J'ai eu envie de vous exprimer quelques idées à la suite de la publication d'un chant patriotique de MM. Duguay et Sauvageau, plus tôt cette semaine.
Un beau site web tout neuf nous propose le texte complet, que je reproduis ici.
D'abord, ce texte qui fait couler tant d'encre acrimonieuse...
«Ô Kébèk
Kébèk c'est nous gens d'ici gens de coeur
_ Pays unique du nord de l’Amérique
_ Grand peuple uni sous le fleurdelisé
_ Nation qui fleurit et aspire au bonheur
_ Sous l’arc-en-ciel de l’amour nous chantons liberté
_ Au fil des jours nous gardons en mémoire notre histoire
_ Notre fierté notre victoire
_ C’est de parler français
_ Et de vivre ensemble en paix»
C'est en effet un beau programme et je crois que très peu de gens peuvent le décrier. Continuons.
«Nous gardons vive souvenance de la France
_ D’où sont partis par un vent d’espérance
_ Nos chers ancêtres qui en nous ont fait naître
_ La soif d’un pays où règne l’abondance
_ Avec les peuples autochtones nous avons fait alliance
_ Avons appris à parler à l’Esprit de la Terre
_ Qui nous a fait vivre de la chair
Des fruits de la nature
_ Et survivre à la froidure»
C'est juste, je crois, d'avancer que nos ancêtres étaient les "amis" des Premières Nations. Ça se gâche abominablement par la suite, mais à l'origine, nos ancêtres sont venus faire commerce et échanger des savoirs. Accepter cette relecture de l'histoire n'est pas tant de nier les faits, que de formuler des souhaits pour la suite du monde. Ce qui est plus clair dans le verset suivant.
«Kébèk c'est nous gens de toutes les couleurs
_ Gens venus de Grande-Bretagne et d’Irlande
_ Gens venus d’ailleurs prendre ici demeure
_ Ensemble échangeons nos savoirs nos légendes
_ Allons tous à la rencontre de nos ressemblances
_ Accueillons nos différences respectons nos croyances
_ Vivons heureux dans l’unité
_ Notre diversité
_ Enrichit notre pays»
On retrouve dans le précédent vers et le suivant les valeurs d'ouverture qui sont chères aux Québécois.
«L'héritage de nos mères et de nos pères
_ C’est le courage de nous tenir debout
_ Ouvrir nos chemins marcher jusqu’au bout
_ Grandir souverains choisir notre destin
_ Lorsque se lève l’aurore nous entendons encore
_ Résonner fort dans nos coeurs la voix de nos aïeux
_ Dans leur parlure ils jasent entre eux
_ De l’avenir des enfants
_ Des enfants de leurs enfants
Le Saint-Laurent nage dans notre sang
_ Coule en nos veines mille vagues d’espoir
_ Notre grand fleuve berceau de notre histoire
_ Abreuve notre foi dans nos droits et devoirs
_ Comme ses eaux nourricières se mêlent à l’océan
_ Nous embrassons les humains venant d’autres horizons
_ Notre raison notre passion
_ Notre fraternité
_ Nous engagent à partager»
Je me souviens d'une rencontre Québec-Allemagne l'an dernier, au cours de laquelle la poète Louise Bouchard est venue nous présenter son dernier recueil de poésie, Entre les mondes. Je me souviens que quelques Québécoises exilées en Allemagne, dont je faisais partie, s'étaient attroupées naturellement autour d'elle, et que c'est ensemble que nous poussâmes des soupirs de veuves lorsqu'elle nous parla du Fleuve. J'ai réalisé du même coup que mon appartenance au Québec est d'abord une appartenance à sa source de vie, le Fleuve; aussi, que je ne pouvais plus vivre éloignée de cette source. La citadine que je suis en fût toute retournée.
