Madame, je suis de ceux qui se réjouissent de votre retour à la tête de notre parti. Pour cela, je tiens à vous donner bien humblement le fruit de ma réflexion en ce qui concerne le leadership du prochain chef qui nous conduira vers le pays que nous souhaitons tant depuis ces quelques décennies de militance.
Deux valeurs font consensus chez notre peuple
La première : les québécois sont pacifistes. Nous l’avons démontré à plusieurs reprises dans notre histoire. D’abord en votant non à deux reprises contre la conscription puis par notre opposition à la guerre en Irak en manifestant par centaines de milliers dans les rues de Montréal et finalement par la grande marche, qui a réuni des milliers de personnes pour que cesse le conflit armé au Liban en août 2005. Cette valeur de paix devra être portée par le Parti québécois afin de bloquer la montée du militarisme encouragée et financée par le gouvernement Harper. Les québécois préfèrent des gouvernements qui investissent en santé, en éducation et dans l’environnement, plutôt que des gouvernements qui investissent dans l’armée, la police et les pénitenciers. Big Brother et son corollaire de l’obsession de la sécurité commencent à inquiéter passablement de citoyens ici au Québec. Si les Canadiens veulent imiter les Américains dans leur choix de société, les Québécois doivent s’en démarquer. Les conservateurs fédéraux ont commencé leur opération de lavage de cerveau auprès des jeunes par des campagnes publicitaires qui tentent de les attirer par l’appât du gain. Vous hériterez de la tâche importante de remettre les pendules à l’heure. Vous aurez la responsabilité d’expliquer à la jeunesse québécoise que les conflits doivent se résoudre par la diplomatie et le dialogue pas par les armes et que la guerre est toujours la pire des solutions, comme le déclarait l’ancien président de la France, monsieur Jacques Chirac. S’il arrivait que le Québec souverain se dote d’une armée, celle-ci devrait avoir uniquement un rôle de maintien de la paix. Son rôle à l’intérieur de nos frontières serait limité à la protection civile et à la lutte contre les catastrophes naturelles.
La deuxième valeur : les québécois sont écologistes. Nous croyons au Protocole de Kyoto et l’avons démontré dans le passé ayant reçu des éloges de son plus grand défenseur mondial monsieur David Susuki. Là encore madame Marois, vous serez appelé à porter nos rêves d’une planète propre. Le Québec, encore là, est à contre-courant du gouvernement fédéral minoritaire à la solde des compagnies pétrolières. Le message souverainiste doit se nourrir et s’inspirer de ces deux valeurs mobilisatrices. Le Canada actuel constitue une menace à ces deux grandes valeurs. Le nouveau chef du Parti québécois devra prendre acte de cette situation. Le Québec doit devenir une nouvelle Suisse en Amérique. Voilà un projet emballant et porteur d’espoir pour les jeunes. Nous attendons votre signal !
Aussi, des engagements très concrets devront être posés par vous dès votre accession à la tête du Parti québécois.
Un futur gouvernement du Parti québécois prendra les engagements suivants :
Instituer dès son accession au pouvoir, un cour musclé d’histoire nationale.
Réinvestir massivement dans les COFI afin de mieux accueillir les nouveaux arrivants.
Introduire les certificats de francisation dans les entreprises.
Redonner à la Charte de la langue française du mordant.
Mettre tout en œuvre pour la création d’une constitution québécoise et d’une véritable citoyenneté québécoise. Un gouvernement du Parti québécois devra fortement s’inspirer des conclusions de la Commission sur les accomodements raisonnables auxquelles les membres du Parti québécois ainsi que ses dirigeants auront participé activement. Le gouvernement péquiste reprendra le leadership dans ce dossier et démontrera la vacuité du projet autonomiste des adéquistes. Projet qui conduirait le Québec dans un véritable cul-de-sac !
Envisager rapidement avec les autorités fédérales, l’abolition du poste de lieutenant-gouverneur. Ce qui aura pour effet de donner au peuple le pouvoir de choisir son véritable chef d’état dans la personne de leur premier ministre. Tous les sondages s’accordent pour dire que les Québécois en ont ras-le-bol de payer pour ça.
Instaurer une résidence de fonction officielle dans la capitale, afin d’envoyer un message clair sur le plan du centre de décisions. Y serait installé en permanence, le premier ministre du Québec.
Voilà madame Marois !
Ça, c’est une feuille de route qui mobilisera et motivera les militants et militantes de notre parti ainsi que la population du Québec en général.
Ensemble vers le pays avec Pauline Marois !
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Denis Julien
St-Apollinaire
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