Pensez à ça, deux minutes.
Malgré tout le fric qu’on pompe dans le système, malgré tout l’argent qu’on envoie à Ottawa et à Québec, malgré toutes les taxes et tous les impôts que nous payons, malgré le nombre effarant de fonctionnaires qui travaillent à tous les paliers de nos gouvernements et de nos administrations municipales, la machine fuit de partout.
Les écoles débordent. Les vieux pataugent dans leur merde. Notre système d’éducation forme des analphabètes. Des chirurgies sont remises aux calendes grecques.
Le système de justice est tellement engorgé que des procès avortent et des bandits se retrouvent libres comme l’air.
Coudonc, ils font quoi avec notre argent, au juste?
DE VIEUX ÉGOUTS
«L’État québécois est comme notre système d’égouts, m’a dit un ami l’autre jour. Il est vétuste, rouillé et pisse de partout. Il faudrait le refaire de fond en comble. Le démanteler au grand complet et le remplacer par un système plus moderne et plus performant. Comme nous faisons actuellement avec les autoroutes et les ponts!»
Mais quel parti politique est prêt à ouvrir un tel chantier? Aucun.
On préfère «patcher» les trous. Courir d’un bord à l’autre pour colmater les fuites.
On dit qu’on peut s’en sortir en rénovant des bouts du système, alors que la cause du problème est structurelle.
C’est la machine au grand complet qui est en train de péter.
On a agrandi la maison, ajouté des pièces, bâti une terrasse, creusé le sous-sol, mais les fondations sur lesquelles repose le bâtiment datent toujours de Mathusalem.
On a construit un gratte-ciel sur un terrain fait pour supporter un cabanon. Et après ça, on se demande pourquoi les murs craquent et le garage s’enfonce.
ENCORE PLUS DE CHARBON !
La machine a tellement faim qu’on a transformé nos policiers en percepteurs de taxes, et les agents de Revenu Québec en durs à cuire prêts à transformer votre vie en enfer si vous ne payez pas votre dû.
Pour bien paraître, on dit que le jeu est dangereux et que la modération a bien meilleur goût, mais derrière les portes closes, on encourage les cadres de Loto-Québec et de la SAQ à vendre encore plus de gratteux et de bouteilles de vin pour remplir les caisses du gouvernement et mettre du charbon dans la chaudière.
L’État a tellement besoin d’argent qu’on va même légaliser le pot!
«La folie est de toujours faire la même chose en attendant des résultats différents chaque fois», disait Einstein.
Quand se rendra-t-on enfin compte que le beau modèle québécois ne tient plus? Qu’il apporte de vieilles réponses à de nouvelles questions?
Que l’État est à bout de force et les contribuables, pris à la gorge?
À QUAND LA RÉVOLUTION ?
Ce qu’il nous faut, c’est une Révolution, comme celle que nous avons faite dans les années 60.
Changer le système «boutte pour boutte». Revoir nos priorités, faire en sorte que les dépenses de l’État tiennent compte de notre capacité de payer.
Mais je rêve...
Les seules personnes qui descendent dans la rue sont celles qui veulent encore plus de services, plus de taxes, plus de fonctionnaires, plus de privilèges.
Plus, plus, plus.
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