Quand je lis le texte de Raôul Duguay,
"Le Saint-Laurent nage dans notre sang
_ Coule en nos veines mille vagues d’espoir
_ Notre grand fleuve berceau de notre histoire
_ Abreuve notre foi dans nos droits et devoirs"
je comprends son attachement par la souffrance qui s'est exprimée dans mon corps et mon esprit d'être coupée non seulement de la vie culturelle québécoise, qui est le coeur de mon pays, mais aussi d'être sevrée de cette nourriture qu'est le Fleuve. En passant, c'est aussi par attachement à ce Fleuve que je milite pour l'arrêt de l'exploration et de l'exploitation des gaz et pétrole de schiste. Rassemblement ce samedi à Montréal, à 14 heures. Plogue terminée. Sauf qu'il faudra encore parler de l'exploitation des mines d'uranium, de la fermeture de Gentilly-II et du transport des déchets toxiques sur notre beau Fleuve. Mais ce sera pour une autre fois :)
«Kébèk c'est nous aussi grands que nos rêves
_ De nos racines monte joyeuse sève
_ Quand va éclore l’iris versicolore
_ La vie allélouille l’hirondelle gazouille
_ Nous baignons dans les beautés de notre immensité
_ Sous les aurores boréales brame brame l’orignal
_ Près des bouleaux une merveille
_ Les ailes au soleil
_ Le harfang des neiges s’envole»
Ici, Raôul s'amuse avec ce qu'il a de plus précieux, sa langue. Faites le jeu! Lisez à voix haute, la langue bien près des dents. Jouissez du mouvement de la langue dans votre bouche! C'est ça aussi, la jouissance d'une langue!
"La vie allélouille l’hirondelle gazouille"
Non? Pas pour vous? Alors enchaînez les trois vers. La lascivité du "l", suivi de la baise buccale du "b". Allez! Décoincez-vous donc un peu! Vous verrez ici ce dont le poète est capable: que cela puisse vous inspirer!
«Notre puissance c'est l'imagination
_ Faire en même temps l’utile et l’agréable
_ Bâtir un monde équitable et viable
_ Un monde prospère qui protège la nature
_ Notre culture a bon vent dans ses vastes voilures
_ Les lumières de nos esprits rayonnent autour de la Terre
_ Dans la vibrante symphonie
_ De notre humanité
_ Nous chantons : Je me souviens»
Alors ça, pour les coincés, manque de pot! Duguay vante à partir de cette strophe, ce qui fait que nous, malgré toutes les embûches qui se trouvent dans notre chemin, nous soyons un peuple à part entière qui n'a pas à se cacher dans les jupes de qui que ce soit. Ni du FMI. Ni des gazières. Ni des partis politiques et autres personnages véreux. Ni du Canada qui a usurpé son nom, son chant patriotique le plus achevé et j'en passe et des meilleures.
«Nos belles jeunesses voilà notre richesse
_ La fraîcheur de leurs rêves change le monde
_ Avec sagesse les aînés leur répondent
_ Nous sommes ouverts confiants et solidaires
_ Entre nos générations allons jetons des ponts
_ Entre les rives du fleuve buvons à la même eau
_ Avec l’ancien et le nouveau
_ Créons le beau pays
_ Le pays qu’il nous faut
Ô Kébèk
_ Pays de nos amours»
Paroles : Raôul Duguay.
_ Musique : Raôul Duguay et Alain Sauvageau
Arrangement et orchestration : Alain Sauvageau
***
Sur le site web où j'ai pris ce texte, il y a aussi la version "commentée" par Raôul. Parce qu'un texte comme celui-ci, ça se déguste. Il faut le tenir en bouche, mais aussi s'éduquer sur son bouquet.
[http://www.hymnenationalokebek.com/2011/06/version-complete-commentee-par-raoul.html
->http://www.hymnenationalokebek.com/2011/06/version-complete-commentee-par-raoul.html
]
Pour peu qu'on se donne la peine, on peut aussi y lire pourquoi le poète a élu le romantisme de la graphie Kébek.
Il y a d'autres exemples de chants patriotiques dans l'histoire du Québec. Sans doute le plus populaire pour nos contemporains, le "Gens du Pays" de Vigneault est certainement le plus rassembleur. Trop petite pour être de la fête sur la montagne en 1976, je me souviens d'avoir voulu entrer dans l'écran de télé pour aller, moi aussi, célébrer ces Gens du Pays qui m'appelaient de toute leur liesse. C'est drôle que cet effet était aussi le même quand, plus jeune encore, j'écoutais religieusement Fanfreluche...
Il y a aussi un autre de nos trésors nationaux, Richard Verreault, qui a enregistré ceci.
C'est pompeux à souhait et c'est bien ainsi. Un chant patriotique se doit de remuer les sangs. Gagné!
