Je ne sais pas à quel point les gens qui habitent dans les grands centres au Québec sont conscients des difficultés économiques, des capacités à attirer et conserver des industries majeures pour attirer des emplois de qualité et maintenir un taux de chômage très bas. Je n'aborderai pas des soins médicaux que les citoyens devraient obtenir sans faire de grandes distances.
On peut très facilement affirmer qu'il y a deux Québec, les régions et les grands centres. Bien sûr, les réalités sont différentes mais elles ne sont pas moins importantes pour bâtir et façonner un Québec meilleur, plus fort et plus structuré. Il faudra commencer à dire: comme vont les régions vont les grands centres.
Port-Cartier
Premièrement, pensons à Port-Cartier pour qui une mauvaise nouvelle, très assommante, est tombée sur l'espoir des gens au savoir-faire extraordinaire de Port-Cartier, cela à l'aube de Noël. Le merveilleux projet d'usine de silicium métal de la compagnie FerroAtlantica et tout le travail en amont se sont volatilisés comme dans un numéro du grand Houdini.
Ce qui devait être une relance économique très applaudie dans l'industrie minière, un Klondike de l'emploi, n'est maintenant qu'une enveloppe vide malgré un congé de taxes de 10 ans et un tarif préférentiel sur l'électricité accordés sur un tapis rouge par le gouvernement provincial. Les citoyens et la Ville de Port-Cartier, pourtant un terreau industriel fertile, passent ainsi du paroxysme de la joie au deuxième sous-sol de la déception. Décevant! La baisse des prix dans le marché ainsi que le désir d'investir dans les usines existantes auront eu raison du projet de FerroAtlantica qui ne devient qu'un mauvais rêve. Bref, le gros lot se transforme en prix coco.
Charlevoix
La splendide région de Charlevoix vient d'essuyer un cuisant revers dans l'espoir d'y voir voir installer un Club Med au Massif de Petite-Rivière-Saint-François. Tiens donc, cela me rappelle l'échec de projet d'usine de silicium métal de la compagnie FerroAtlantica à Port-Cartier!
Le litige achoppait sur le partage des risques. Oups! Voilà un signal d'alarme qui signifie un manque de confiance de rentabilité efficace. Ce n'est pas tout car un autre problème majeur demeure: que feraient les touristes le soir. Il n'y a pas de «night-life» dans Charlevoix pour attirer et retenir les voyageurs.
Je comprends très bien le désir légitime de la région de Charlevoix à vouloir se façonner un destin favorable pour grandir, croître et s'émanciper au niveau touristico-financier. De l'autre côté, le Casino bat de l'aile et les accès aéroportuaires sont inexistants, de surcroît, le train de Charlevoix ne roule pas.
Les touristes iront davantage vers les grands centres où ils retrouveront des facilités de transport, du ski et le «night-life», cela sans changer de chambre d'hôtel. Charlevoix est un paradis splendide trop peu aménagé. Du travail demeure à effectuer sans quoi cette région ne sera que la bouquetière jamais la mariée!
Vives déceptions!
Charlevoix, bouquetière jamais la mariée
Charlevoix et Port-Cartier peinent à marcher!
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3 commentaires
Jean-Louis Pérez-Martel Répondre
25 décembre 2015Un projet électoraliste, une mort annoncée*
Le 23 janvier 2014 j’avertissais Mme Marois, première ministre du Québec, de ne pas faire affaire avec Juan Miguel Villar Mir, le président de FerroAtlantica , l’un des capos et oligarques spéculateurs qui ont ruiné l’Espagne, mettant des millions de travailleurs au chômage. Ce personnage corrompu et ministre franquiste est celui qui a obtenu aussi le contrat de la construction du mégahôpital CHUM…
Pour en savoir davantage sur ce projet de… FerroAtlantica , lire l’article de Gerald Fillion, intitulé Un gouvernement trop généreux?
http://blogues.radio-canada.ca/geraldfillion/2014/01/24/un-gouvernement-trop-genereux/
__________________
*. Titre du commentaire de JLPM suite à l'article FerroAtlantica annule son projet à Port-Cartier
http://www.journaldemontreal.com/2015/12/16/ferroatlantica-annule-son-projet-a-port-cartier
Archives de Vigile Répondre
23 décembre 2015Les échecs s'accumulent pour le parti à slogans du PLQ qui s'est fait élire sous de fausses promesses. Quand le naif électorat du Québec cessera de suivre les libéraux qui ne sont le parti de l'Économie que sur les panneaux publicitaires...
François A. Lachapelle Répondre
23 décembre 2015Michel Beaumont se désole du repli de compagnies trans-nationales dont des investissements étaient annoncés dans deux régions du Québec, soit Charlevoix et la Côte-Nord.
Ces replis ne devraient pas être synonymes de morosité économique pour ces deux régions pour plusieurs raisons.
a) connaissons-nous la provenance des capitaux de ces deux trans-nationales ? Est-ce de l'argent sale passant du marché noir au marché blanc ?
b) surtout la Côte-Nord est reconnue pour être une région de transit pour des travailleurs très mobiles. Comme on dit, ces travailleurs suivent les projets comme des mercenaires au service du maître. Les trans-nationales excellent à mettre à genoux les gouvernements via les subventions et avantages fiscaux, mettre à genoux aussi les travailleurs. Il faut se sortir de cet enfer esclavagiste.
c) faut-il plaindre la région de Charlevoix pour la perte d'une illusion. Comme l'explique très bien Michel Beaumont, la région a trop peu à offrir à des touristes "jet-set", touristes de casinos et de boîtes de nuit. Il en existe à Québec. Et Charlevoix doit miser sur deux pôles qui ont émergé à la longue: l'agro-alimentaire et les arts appliqués. " La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le boeuf ... finit par crever ! "
Au Québec avec toutes les richesses que nous possédons, il faut miser sur les initiatives personnelles et ne pas attendre après les trans-nationales qui brisent tout de notre environnement et de notre résilience nationale.
Tous les traités de libre-échange qui déferlent sur le Québec et le Canada sont au service des capitaux et sociétés trans-nationales qui ne cherchent que leurs profits en faisant travailler les fourmis que nous sommes. C'est rien de libre et de respectueux. Ça nous transforme en robots de consommation et producteurs de déchets qui remplissent les décharges mondiales. Vraiment, vous ne pouvez pas trouver pire scénario conduisant au désespoir et des humains et de la planète.
Regardez la stupidité des humains avec les migrants déferlant vers les pays plus riches de l'Europe. Tous ces pays ont des millions d'emplois qui produisent des armes ... très sophistiquées qui sont utilisées dans les pays d'origine. Vive les trans-nationales qui se frottent les mains et qui enrichissent leurs actionnaires.
Tristement, Michel Beaumont ne regarde pas plus loin que son nez ! Que pense Michel Beaumont du retrait probable des sociétés pétrolières et gazières de l'île d'Anticosti ? Faut-il pleurer ou s'en réjouir ?