Réplique à Josée Verner

Bataille des Plaines d'Abraham - complexité historique

Les conditions géographiques et historiques qui ont prévalu pour permettre aux colons de Nouvelle France abandonnés dans le St Laurent d'effectuer un tel revirement dépassent le sort des batailles.

Tribune libre 2009

"On en a mangé toute une" aurait déclaré Josée Verner à propos de la bataille des plaines d'Abraham du 13 septembre 1759, laquelle bataille aurait été tellement décisive qu'elle a signifié la mort de la Nouvelle France.

Simpliste et populiste. Politicienne politicailleuse, Josée Verner a tendance à réduire des questions d'envergure à leur plus simple expression, convaincue que personne parmi ses électeurs n'aurait l'équipement intellectuel et mental pour se montrer plus exigeant envers l'enseignement de l'histoire. De plus, son insistance sur une défaite militaire dont l'histoire détaillée s'éclaire peu à peu prouve un entêtement borné de sa part. Que la version des faits telle que présentée soit une insulte et une provocation adressée aux descendants des colons de Nouvelle France, qui ont survécu et ont fondé le Québec, lui importe peu. Elle est au pouvoir, donc elle a raison. Fin de la discussion.

Comme officier d'infanterie, j'ai eu à étudier en détails beaucoup de guerres et de batailles. Le but: apprendre par l'expérience des autres et nous instruire, tant sur la stratégie de guerre que la tactique et la logistique de même que les effets à court et à long terme d'une guerre. Comme je l'ai déjà expliqué, le militaire n'aime pas davantage la guerre que l'oncologue aime le cancer. L'un et l'autre doivent en étudier les pathologies souvent complexes. Sans de telles études, il est impossible de voir venir une guerre et de la solutionner avant qu'elle n'éclate, alors qu'il est trop tard.

Par exemple, j'ai eu à étudier la bataille de Hastings, en Angleterre en 1066. Cette bataille a été gagnée par Guillaume de Normandie et ses soldats portaient des noms de famille bien connus au Québec. Son estaffette s'appelait Yvon Taillefer. Encore, de nos jours, en Angleterre, comme en Normandie, en Bretagne, en Aquitaine, Anjou et Picardie. on trouve des milliers de patronymes familiaux qui sont bien connus au Québec. Des noms qui finissent en "in", comme Gosselin, Hamelin, Martin, qui témoignent de l'origine scandinave des Normands ; des noms qui finissent en "ville" comme Landreville, Quenneville, Banville ; des noms comme Lucas, Lenteigne, Mallette. Tous ces patronymes familiaux témoignent de la présence de nos propres ancêtres dans une Angleterre qui a subi la domination des nôtres pendant quatre siècles. C'était hier.


De cette bataille gagnée de justesse par les Normands a donc résulté une conquête et une domination de l'Angleterre par nos propres ancêtres, qui ont obligé les Anglais à parler latin et français dans l'administration publique. Cette domination s'est terminée vers la fin du 15e siècle, suite à l'intervention de Sainte Jeanne D'Arc, que les Anglais célèbrent comme la libératrice de l'Angleterre. Elle a du même coup libéré la France, de sorte que France et Angleterre sont devenues deux pays distincts, contrastés et différenciés, sans doute conformément à l'Intention Divine, qui exige que chacun soit vrai et authentique et non une copîe conforme de l'autre.

Ceux et celles qui ont la Foi savent que la même Intention Divine exige que le Québec et les autres provinces de l'espace continental canadien se soustraient de leur inféodation au pouvoir centralisateur et unitaire d'Ottawa, se prennent en charge et deviennent autant de pays et d'États contrastés et différenciés. Cependant, il faut que cette prise en charge du Québec par les Québécois se fasse sans guerre, sans haine et sans rancune, mais avec une volonté très forte de s'imposer et être maîtres chez nous.