Dans l'extrait qui suit, on entend très clairement l'influence belliqueuse qui manque admirablement bien à la cuvée 2011 de Raôul. Moi, les tambours et les corps de clairon (je ne sais même pas comment l'écrire!), très peu pour moi. Mais dans un chant patriotique, il y eut une période où on aurait ri de ne pas en entendre...
Il y a eu, dans les années 70, un mouvement très fort contre le fait militaire. Il nous en reste quelques vestiges. Mais même si on sent presque les effluves paradisiaques, il reste que dans leur coeur, c'est la patrie qui bat!
J'avoue que je ne connaissais pas ce groupe. Merci à l'ami Belge qui a publié ceci.
Sur cette page, vous trouverez une foule d'enregistrements d'époque d'un autre chant patriotique, Ô Canada, mon pays, mes amours! plus vieux d'une cinquantaine d'années que notre Ô Canada.
Coeurs sensibles, s'abstenir!
J'attire maintenant votre attention sur l'hymne national des Canadiens-Français. Notez d'abord la graphie du mot Français, et non français. Il s'agit du peuple et non de la langue. Pourquoi est-ce important? Parce que 100 ans plus tôt, environ, les Français restés en France se donnaient La Marseillaise à la suite de la Révolution. Sanglante, la Révolution, sanglant l'hymne national. En comparaison, avant d'être conquis par le British-Canada, notre hymne Ô Canada est bien docile... Voyons les textes.
Maintenant, pour les Français.
Ah! non! C'est la réplique, celle-là! Parce que quand on est révolutionnaire, on a le droit de tout faire, même changer les mots du chant patriotique qui veut devenir Hymne national!
Voilà l'original. Si vous croyez que c'est simple d'écrire un chant révolutionnaire, reprenez vous! Je cite ici Wikipedia:
"Le texte a subi plusieurs modifications de couplets. On compte aujourd'hui 6 couplets et un couplet dit « des enfants ». Seul le premier couplet est chanté lors des événements. Deux couplets (les « couplets des enfants ») ont été ajoutés ultérieurement, dont l'un d'eux a depuis été supprimé de la version « officielle ». Enfin, eu égard à son caractère religieux, le 8e couplet a été supprimé par Joseph Servan, ministre de la Guerre, en 1792. Un autre couplet a été supprimé car il a été jugé trop violent. En fait la version complète de la Marseillaise compte pas moins de 15 couplets.
Sur la partition originale de Rouget de Lisle, on voit clairement écrit « Marchez, Marchez » au refrain, qui s'accorde avec « Formez vos bataillons », 2e personne du pluriel. La transcription officielle est pourtant « Marchons, marchons », qui tenterait d'établir une rime avec « bataillons » et « sillons ». En réalité, Rouget de Lisle était capitaine. Et en qualité d'officier, il commandait ses hommes. D'où la formule impérative. Néanmoins la Marseillaise est une marche et on peut imaginer que les soldats en manœuvre en reprenaient le refrain, en chantant « marchons » et non « marchez ». Cette version se serait imposée par transmission orale."
"Septième couplet
Rouget de Lisle n’ayant écrit que 6 couplets, le site officiel de l’Élysée indique que l’auteur du 7e couplet reste inconnu.
Dans son ouvrage Sous le bonnet rouge de sa collection « La Petite Histoire », G. Lenotre rapporte la tradition viennoise, selon laquelle ce couplet aurait été composé par l’abbé Antoine Pessonneaux. Cette version a été reprise par Claude Muller dans Les Mystères du Dauphiné. Selon lui, l'abbé, professeur de rhétorique au collège de Vienne de 1788 à 1793 né à Lyon le 31 janvier 1761, jugeant que le texte était incomplet, puisqu'il n'évoquait pas les nouvelles générations, écrivit le « couplet des enfants » qu'il fit chanter par les élèves lors de la fête de la fédération du 14 juillet 1792 en présence de la population et de soldats de bataillon de fédérés marseillais alors en transit dans la ville. Ce couplet passa ensuite à Paris, grâce au député Benoît Michel de Comberousse. Traduit devant le tribunal à Lyon - le 1er janvier 1794 (12 nivôse an II) selon G. Lenotre -, l'abbé aurait été sauvé de la mort en se présentant comme l'auteur du septième couplet de la Marseillaise. L'abbé Pessonneaux mourut le 10 mars 1835.
