Champlain, ce migrant

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«Un peuple de trop» chez nous, et c'est NOUS !






On en apprend des choses sur le Québec­­ quand on se farcit les textes de présentation de la 18e édition de la Semaine­­ d’actions contre le racisme en cours.




Notre histoire aurait «débuté... par les peuples autochtones et s’est continuée – et se continue – par l’apport pendant les siècles récents de vagues de migrants et de réfugiés».




Les Samuel de Champlain, Marguerite Bourgeois, René-Robert Cavelier, Sieur de La Salle, Paul Chomedey de Maisonneuve, Jeanne Mance, Louis de Buade de Frontenac, Pierre Gaultier de La Vérendrye, Louis-Joseph Papineau, Margue­rite d’Youville et tous les bâtisseurs d’un pays appelé Canada, ancêtres d’un peuple appelé québécois, sont ramenés au rang de migrants et de réfugiés.




Un peuple de trop




Personne ne peut m’accuser d’être une bouillante nationaliste, mais j’avoue que cette fois, mon vieux sang canayen n’a fait qu’un tour.




Une seule lecture s’impose: l’identité québécoise fait obstacle à l’antiracisme et devrait tirer sa révérence en marchant à reculons devant Sa Majesté la Diversité.




Mais je n’avais pas encore tout lu: «Nos luttes, dont les souvenirs sont souvent douloureux, ont abouti à une société où la démocratie est en devenir.»




Le Québec, une démocratie en devenir? Cette affirmation injurieuse me scie. Les personnes qui ont écrit et approuvé ce mensonge ne comprennent rien à la société à laquelle ils appartiennent. Ou à la démocratie.




Ou leur sentiment de victimisation est si fort qu’ils ont perdu le contact avec la réalité.




Fausse route




Le racisme est une tare de la nature humaine qu’il faut combattre de toutes nos forces. On ne peut qu’applaudir les initiatives pour faire reculer l’ignorance et l’intolérance, mais piétiner l’identité et les valeurs d’une société d’accueil aussi­­ généreuse que le Québec ne mènera­­ qu’à plus d’exclusion.




En parlant d’exclusion, le poster de l’événement montre une foule. Au fond, on aperçoit un drapeau. Un seul. Pas québécois­­. Palestinien. «On ne l’a pas vu», m’a dit le président Frantz Voltaire. J’ai mes doutes.



 




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