Pendant que les syndicats poursuivent leur mouvement de grève, Philippe Couillard dit avoir la patience d’un pêcheur à la mouche dans une rivière à saumon.
«La pêche à la mouche m’a enseigné la patience», a confié le premier ministre à l’occasion d’une mêlée de presse. M. Couillard voulait visiblement nuancer la position de son gouvernement après avoir lu dans les journaux que le mouvement de grève avait rendu le président du Conseil du trésor Martin Coiteux à bout de patience.
«Comme M. Coiteux a dit, il y a des moyens de pression qui deviennent désagréables pour la population. Des actes de vandalisme ont été commis, l’accès à certains édifices a été obstrué», a souligné le premier ministre.
Le gouvernement s’attend à recevoir une nouvelle proposition de la part des syndicats, en réponse à ses offres déposées il y a une semaine.
Avertissement
Le premier ministre a lancé un avertissement. «Tant que j’ai l’impression que la partie syndicale veut, comme nous, négocier à l’intérieur des paramètres financiers du gouvernement, qui ne changeront pas, on peut continuer à négocier. Si l’on décode qu’il n’y a pas ce désir de parvenir à une entente négociée, il faudra décider si l’on continue dans la même direction.»
Même si le gouvernement se garde de l’évoquer, un décret des conditions de travail des employés de l’État devient probable. «Je suis optimiste, a continué Philippe Couillard [...] À la pêche, quand ça ne mord pas, on range la canne à pêche et l’on fait autre chose.»
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