Choisir pour prendre pire

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Les contradictions de l'électorat

Les deux tiers des Québécois veulent que nos gouvernements améliorent les services publics, particulièrement l’éducation et la santé, plutôt que d’abaisser les impôts. Paradoxalement à cette préférence, les sondages révèlent leur inclinaison vers la CAQ ou le PLQ, des partis qui proposent des programmes dévastateurs pour les services publics.


Entre l’incohérence et le désespoir, l’élection en octobre prochain d’un gouvernement qui portera les aspirations d’une véritable majorité, est-elle envisageable?


L’année anti Couillard


Pour plusieurs, 2017 s’avère l’année de la CAQ, au point qu’en parodiant Jean-François Lisée, un collègue l’a formulé comme le « moment Legault ». S’il est vrai que le chef de la CAQ s’en est bien tiré jusqu’à présent, il le doit surtout au désaveu populaire envers les libéraux et à la volonté d’en finir avec eux malgré l’embellie économique.


L’austérité promulguée par Philippe Couillard en début de mandat et sa prodigalité des dernières semaines donnent la désagréable impression qu’il s’est moqué de la population tout au long de son règne. Celle-ci semble vouloir lui faire payer chèrement.


Perspectives décourageantes


L’exaspération ne devrait toutefois pas occulter les absurdités promues par la CAQ  en regard de la fiscalité, de l’éducation, du monde du travail et des programmes sociaux. Ce parti souhaite, comme les libéraux l’ont fait, endormir les Québécois en promettant des baisses d’impôt et plus de services. Le Québec a eu droit à l’austérité libérale, veut-il vraiment subir celle des caquistes?


Plus ahurissant, le député Jolin-Barrette qui valorise une semaine de travail à 60 heures en glorifiant le modèle américain. C’est le comble de l’inconscience dans un monde du travail qui se robotise, de s’inspirer du pays le plus inégalitaire. Nous comprenons toutefois mieux le silence de François Legault sur la question de s’engager à maintenir les améliorations apportées à l’aide sociale par le ministre Blais, s’il était porté au pouvoir.


Une autre idée saugrenue, c’est celle de passer des tests à tous les enfants avant leur entrée à l’école pour détecter leurs difficultés d’apprentissage. Encore faudrait-il qu’ils aient commencé à apprendre!


Espérons que l’étourderie tire à sa fin.