Maintenant qu'une très grande distance dans le temps a été prise à propos de la bataille de Hastings et la domination normande et française sur l'Angleterre, les Anglais commémorent cette bataille comme un événement majeur dans leur histoire, puisqu'elle les a mis en contact permanent avec l'Europe. Auparavant, l'Angleterre, l'Écosse, l'Irlande et le Pays de Galles faisaient partie de la Scandinavie. Cette proximité, on peut l'observer encore de nos jours. Ma femme et moi l'avons constaté au cours d'un récent voyage dans son pays d'origine.

Née à Keighley dans le Yorkshire et parlant couramment français, elle a été surprise de constater que les gros autobus à deux étages, autrefois des Leyland, sont maintenant remplacés par des Volvo de Suède. Dans la salle à dîner de l'hôtel de Bradford où nous avons séjourné, des agents de commerce scandinaves discutaient affaires avec des Anglais. De plus, l'ouverture de l'Eurotunnel a fait déborder vers l'Angleterre des milliers de camions venus de partout en Europe apporter des marchandises que les Anglais ne fabriquent plus. Les autoroutes anglais en sont surchargés. L'Angleterre impériale n'existe plus. Ce n'est pas à cause de la bataille de Hastings mais parce que les communications ont changé et déplacé les rapports de forces entre les nations et les États. Cet axiome, central en géopolitique, se vérifie partout.

Autre curiosité: les trois jeunes serveuses étaient Québécoises. Étudiantes en commerce à l'Université Laval, elles étaient venues faire un séjour d'un an en Angleterre. Leur ouverture d'esprit ne les exemptait pas de porter des jugements assez sévères sur les Anglais, qu'elles estimaient être de très mauvais administrateurs. Elles ne souffraient d'aucun sentiment d'infériorité. Les convives étaient surpris de nous entendre parler la même langue, celle des Normands et des Français des régions maritimes de France, notamment des pays de la Manche et la baie de Biscaye, ces gens qui ont longtemps dominé l'Angleterre et ont imposé le latin et le français dans l'administration publique.

***
Au Québec, ni la bataille des plaines d'Abraham du 13 septembre 1759 ni celle de Sainte Foy du 28 avril 1760, alors que ce sont les Anglais qui ont été battus, n'ont décidé du sort de la Nouvelle France. Ce qui s'est produit par la suite est beaucoup plus complexe et ne se réduit pas à des batailles militaires, pas plus qu'ailleurs. Dans le cas de la Nouvelle France et du Québec, cette décision a été prise en Europe, au terme de la guerre de Sept Ans, sans considération ou presque pour le sort des armes en Amérique du Nord.

Le soir du 13 septembre 1759, le gros des forces françaises et québécoises, (les milices territoriales ) était intact et prêt à remprendre les combats. La rencontre de la journée n'avait été qu'une escarmouche de courte durée au cours de laquelle un ou deux régiments français ont subi de lourdes pertes parce qu'ils étaient seuls sur le champ de bataille et surpris par les événements. Les deux généraux ont été tués alors que l'engagement principal n'a jamais eu lieu. Il est donc erronné de conclure "qu'on en a mangé toute une". Ces propos s'adressent aux badaux qui savent tout tout de suite et ne veulent rien apprendre. De la part d'une ministre, une telle conclusion est étonnante et remet en question son niveau d'instruction et de compétence.

Nous savons maintenant que ce sont les bourgeois et les marchands de Québec qui ont poussé Ramezay à la reddition de la ville aux Anglais, reddition qui a été acceptée et signée le 18 septembre, alors que le sort des armes n'avait pas été décisif. Les armées française et québécoise sont revenues à charge au printemps suivant et le 28 avril 1760, ont gagné la bataille de Sainte Foy. Mais cette bataille n'a pas décidé du sort de la Nouvelle France. D'autre part, le traité de Paris, par lequel le roi Louis XV renonçait à la Nouvelle France pour occuper des escales dans les Antilles aurait été illégalement signé.

