Le chef libéral Philippe Couillard est sorti de son mutisme, mercredi, relativement à l’arrestation de son ancien ami et associé, le Dr Arthur Porter.
« Oui, j’ai connu le Dr Porter, mais il faut arrêter de faire des associations malicieuses entre moi et ce qui a été fait ou ce qui lui a été reproché et qui s’est fait après mon départ de la politique. Donc, c’est impossible, même physiquement, que j’aie eu quelque chose à voir avec ça », a déclaré Philippe Couillard lors d’une entrevue matinale sur les ondes de CHNC-FM, de New Carlisle, alors qu’il faisait une tournée en Gaspésie.
De son côté, le président du Conseil du trésor, Stéphane Bédard, est revenu à la charge pour demander des comptes à Philippe Couillard. Il a suggéré au chef libéral de se présenter dans une circonscription pour faire son entrée à l’Assemblée nationale le plus rapidement possible. « Je demande à M. Couillard qu’il se présente ici, en Chambre. C’est ça son devoir, c’est d’être ici et de répondre aux questions comme on le fait tous les jours. »
« Il doit s’expliquer, a insisté Stéphane Bédard. Il doit répondre de ses gestes. On ne peut pas simplement dire : on n’a rien à se reprocher. » Les actes reprochés à l’ancien directeur du Centre universitaire de santé McGill (CUSM) ont été commis au moment où il était associé dans une entreprise avec Philippe Couillard, a-t-il soutenu.
Stéphane Bédard a aussi exigé d’autres explications sur les négociations menées par M. Couillard alors qu’il était ministre en vue d’obtenir un emploi après son départ de la vie politique. Le président du Conseil du trésor a rappelé que le Code d’éthique et de déontologie des membres de l’Assemblée nationale avait été modifié depuis pour obliger un ministre d’informer le Commissaire à l’éthique de toute démarche entreprise pour obtenir un emploi.
Rappelons que Arthur Porter a été arrêté lundi au Panama en vertu d’un mandat d’arrêt international. Il est accusé de corruption en lien avec la construction du CUSM.
Porter n’a pas l’intention de contester son extradition
Arthur Porter veut faire face à la justice canadienne. Alors qu’il était escorté par des policiers, mercredi, Arthur Porter a répondu non d’un signe de la tête à une journaliste de la CBC qui lui a demandé s’il contestera son extradition. Le responsable de l’enquête au Panama a aussi dit à la CBC, qui s’est rendue sur place, que M. Porter avait signifié son désir de rentrer au pays, tout en clamant son innocence. Même si M. Porter et sa femme ne contestent pas leur extradition, ils resteront incarcérés encore au moins une semaine dans une prison de ce pays d’Amérique centrale.
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