Le Conseil pour la protection des malades a annoncé mardi son intention de déposer une requête d’autorisation de action collective pour maltraitance envers les résidents de centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD).
«C’est un travail de longue haleine au cours duquel nous avons colligé des centaines de témoignages, mais aussi des réponses des administrations, a dit Paul Brunet, président du Conseil pour la protection des malades, en entrevue au réseau TVA.
«Malheureusement, on se rend compte qu’on a présentement une question d’atteinte à la sécurité de la personne ou à son intégrité.»
Selon le Conseil pour la protection des malades, les administrations ne peuvent plus se contenter d’affirmer qu’elles font le maximum avec les ressources qu’elles possèdent si cela contrevient aux droits constitutionnels des patients.
Cette requête, qui devra être acceptée ou non par les tribunaux, touche l’ensemble des soins donnés dans les CHSLD.
«On observe que les services se sont dégradés, pas par mauvaise foi, mais en raison de l’atteinte d’une limite que les administrations nous communiquent. Mais ce n’est pas suffisant», a ajouté Paul Brunet.
Le Conseil pour la protection des malades a annoncé mardi son intention de déposer une requête d’autorisation d'action collective pour maltraitance envers les résidents de centres hospitaliers de soins de longue durée (CHSLD).
Conséquences de l’austérité?
Pour les partis d’opposition à Québec, il ne fait aucun doute que l’état des services en CHSLD est une conséquence directe d’un manque de financement dans le réseau.
«Je trouve ça gênant comment on traite nos aînés dans les CHSLD. [...] Là on vient d’avoir le bilan des 15 années libérales», a souligné le chef de la Coalition avenir Québec, François Legault, lors d’une mêlée de presse à Saguenay.
Pour les partis d’opposition à Québec, il ne fait aucun doute que l’état des services en CHSLD est une conséquence directe d’un manque de financement dans le réseau.
«Ça n’a pas de bon sens. Il faut que le ministre [de la Santé, Gaétan Barrette] et le premier ministre [Philippe Couillard]soient conscients des conséquences de leur austérité. Ils ont coupé pendant des années des services de base dans nos CHSLD», a pour sa part affirmé le député péquiste Dave Turcotte, en entrevue à LCN.
De son côté, le premier ministre Couillard reconnaît que certaines situations se doivent d’être améliorées, mais il assure que les soins sont de qualité.
«Chacun des exemples qui ont été donnés [mardi matin]suscite l’indignation et personne ne peut et ne doit tolérer ça. Cela dit, moi je sais que dans la majorité de nos CHSLD, les soins sont de grande qualité», a-t-il dit, lors d’une mêlée de presse à Saint-Félicien, au Saguenay–Lac-Saint-Jean.
Ceux qui le veulent pourront s’inscrire en se rendant sur le site du Conseil pour la protection des malades.