Ministère de la Santé et des Services sociaux

Christian Dubé s’en va t’en guerre

Le juge Rouleau donne raison à Trudeau « à contrecoeur »

Tribune libre

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, se donne un défi titanesque, à savoir un objectif de trois ans pour interdire aux établissements de santé de faire appel aux agences privées.

En présentant son projet de loi 10, le ministre argue que « Québec veut se libérer de ce cercle vicieux où les hôpitaux, CHSLD et autres paient le fort prix pour combler des quarts de travail avec des infirmières, préposés aux bénéficiaires et auxiliaires familiales fournies par le privé ».

Toutefois, le plan du ministre est basé surtout sur le succès de sa collègue Sonia Lebel dans la renégociation des conventions collectives en cours, et les premières offres du gouvernement d’offrir 9% d’augmentation salariale sur 5 ans n’ont pas de quoi susciter un retour massif au public. Pour inciter les quelque 11 278 « équivalents temps complet » du privé dont 2 894 infirmières, à revenir dans le réseau, la présidente du Conseil du trésor devra bonifier les conditions de travail notamment l’abolition du temps supplémentaire obligatoire.

Àctuellement, 20 000 employés quittent le réseau chaque année, la plupart pour intégrer le réseau des agences privées. Qu’à cela ne tienne, le ministère de la Santé estime qu’il aura besoin d’attirer environ 120 000 travailleurs dans le réseau dans les cinq prochaines années. 

En résumé, le personnel soignant qui a quitté le réseau public pour rejoindre le réseau privé bénéficie de meilleures conditions de travail et salariales. À mon sens, il faudrait que l’offre du gouvernement à la table de négociation soit similaire aux conditions des agences de santé, à défaut de quoi le ministre Christian Dubé risque de revenir bredouille de sa croisade!

Extrait de l’article de Réjean Parent du Journal de Québec

"Le ministre Dubé a déposé un projet de loi pour que le réseau de la santé cesse, d’ici 2026, de recourir aux agences privées de personnel soignant.

Son projet prend plus l’allure d’un os à gruger jeté à une meute affamée pour calmer la grogne, car il demeure plutôt discret sur les moyens qu’il entend prendre pour réaliser son projet.

Il agit comme le conducteur qui subit une crevaison et qui enlève le pneu de sa voiture sans en mettre un autre, tout en espérant pouvoir continuer de rouler !

Il y a fort à parier que l’échéancier sera éventuellement repoussé et que les problèmes qu’il veut corriger demeureront entiers. »

https://www.journaldequebec.com/2023/02/17/le-reseau-de-la-sante-entre-appreciation-et-denigrement

Le juge Rouleau donne raison à Trudeau « à contrecoeur »

Dans un imposant document de plus de 3200 pages tenant sur cinq volumes, le fruit de la comparution de 76 témoins parmi lesquels des policiers, des manifestants, des fonctionnaires et des politiciens municipaux et fédéraux, puis toute une série d’experts, le juge Paul Rouleau approuve l’invocation des mesures d’urgence par le fédéral pour mettre fin au Convoi de la liberté en 2022 à « contrecoeur », en soulignant que ce dérapage aurait pu être évité.

Parmi les écueils cités par le juge se trouve un manque de coordination inacceptable des forces de l’ordre, notamment de la police de Toronto qui n’a démontré aucune visibilité au cours du conflit.

Sur le plan politique, deux incidents ont retenu l’attention du Juge Rouleau, à savoir le refus de témoigner du premier ministre Ontarien, Doug Ford, alors que la crise faisait rage dans sa propre province, et les paroles provocatrices de Justin Trudeau qui a qui a qualifié les manifestants de « petite minorité marginale », un manque élémentaire de diplomatie qui à eu l’heur de jeter de l’huile sur le feu qui était déjà ardent… nonobstant les excuses mielleuses du principal intéressé un an plus tard!

Le commissaire Rouleau croit que ce dérapage est la conséquence d’une « incapacité à prévoir un tel moment ». Il croit qu’une meilleure collaboration entre les ordres de gouvernement fédéral, provincial et municipal, aurait permis d’éviter le débordement. À cet effet, le juge fait sienne la déclaration d’une experte qui a qualifié l’affaire d’« échec du fédéralisme ».

Dans toute cette saga, bien que les forces policières aient leur part de responsabilité, je suis d’avis que le politique aurait fait preuve de clairvoyance et de coordination en prêtant main forte aux forces de l’ordre en établissant un dialogue constructif avec les manifestants.


Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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