Le premier ministre François Legault lance un appel au calme et dit souhaiter une solution négociée pacifiquement entre l’Espagne et les indépendantistes catalans en colère après la condamnation de neuf de leurs dirigeants à d’importantes peines de prison.
«Il n’est pas dans l’habitude du Québec de s’ingérer dans les affaires politiques internes des autres nations. Cependant, le gouvernement du Québec ne peut rester indifférent devant l’ampleur des lourdes peines infligées à des politiciens catalans élus démocratiquement», a déclaré François Legault par voie de communiqué mardi.
Des milliers de militants séparatistes catalans en colère ont manifesté lundi, bloquant des routes et l’aéroport de Barcelone, après la condamnation de neuf de leurs dirigeants à des peines allant de neuf à 13 ans de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de la Catalogne en 2017.
«L’intimidation institutionnelle et la violence ne sont pas des solutions. La nation québécoise entretient des relations amicales avec l’Espagne et la Catalogne et nous souhaitons de tout cœur une solution négociée et juste», a indiqué le premier ministre du Québec.
Selon le chef parlementaire du Parti québécois, Pascal Bérubé, la réaction du gouvernement Legault «s’imposait».
«Je suis d'avis qu'une motion unanime de l'Assemblée nationale serait aussi appropriée dans les circonstances», a-t-il ajouté.