Cessons d’attendre les conditions gagnantes : créons-les!

F03b6e5f4e686414e27d617d4a480981

L'avenir apparient à ceux qui s'en emparent


Ça fait des années qu’on se dit qu’il faut arrêter de parler du calendrier référendaire et plutôt parler du pourquoi de l’indépendance. C’est ce que je fais depuis mon entrée en politique. En mai 2012, par exemple, j’ai longuement répondu à un ministre libéral qui affirmait n’avoir jamais entendu un péquiste faire la démonstration des avantages de la souveraineté. Ma réponse « Si le Québec était indépendant » a été visionné près de 200 000 fois sur YouTube : http://goo.gl/rMcOkg


Le problème auquel nous sommes confrontés, c’est que tant que nous ne serons pas parfaitement clairs sur notre échéancier référendaire, nos adversaires vont nous ramener au calendrier, ce qui nous empêche de parler des avantages de l’indépendance. Aux prochaines élections, en 2018, on ne pourra pas se contenter des « peut-être ben que oui, peut-être ben que non, c’est pas exclu », etc. Si on veut mettre les questions de calendrier derrière nous, on devra décider avant les élections de nous engager ou non à tenir un référendum.


Il faut aussi que nous cessions d’attendre les conditions gagnantes, d’espérer l’évènement miraculeux ou de croire qu’il nous suffit d’être enthousiastes pour réussir. Les conditions gagnantes, nous devons les créer.


Le leadership, ça consiste aussi à dire les affaires telles qu’on les voit, à être franc. Et moi, je pense qu’on a beaucoup de travail à faire pour réussir à faire du Québec un pays. C’est pour ça que j’ai proposé un plan.


Les bases intellectuelles de ce plan se résument à une question, fondamentale : province ou pays? La démonstration que nous devons faire auprès des Québécois, c’est que dans tous les domaines, nous serons mieux servis comme pays que comme simple province du Canada. Nous devons démontrer que le plus grand risque pour le Québec, ce n’est pas de devenir un pays, c’est de demeurer une simple province du Canada.


D’ici 2018, notre objectif principal consiste à faire augmenter nos appuis, notamment auprès des jeunes générations. Depuis plusieurs années, on perd trop souvent la bataille des idées, de l’organisation, de l’innovation. Je propose donc de créer le Groupe force indépendance, une force de réflexion, d’organisation et d’action politiques formée d’employés permanents et d’une majorité de jeunes, dont une partie issue de la diversité.


Pour convaincre les jeunes Québécois, rien de mieux que les jeunes indépendantistes. Et puis, je me dis depuis longtemps que les dizaines de milliers de membres ont des tonnes d’idées, d’arguments, d’exemples à offrir. Le GFI sera chargé de recueillir et de mettre en œuvre cette immense intelligence collective qui est la nôtre.


On va se donner une arme de conviction massive. On va se donner les moyens de gagner la bataille des idées, des communications, de l’organisation et de l’innovation politique. On va arrêter d’attendre les conditions gagnantes : on va les créer!


On se reparle,

Bernard Drainville



Laissez un commentaire



Aucun commentaire trouvé