Également selon Claude Muller, en 1848, Louis du Bois, ancien sous-préfet né à Lisieux le 16 novembre 1773, mort le 9 juillet 1855, affirma être l'auteur du couplet et expliqua avoir emprunté l'idée au chant des Spartiates rapporté par Plutarque, ouvrant une querelle d'historiens."
Ouf!
La version dite « officielle » est la suivante :
La Marseillaise
Premier couplet
Allons, enfants de la Patrie,
_ Le jour de gloire est arrivé !
_ Contre nous de la tyrannie,
_ L'étendard sanglant est levé, (bis)
_ Entendez-vous dans les/nos campagnes
_ Mugir ces féroces soldats ?
_ Ils viennent jusque dans vos/nos bras
_ Égorger vos/nos fils et vos/nos compagnes !
Refrain :
Aux armes, citoyens
_ Formez vos bataillons
_ Marchons, marchons !
_ Qu'un sang impur
_ Abreuve nos sillons !
(Bis)
Couplet 2
Que veut cette horde d'esclaves,
_ De traîtres, de rois conjurés ?
_ Pour qui ces ignobles entraves,
_ Ces fers dès longtemps préparés ? (bis)
_ Français, pour nous, ah ! quel outrage !
_ Quels transports il doit exciter !
_ C'est nous qu'on ose méditer
_ De rendre à l'antique esclavage !
_ Refrain
Couplet 3
Quoi ! des cohortes étrangères
_ Feraient la loi dans nos foyers !
_ Quoi ! ces phalanges mercenaires
_ Terrasseraient nos fiers guerriers ! (bis)
_ Grand Dieu ! par des mains enchaînées
_ Nos fronts sous le joug se ploieraient
_ De vils despotes deviendraient
_ Les maîtres de nos destinées !
_ Refrain
Couplet 4
Tremblez, tyrans et vous perfides
_ L'opprobre de tous les partis,
_ Tremblez ! vos projets parricides
_ Vont enfin recevoir leurs prix ! (bis)
_ Tout est soldat pour vous combattre,
_ S'ils tombent, nos jeunes héros,
_ La terre en produit de nouveaux,
_ Contre vous tout prêts à se battre !
_ Refrain
Couplet 5
Français, en guerriers magnanimes,
_ Portez ou retenez vos coups !
_ Épargnez ces tristes victimes,
_ À regret s'armant contre nous. (bis)
_ Mais ces despotes sanguinaires,
_ Mais ces complices de Bouillé,
_ Tous ces tigres qui, sans pitié,
_ Déchirent le sein de leur mère !
_ Refrain
Couplet 6
Amour sacré de la Patrie,
_ Conduis, soutiens nos bras vengeurs
_ Liberté, Liberté chérie,
_ Combats avec tes défenseurs ! (bis)
_ Sous nos drapeaux que la victoire
_ Accoure à tes mâles accents,
_ Que tes ennemis expirants
_ Voient ton triomphe et notre gloire !
_ Refrain
Couplet 7
_ (dit couplet des enfants) (!!!)
Nous entrerons dans la carrière
_ Quand nos aînés n'y seront plus,
_ Nous y trouverons leur poussière
_ Et la trace de leurs vertus (bis)
_ Bien moins jaloux de leur survivre
_ Que de partager leur cercueil,
_ Nous aurons le sublime orgueil
_ De les venger ou de les suivre
(couplet pour les enfants 2eme)
Enfants, que l'Honneur, la Patrie
_ Fassent l'objet de tous nos vœux !
_ Ayons toujours l'âme nourrie
_ Des feux qu'ils inspirent tous deux. (Bis)
_ Soyons unis ! Tout est possible ;
_ Nos vils ennemis tomberont,
_ Alors les Français cesseront
_ De chanter ce refrain terrible :
_ Aux armes, citoyens ! Etc.
_ Refrain
Ouais. On ne peut pas discuter de la valeur d'un chant patriotique et surtout lorsque celui-ci vient d'un pays autre que le sien. Mais je me souviens d'un 14 juillet au Consulat de France à Bremen (Allemagne), où je tentais de chanter le premier couplet, de mon mieux, entourée d'une part, de ceux qui étaient patriotes et donc, chantaient et d'autre part, de ceux qui étaient patriotes et donc, ne chantaient pas. J'aime l'idée que mon hymne national en soit un d'amour et d'espoir. C'est tellement plus simple!
