Sans grande surprise, la pénurie d’enseignants refait surface en ce début d’année scolaire, attirant dans son sillon l’inquiétude des parents et des directions d’écoles qui n’ont d’autres choix que de se rabattre sur l’engagement d’enseignants non-qualifiés. Parmi eux, se retrouvent des bacheliers en français, en mathématiques, en géographie, en histoire, etc. En bref, des personnes compétentes dans leur domaine respectif mais qui manquent d’un atout essentiel, soit une formation en didactique.
Or, enseigner est un art qui s’acquiert, comme la plupart des professions, à travers les expériences vécues, en d’autres termes, par l’enseignement. Nonobstant les outils importants présentés aux bacheliers en sciences de l’éducation, l’apprentissage de la profession trouve aussi sa pertinence dans la prestation de cours adéquate sur le terrain.
Conséquemment, il m’apparaît essentiel que les enseignants non-qualifiés soient appuyés par des mentors qui pourront les initier progressivement aux rudiments de l’acte pédagogique, dont la gestion de classe, une variable primordiale sous-jacente à toute forme de communication des connaissances.
Sans vouloir dénigrer l’importance des cours de didactique, il n’en demeure pas moins qu’ils sont axés autour de notions théoriques qui font abstraction des situations concrètes que sont appelés à gérer les enseignants au quotidien. Dans cette foulée, le mentor joue un rôle capital, soit de présenter à l’enseignant non-qualifié les bases d’une saine gestion de groupe, Après tout, n’est-ce pas en enseignant qu’on apprend à enseigner? À
Diagnostic (suite)
Il y a maintenant 30 mois que j’ai appris que j’étais atteint d’un cancer incurable de stade 4 aux poumons. Depuis lors, des traitements en immunothérapie m’ont permis de conserver une qualité de vie acceptable. Le dernier examen ne révèle aucun changement si bien que mon état de santé est considéré comme stable.
Henri Marineau, Québec
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1 commentaire
François Champoux Répondre
29 août 2024Oui, «C’est en forgeant que l’on devient forgeron».
Les spécialistes de tout acabit on dû forger; je pense à mon épouse qui a enseigné pendant plus de 35 ans, dont 12 ans en enfance inadaptée: des cas lourds dont le comportement en classe ne permettait que des classes de 9 ou 10 maximum. L’apprentissage des matières leur était une donnée «à la grâce de Dieu». Mon épouse a pleuré plusieurs nuits au début de sa «vocation»; oui, l’enseignement est une vocation qui exige beaucoup plus que de la didactique: du courage et de l’amour. L’amour de soi d’abord pour forger et devenir forgeron.
L’expérience ne s’achète pas, me disaient mes maîtres il y a bien des années; c’est toujours vrai. Mais l’entraide est une vertu qui doit être vivante jusqu’à une mesure raisonnable: chacun doit forger son expérience et sa qualité de forgeron.
Mon épouse était considérée comme une excellente enseignante; tous les directeurs d’école la voulaient dans son équipe; nous avons ensemble fait de l’aide au devoir, et je peux témoigner que ses méthodes étaient un atout pour faire apprendre les matières aux enfants. Mais jamais je n’aurais pu être un enseignant, car la gestion d’une classe exige une main de fer dans un gant de velours. Un autre de mes amis, professeur (au secondaire) exigeait qu’on l’appel «Monsieur»; et quand j’ai demandé à mes enfants qui étaient adolescents: Quel est votre meilleur professeur» , ils m’ont nommé celui-là qui exigeait qu’on l’appelle MONSIEUR!
Nos enfants ont tous besoin de tuteur pour les faire pousser le plus droit possible et sans amour qui sait aimer, les tuteurs n’aideront pas beaucoup: qui aime bien sait aimer avec courage.
François Champoux, Trois-Rivières