Transferts en santé

L’appel aux Québécois de François Legault

Les initiations barbares

Tribune libre

Lors de la dernière campagne électorale, François Legault a demandé un mandat fort aux Québécois. Ils lui ont accordé sur un plateau d’argent, la CAQ faisant élire 90 députés sur une possibilité de 125. Et pourtant, que ce soit dans le dossier de l’immigration ou des transferts en santé, force est de constater que le « mandat fort » du premier ministre n’a pas atteint les résultats escomptés.

Or, au lieu d’avouer qu’il a échoué à convaincre Justin Trudeau d’accepter d’accorder aux provinces et aux territoires 35% de l’enveloppe des soins de santé, il se rabat sur les Québécois en alléguant son incapacité à convaincre l’opinion publique à augmenter la contribution du fédéral aux soins de santé.

« Tant que les Québécois ne vont pas en faire une priorité, de demander au gouvernement fédéral d’augmenter son financement de la santé, ce sera difficile de mettre une pression politique sur Justin Trudeau », a déclaré François Legault.

En d’autres termes, le premier ministre désire mobiliser les Québécois pour agir comme intermédiaires entre lui et Ottawa dans le but d’augmenter son pouvoir de négociation avec le fédéral. Mais là où le bât blesse, c’est que ce sont ces mêmes Québécois qui ont accordé à François Legault un mandat fort pour aller négocier avec Ottawa. En réalité, François Legault lance la balle dans le camp des Québécois… Plutôt "cheap" comme stratégie!

Les initiations barbares

Le phénomène des initiations dans le hockey junior canadien existe depuis des décennies. On se doutait bien qu’il se passait des incidents « bizarres » mais jamais personne n’aurait pu s’imaginer que ces séances d’initiation pouvaient dégénérer en des scènes d’une telle barbarie auprès des jeunes recrues mineures.

À titre d’exemples, des bâtons de hockey insérés dans l’anus, des mutilations de parties génitales, des victimes aspergées d’urine ou forcées de se lancer des excréments ainsi que des séances répétées d’humiliation. Des gestes inhumains qui, pour plusieurs, ont hanté leur vie adulte.

« Je me suis fait sauter dessus dans le vestiaire. Ils m’ont jeté sur une table, sur le dos. Ils m’ont bandé les yeux. Je pouvais les sentir uriner sur moi. Ils ont attaché une corde autour de mon pénis, l’ont jetée par-dessus une barre au-dessus de moi et ont attaché un sac de rondelles de l’autre côté. Ils ont jeté des rondelles dans le sac, qui devenait de plus en plus lourd. C’était très douloureux », a partagé une victime en cour.

Or, certaines de ces séances d’initiations ont été encouragées ou négligées ou tolérées ou camouflés, de manière lâche et irresponsable, par des joueurs, entraîneurs ou gestionnaires d’équipes juniors canadiennes.

Du côté de la ministre fédérale des Sports, Pascale St-Onge, elle demande expressément la fin de telles pratiques d’initiation. « Ça n’a pas d’allure, ces situations-là, c’est carrément de l’abus, c’est de la maltraitance. Je ne comprends pas qu’il y a des adultes qui ont été témoins de ça et qui ont laissé ces événements-là se produire ».

À mon sens, dans un premier temps, les adultes supposément responsables qui ont baissé les yeux devant ces attaques d’une barbarie innommable doivent être tenus imputables et punis de quelque façon. Enfin, un cadre rigide doit être mis sur pied par les directeurs généraux des ligues de hockey junior concernées énumérant les critères acceptables pour tenir une initiation.

https://www.journaldequebec.com/2023/02/14/cette-culture-abjecte-doit-changer


Henri Marineau, Québec



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Henri Marineau2093 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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