évident que par souci de visibilité, si cela peut être rassurant pour tous, pour les parents, les enseignants et les gens de l'éducation, on va réintroduire la visibilité de l'énumération des jours fériés», a-t-elle déclaré en conférence de presse mardi après-midi à Québec.
Elle assure du même coup que cette clarification du calendrier scolaire ne change rien aux ententes avec les six écoles juives orthodoxes, puisqu'elles se sont déjà engagées à respecter le calendrier.