On m'a suggéré, à l'occasion, de parfaire ma culture avec ceci.
Mais voilà que même aujourd'hui, on la critique... Serait-ce le gage d'une chanson patriotique que de brasser la cage plus de 200 ans après sa création?
Maintenant, je vous demande, que doit être la composition poétique d'un chant patriotique?
Les paroles choc ou les paroles qui encensent?
Les paroles qui reflètent la "réalité" d'une petite portion du peuple, ou un souhait pour l'ensemble de la population?
Des mots d'amour, pour refléter la tendresse québécoise?
Ou, à mon avis, l'ultime chanson d'amour québécoise, qui est aussi, à sa façon, toute patriotique?
Tout cela n'est-il pas aussi, patriotique?
Pour ma part, lorsque j'aurai envie d'en pousser une, ce sera certainement Gens du Pays, que je connais depuis longtemps. Mais lorsque j'aurai envie de savoir si nos poètes sont encore de la tradition des Sir Adolphe-Basile Routhier, Godin et Miron, pour ne nommer que les plus évidents, je me tournerai bien volontiers vers celui qui réanime plus souvent qu'autrement la scène poétique, le Raôul allélouilleur!
Voici un court extrait qui peut expliquer notre poète méconnu:
"Le Québec arrêtait d'être sérieux". Et mon dieu que ça a fait du bien! Pensez à toute la création des années 60 et 70, toutes les nouveautés qu'on a attribuées à tort ou à raison à la Révolution tranquille. En rétrospective, ç'aura fait un grand bien, ce petit vent de folie. Ne pensez-vous pas, comme moi, qu'il nous ferait un grand bien d'en avoir un autre? Que ne serait la grande surprise de ce peuple qui souscrirait, une ultime fois, on s'entend, à une folie poétique, une utopie transe sandalisée (merci à Yvon Jean!)?
Tout le monde a le droit de créer. Dans un monde où on remplace création par production, il devient dangereux de tout mesurer à l'aune de la rentabilité. Elle Vous trouvez qu'elle n'est pas bonne sa chanson? C'est un avis. Moi, j'écoute son coeur dans sa création et je le sens battre. Est-ce que je vais écouter la chanson tous les jours? Non, pas plus que je n'écoute d'autres chants patriotiques. Mais parce que je n'achète pas cette production, est-ce à dire qu'elle n'est pas valable? Pour ma part, entendre Duguay chanter "La vie allélouille l’hirondelle gazouille", c'est un luxe, car ça n'arrive pas souvent de pouvoir déguster ces paroles qui font qu'on aime, ou pas, ce poète.
Ô Kébèk
Chants patriotiques
"Un chant patriotique se doit de remuer les sangs. Gagné!"
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4 commentaires
Archives de Vigile Répondre
22 juin 2011N'en déplaise à Raoûl "Wézi-Wézo" Duguay, il y a de la compétition pour son hymne dont le magnifique "Demain" composé par le regretté Marc Gélinas en 1964 et que les lecteurs de Vigile pourront découvrir ci-après :
L'hymne national du Québec
de Marc Gélinas
2006-03-26 – 22:01:04
http://www.quebeclibre.net/demain1964.mp3
http://www.quebeclibre.net/hymne.html
http://esoterisme-exp.com/francais/dossiers/esoteriques/kebek/hymne_au_quebec.mp3
Coalition
Un hymne national pour le Québec
Demain
( paroles )
( aussi appelée L'hymne au Québec )
par Marc Gélinas
Demain, c'est un jour qui commence,
Demain, les ruisseaux vont chanter,
En arrosant le sol immense,
Qui couve le fleur-de-lysé.
Demain par delà nos montagnes,
L'écho pourra répéter,
Par les villes et par les campagnes,
Le chant de notre liberté.
Depuis notre plus tendre enfance,
On nous apprend à vénérer,
Les héros de la Nouvelle-France,
LesPapineau,Delorimier, Chénier.
Même si cette histoire est belle,
Nous ne devons pas oublier,
Que l'histoire du Québec est celle,
Que nous allons nous fabriquer.
Demain, c'est un jour qui commence,
Demain, les ruisseaux vont chanter,
En arrosant le sol immense,
Qui couve le fleur-de-lysé.
