Non seulement Mario Beaulieu a-t-il abandonné Martine Ouellet, mais des membres de l’exécutif du parti — jusqu’à présent fidèles à la chef du Bloc québécois — sont à leur tour en train de lui retirer leur appui.
Selon nos informations, Mario Beaulieu — allié indéfectible de Martine Ouellet depuis la première heure — lui a carrément demandé, dimanche dernier, de donner sa démission.
Un autre membre du bureau national du Bloc — sorte d’exécutif du parti — lui a lui aussi demandé de quitter son poste, pour se présenter à sa propre succession. L’idée serait de créer une course à la chefferie qui compterait plus d’une seule candidate. Si elle l’emportait, cela ferait taire les critiques, explique une source en coulisses.
Un troisième membre du bureau national serait sur le point de demander sa démission, selon nos informations.
Le bureau national compte 13 postes, dont 12 sont occupés. Une rencontre est prévue samedi à Montréal.
Les présidents d’associations de circonscription bloquistes qui siègent à l’exécutif du parti avaient signé la lettre d’appui à Martine Ouellet, il y a deux semaines.
Or, dans Louis-Hébert, dont le président Benoît Lemieux avait signé cette lettre de soutien, les militants seraient furieux. Ils auraient réclamé une assemblée extraordinaire pour le rappeler à l’ordre, a confié une source au Devoir.
Le leadership de Martine Ouellet a été critiqué par les sept députés qui ont quitté le caucus bloquistes il y a trois semaines. Depuis, de nombreuses associations de circonscription réclamaient la démission de la chef, ou à tout le moins un vote de confiance à son endroit. Martine Ouellet a accepté lundi de s’y soumettre — à une date qui n’a pas encore été fixée.
Selon nos informations, ses heures seraient toutefois comptées à la tête du Bloc québécois.
