Londres et Bruxelles seraient tombés d'accord sur le montant de la facture du Brexit, point central des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE. Selon plusieurs médias elle se situerait aux alentours d'une cinquantaine de milliards d'euros.
Les négociateurs britanniques et européens seraient parvenus à un accord sur le règlement financier du Brexit. Ils auraient arrêté un chiffre compris entre 45 et 55 milliards d'euros, selon un article du quotidien britannique The Telegraph du 28 novembre.
Deux sources ont confirmé au journal que les deux parties étaient tombées d'accord en fin de semaine dernière sur cette question, l'un des principaux points d'achoppement des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Selon le Telegraph, le chiffre final «sera compris entre 45 et 55 milliards d'euros», en fonction du calcul réalisé par chaque camp d'après «une méthodologie préparée en commun». Jusqu'ici, l'offre financière du gouvernement britannique se situait autour de 20 milliards d'euros, une proposition qui avait été rejetée par le président du Parlement européen, Antonio Tajani, qui avait estimé que la facture s'élevait plutôt à entre 50 et 60 milliards d'euros.
Le Financial Times rapporte de son côté que la Grande-Bretagne a «cédé aux demandes de l'UE» et a accepté d'honorer pleinement ses engagements financiers tels qu'identifiés par Bruxelles. Citant des sources diplomatiques, le Financial Times chiffre la facture à 100 milliards d'euros, tout en précisant que le paiement net, étalé sur plusieurs décennies, en représenterait moins de la moitié.
Des informations que le négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a démenti le 29 novembre. «On lit beaucoup de choses dans la presse sur ce sujet ces jours-ci. [...] Nous avons encore à travailler, la négociation n'est pas encore terminée à ce sujet», a-t-il déclaré au sujet du volet financier des discussions lors d'une conférence à Berlin.
Etape importante
Un tel accord représenterait un progrès très important dans les négociations entre le Royaume-Uni et l'Union européenne entamées en juin : les 27 autres pays de l'UE ont fait du règlement financier une condition préalable à l'ouverture des discussions sur la future relation entre l'UE et Londres.
Bruxelles exige également des «progrès suffisants» sur la question des droits des Européens vivant au Royaume-Uni après le Brexit et sur les conséquences du divorce sur la frontière entre l'Irlande et la province britannique d'Irlande du Nord. C'est pendant un sommet prévu pour les 14 et 15 décembre à Bruxelles que les 27 diront s'ils acceptent d'ouvrir cette deuxième phase, que le Royaume-Uni s'impatiente de pouvoir commencer.
Le 24 novembre, le président du Conseil européen Donald Tusk avait donné dix jours au Premier ministre britannique Theresa May pour «constater des progrès du côté du Royaume-Uni sur tous les sujets». Les deux dirigeants doivent se rencontrer le 4 décembre pour faire le point sur les négociations.