Demain par delà nos montagnes,
L'écho pourra répéter,
Par les villes et par les campagnes,
Le chant de notre liberté.
Le Québec, peu importe qu’il choisisse la voix de l’autonomie ou pas, a besoin d’un hymne national rassembleur pour marquer sa différence.
Cet hymne existe, il s’appelle DEMAIN.
http://www.quebeclibre.net/hymne.html___##1##___ http://esoterisme-exp.com/francais/dossiers/esoteriques/kebek/kebek.htm
http://www.mnq.qc.ca/ http://www.republiquelibre.org/cousture/
http://www.independance-quebec.com/
http://esoterisme-exp.com/francais/main/actualites/occasion/sacres/grandmonarque.htm
http://www.fetenationale.qc.ca/
Gaëtan Lavoie Répondre
20 juin 2011Madame Mayer dresse un panoramma intéressant des chants patriotiques proposés à ce jour. J'invite ses lecteurs à prendre connaissance du sonnet musical que l'on trouvera à l'adresse suivante. http://hymneduquebec.com/paroles.php
Archives de Vigile Répondre
17 juin 2011Bonjour Madame Morot-Sir,
Merci pour votre commentaire.
Ayant moi-même mis cet hymne (chanté par RIchard Verreau) en référence dans mon texte, je ne puis que me réjouir de ce que l'idée de chant patriotique revienne occuper nos esprits. Cela en dit long sur le sentiment qui nous anime présentement, celui de la solidarité, face à toutes les embûches qui ont été dressées pour nous distraire de notre but.
C'est très sain, cette création patriotique. Surtout que la nôtre semble évacuer d'emblée le besoin d'autres nations de se faire, par le biais de leur musique nationale, les représentants d'un Tempus Belli qui, je l'espère, s'éloigne de nos esprits comme de nos terres!
Ne perdons toutefois pas de vue que, pour autant que nous soyons déjà souverains dans nos coeurs et âmes, il nous manque encore l'acte politique d'accession à cet État. Travaillons-y en fredonnant les mélodies et les textes de nos créateurs! C'est le but du chant patriotique, non?
Amicalement,
Lucie Mayer
Marie-Hélène Morot-Sir Répondre
17 juin 2011Bonjour madame Mayer, ainsi qu'à madame Moreno je me permets de rappeler à votre souvenir que déjà au mois d’aout 2010 Monsieur Gilles Bousquet avait suggéré lors d’un de ses articles intitulé “ Pour un hymne national” le chant très enlevé, très stimulant, chanté, par Richard Verreau “ Terre française d’Amérique” dont le lien ci-après.. ainsi que les paroles. .
Tous ces chants permettent de peser le pour, le contre.. et de voir celui qui est le plus stimulant..
http://notreterrequebecoise.blogspot.com/2009/02/hymne-au-quebec.html
E AU QUÉBEC
Paroles : Guy Dupuis
Musique : Oscar OʼBrien
Interprété par le grand ténor québécois Richard Verreau (1926-2005)
Refrain
Terre française d'Amérique,
Salut à toi ô ma patrie!
De ce Québec si magnifique,
Chantons l'amour, chantons la vie!
Par ton courage et ta vaillance,
Tu sus forger ta survivance!
Fière nation fidèle à ton passé,
Bénie soit ta postérité.
Couplet I
De nos aïeux acclamons la vaillance
Qui de la France lointaine sont venus
Fonder en ces terres de Nouvelle-France
Notre chère patrie, Québec devenue.
Refrain
Terre française d'Amérique,
Salut à toi ô ma patrie!
De ce Québec si magnifique,
Chantons l'amour, chantons la vie!
Par ton courage et ta vaillance,
Tu sus forger ta survivance!
Fière nation fidèle à ton passé,
Bénie soit ta postérité.
Couplet II
Que l'éclat de notre émouvante histoire
De la flamme en nos cœurs soit le soutien
À l'unisson proclamons à sa gloire
Notre fière devise « Je me souviens ».
Refrain
Terre française d'Amérique,
Salut à toi ô ma patrie!
De ce Québec si magnifique,
Chantons l'amour, chantons la vie!
Par ton courage et ta vaillance,
Tu sus forger ta survivance!
Fière nation fidèle à ton passé,
Bénie soit ta postérité.
Auteur : NOTRE TERRE QUÉBÉCOISE
Rubrique : Musique