Les résultats de la recherche coordonnée par Michel Parazelli, professeur à l’École de travail social de l’UQAM, sur les enjeux relatifs au partage de l’espace public à Montréal et à Québec confirment la tendance à laisser de moins en moins de place aux itinérants dans les centres-villes.
Et, le facteur prioritaire qui ressort des commerçants et des résidants de ces espaces s’articule autour de la « vitrine » que les itinérants offre aux touristes…Un argument pour le moins « mercantile » et mesquin qui ne cadre pas avec le discours miséricordieux du pape François dans sa question « Qui sommes-nous pour les juger? »
« Ce n’est pas tout d’un coup que les policiers sont devenus moins tolérants envers les itinérants. C’est parce qu’il y avait une demande. Le grand angle des politiques publiques, c’est la revitalisation des centres urbains à des fins touristiques. C’est nécessaire d’en faire des milieux accueillants, sécuritaires et de se classer dans le palmarès des destinations internationales. L’espace public joue un rôle important parce que c’est comme une vitrine…Tu ne peux pas être plus “déviant” que ce qui est toléré dans ce nouvel environnement…Tout le monde parle de cohabitation, mais c’est une drôle de cohabitation, car seulement deux groupes en définissent les termes : les résidants et les commerçants ».
http://www.ledevoir.com/societe/actualites-en-societe/395336/le-fosse-se-creuse-avec-les-marginaux
À mon sens, au lieu d’évoquer l’ « image de marque » des centres-villes comme destinations touristiques et les « milieux de vie accueillants », nos élus, à tous les paliers, devraient concentrer leurs efforts sur la diminution de ce fléau qu’est l’itinérance par des mesures d’appui qui permettraient à ces miséreux d’accéder à des conditions susceptibles de retrouver leur dignité humaine.
Cachez ces itinérants!
Tribune libre
Henri Marineau2095 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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1 commentaire
Archives de Vigile Répondre
16 décembre 2013M. François Saillant du FRAPRU a gueulé autant comme autant pour qu'il se construise davantage de HLM, mais ça n'a pas donné grand chose.
Ce que je vois pour l'avenir, dans un monde du chacun pour soi et du "au plus fort la poche" qui se durcit de jour en jour et avec les jeunes générations qui embarquent à plein dans ce genre de société, ce que je vois donc, c'est une vie de plus en plus difficile pour les plus démunis et les plus fragilisés de la société.
Le "tout pour le commerce" va aller en s'accentuant. La base industrielle du Québec étant déménagée vers l'Asie, cela va donner de plus en plus d'importance au développement du tourisme pour l'économie québécoise, obligeant donc les politiciens à recourir à des mesures plus sévères pour tasser la misère des centre-villes.
Certains contrediront le point que j'apporte, mais ne fallait-il pas s'en attendre puisque la Bible dit que le coeur des êtres humains est pour se durcir de plus en plus à mesure que le temps passe:
"Sache que, dans les derniers jours, il y aura des temps difficiles. Car les hommes seront égoïstes, amis de l'argent, fanfarons, hautains, blasphémateurs, rebelles à leurs parents, ingrats, irréligieux, insensibles, déloyaux, calomniateurs, intempérants, cruels, ennemis des gens de bien, traîtres, emportés, enflés d'orgueil, aimant le plaisir plus que Dieu,ayant l'apparence de la piété, mais reniant ce qui en fait la force. Éloigne-toi de ces hommes-là."
(2 Thimothée, 3: 1-5)