D’abord, je n’y prête qu’une oreille distraite. Lorsque j’entends que l’affaire commence par un « lanceur anonyme d’alertes », ma première réflexion est : « Que c’est bizarre. Généralement, les lanceurs d’alertes ne cachent jamais leurs noms. » Puis, cris et chuchotements, indignations globalisées, les cris d’orfraies sont de sortie ! C’est à la Süddeutsche Zeitung que « l’anonyme » s’est adressé. Je souligne que ce quotidien fait partie d’un mastodonte médiatique allemand, Süddeutscher Verlag, dont les tentacules s’étendent à la Suisse, en passant par l’Autriche, pour se déployer dans toute l’Europe centrale et de l’Est… Il n’y a pas de hasard.
Les documents dévoilés sont en provenance d’une firme panaméenne, Mossack Fonseca, et dénoncent un grand nombre de personnalités célèbres comme fraudeurs fiscaux. On nous raconte que des centaines de journalistes de tous les pays auraient collaboré à l’étude de ces documents, tout cela sous l’égide d’une association américaine « bien propre sur elle », la ICIJ – The International Consortium of Investigative Journalists. Et pour nous faire gober l’importance de l’histoire, on nous chante qu’il faudrait trente ans pour « éplucher » tous ces documents…
Ce qui m’a fait dresser l’oreille sont les « unes » de ces journaux. Vous l’aurez remarqué comme moi, le portrait du président Poutine est partout. Une aubaine pour tous les poutinophobes mondialisés ! Il est dans le coup ! On vous l’avait bien dit que ce mec est infréquentable ! Pensez : grâce à lui, l’armée de Bachar a pu reprendre Palmyre. La goutte qui fait déborder le vase de Washington ! Le doute commence à m’envahir. Animée par ma bienveillance connue pour le président des Russes, je me pose la question : mais qui est donc derrière toute cette affaire ?
Pour moi, cela ressemble à une « false flag attack », comme disent les Américains pour désigner une attaque sous fausse bannière. Des coups montés par des gouvernements pour couvrir des actions peu avouables, mais pour lesquelles une « couverture » est indispensable pour persuader l’opinion publique. Souvenez-vous de la fiole de Colin Powell à l’ONU, destinée à convaincre la communauté internationale à accepter l’entrée en guerre en Irak.
Les « Panama Papers » ont pour moi la même odeur nauséabonde ; sinon, pourquoi cette abondance de « unes » avec le portrait de Poutine ? Par la même occasion, d’autres personnalités seront jetées en pâture, pour dissimuler la vraie cible…
Trois Russes sont nommés comme étant proches du président Poutine : les frères Arkady et Boris Rotenberg, des amis d’enfance, et Serguey Rodulgin, désigné comme proche. Vladimir Poutine a bon goût. Serguey Rodulgin est violoncelliste. Les poutinophobes font vite le rapprochement. Certains imprudents haineux déclarent que Poutine est corrompu, d’autres procèdent par insinuations. Pourquoi ne pas impliquer Hollande, aussi ? Après tout, son ministre « chouchou » d’autrefois, Cahuzac, est aussi désigné ! Hollande a bien côtoyé Platini, non ? Ne serait-ce que dans un stade ! L’on dira qu’il a moins de goût que son homologue russe… Mais non, c’est Poutine qu’il faut abattre médiatiquement pour influer sur les prochaines élections en Russie.
Alors, qui finance tout ce bazar ? Grand prince, l’association déclare que son travail est gratuit… Je scrute le site de l’association qui regroupe tout ce monde de « journalistes d’investigation » et je ne tarde pas à trouver sous la rubrique « Our Supporters » l’un de leurs bienfaiteurs et non des moindres… Il s’agit du OCCRP, soit « The Organized Crime and Corruption Reporting Project », qui se veut un réseau de journalistes d’investigation à travers l’Europe de l’Est et l’Asie centrale. D’où le rapprochement avec la Süddeutsche Zeitung. Et c’est l’OCCRP qui finance le ICIJ, qui fédère tous ces journalistes à travers le monde.
Et qui finance cette « false flag attack » appelée « Panama Papers » ? La Open Society Foundation du bienfaiteur de l’humanité, grand promoteur du NOM (Nouvel ordre mondial), monsieur George Soros.
Soros hait Poutine qui annonce un monde multipolaire, tout autant qu’il hait Trump, le nationaliste populiste. Tous deux sont les empêcheurs de tourner en rond dans la réalisation des ambitions Soros à mettre en place son NOM.
Cerise sur le gâteau qu’avait déjà divulguée Bloomberg en janvier 2016, le pays offshore financier le plus important au monde est les États-Unis d’Amérique…
En septembre 2015, le directeur général de la « law firm » Rothschild & Co., Andrew Penney, raconte pour Bloomberg comment les riches peuvent éviter de payer des impôts. Son message est clair : « Vous pouvez aider vos clients à transférer leur fortune aux États-Unis en toute sécurité, “tax free” et à l’abri de leurs gouvernements. Certains nous appellent déjà la “nouvelle Suisse”. »
La boucle de la corruption globalisée est bouclée. Qu’est-ce que le Panama face à l’empire « intouchable » ? D’où l’absence de noms américains dans l’affaire du « Panama Papers ». Mais qu’attendent les journalistes du Monde pour nous expliquer tout cela ?
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