Martin Ouellet - Québec exige la moitié des retombées économiques découlant des nouveaux contrats militaires qui seront signés par le Canada avec les firmes aéronautiques Lockheed Martin et Boeing.
Le gouvernement du Québec a réitéré ses attentes à cet égard, jeudi, dans une usine de ressorts de Montmagny, dans la région de Chaudière-Appalaches, où le le chef libéral Jean Charest a présenté les orientations du Parti libéral (PLQ) en matière de développement régional.
Ottawa s'apprête à signer des contrats avec Boeing, pour les hélicoptères Chinook, et avec Lockheed Martin, dans le cas des avions de transport C-130J, deux commandes qui entraîneront des retombées économiques de 7,3 milliards $.
Avec 50 pour cent de l'industrie canadienne de l'aéronautique sur son territoire, le Québec est en droit de réclamer une part du même ordre des retombées associées aux futurs contrats, a analysé le ministre du Développement économique, Raymond Bachand, qui accompagnait M. Charest.
«Nous avons 50 pour cent de l'industrie. On ne viendra pas fou dans les morceaux, il y a des contrats où l'on aura 35 pour cent, d'autres où l'on aura 70 pour cent. Mais dans l'ensemble, il faut que le Québec ressorte aussi fort», a indiqué M. Bachand.
Le Québec ne laissera pas le tapis se dérober sous ses pieds, a renchéri le premier ministre sortant. Le gouvernement, a insisté M. Charest, «va continuer de se battre» pour obtenir «sa juste part» des retombées économiques.
«On a fait des représentations, j'en ai fait auprès de M. Harper», a assuré le chef libéral.
Néanmoins, d'après le quotidien montréalais Le Devoir, le gouvernement conservateur de Stephen Harper refuse d'intervenir pour assurer une partie de la manne au Québec.
Les entreprises québécoises de l'industrie aéronautique ne recevront aucune garantie du gouvernement fédéral, selon ce qu'a déclaré mardi le ministre fédéral de l'Industrie, Maxime Bernier.
À Montmagny, Jean Charest a cependant tenté de se faire rassurant.
«Il y a une première tranche du contrat qui a été rendue publique, mais tout n'est pas décidé, loin de là», a-t-il dit.
Outre ses représentations politiques, le gouvernement travaille en ce moment à établir des contacts entre les deux géants américains et les entreprises québécoises.
«Nous avons 240 entreprises dans le secteur aéronautique au Québec, il faut que Lockheed et Boeing les connaissent (...) Au fond, ces grandes entreprises américaines ne connaissent pas toutes les ressources que nous avons au Québec», a précisé le ministre Bachand.
Au bout du processus, le Québec aura «large part», a-t-il prédit.
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