D'autres motifs de la France pour abandonner la Nouvelle France demeurent obscurs. En Nouvelle Angleterre, les relations étaient moins que bonnes entre Yankees et Anglais. Il est possible que les Français devaient en être informés et qu'ils ont décidé de préparer le terrain pour la guerre d'indépendance américaine qui s'annonçait. Une guerre ne surgit pas avec les armes et les armées. Elle demeure longtemps cryptique sans que la majorité des gens ne le sachent. Lorsque finalement surgissent les armées et que commencent les combats, la guerre comme telle se déroule obscurément depuis au moins trente et quarante ans. S'il s'agissait de la prévenir, il fallait s'y prendre très longtemps avant la phase d'éclatement. Comme un cancer qu'on dépiste trop tard, la guerre vide sa coupe amère jusqu'à la dernière goutte.

La guerre de l'indépendance américaine devait se préparer depuis longtemps et il est impossible que ni les Anglais ni les Français ne l'aient pas venue venir. En quittant le St Laurent, les Français obligeaient les Anglais à disperser leurs effectifs militaires sur une étendue territoriale qui devait dépasser leurs capacités logistiques en cas de guerre contre les Yankees de Nouvelle Angleterre, ce qui s'est effectivement vérifié par la suite. La France en a profité pour envoyer une armée sous le général La Fayette et une flotte de guerre commandée par l'amiral De Grasse prêter main forte aux Yankees pour chasser l'Angleterre de toute l'Amérique du nord, Québec compris. Mais si exact qu'ait été un calcul stratégique d'une telle envergure, il n'est pas possible de tout prévoir, dont le retour de la France dans le Saint Laurent.

Pour les colons de Nouvelle France, décus par la France, le fait demeure que non seulement ils ont survécu envers et contre la volonté anglaise de les chasser ou les assimiler : ils ont grandi en force jusqu'à devenir une nation nouvelle dans l'échiquier d'un monde en pleine métamorphose. Et ce qui est encore plus important: ils ont constitué les assises de leur propre État, lequel remet maintenant en question la présence de l'État centralisateur et unitaire d'Ottawa sur le territoire du Québec.

Les conditions géographiques et historiques qui ont prévalu pour permettre aux colons de Nouvelle France abandonnés dans le St Laurent d'effectuer un tel revirement dépassent le sort des batailles.

Ces conditions comprennent:

1. L'éloignement de Québec par rapport à l'océan Atlantique. Plus de 1600 kilomètres séparent Québec de l'océan. De
plus, le Golfe, qui compte déjà comme une des mers intérieures les plus dangereuses du monde pour la navigation
maritime, est fermé par les glaces plus de la moitié de l'année. À Québec,les Anglais n'étaient pas en position de
déporter les Québécois comme ils l'ont fait en Acadie et dans les régions Maritimes.

2. L'isolement du Québec parmi de gigantesques obstacles naturels constitués de plateaux et de montagnes.

3. Ne pouvant produire qu'une seule récolte par année, le Québec n'attire les convoitises de personne.

En plus de ces conditions naturelles, les conditions historiques comprennent;

1. La révolte des Amérindiens sous Pontiac, qui incita les Anglais à utiliser les services des Québécois pour se rendre
dans les grands Lacs et rétablir la paix.

2. La guerre d'indépendance américaine et le climat d'hostilité qui demeura entre Anglais et Yankees jusqu'à la veille
de la seconde Guerre mondiale. Pour se gagner l'appui des Québécois, les Anglais ont fait des concessions
importantes, dont l'Acte de Québe de 1774.

3. La construction dans New York du canal Érié qui reliait New York aux grands Lacs sans passer par le Saint Laurent.
Cet aménagement territorial incita les Anglais à déplacer leurs effectifs militaires et civils de la vallée du Saint
Laurent vers les basses terres des grands Lacs. Ce faisant, ils ont dégagé le Québec de leur présence directe.
Avec un capital accumulé depuis longtemps les Québécois ont acheté leurs propriétés et leurs domaines.

4. La construction des canaux et chemins de fer du Saint Laurent, des grands Lacs et de l'Ouest, qui incitèrent les
Anglais à quitter le Québec en plus grand nombre, sans que personne ne les en ait chassés.

Ces considérations invitent à envisager la bataille des plaines d'Abraham dans une toute autre perspective.

JRMS







***
[->17357] Josée Verner est ignorante ou de mauvaise foi. Je dirais qu'elle est têtue et prend son entêtement comme une "force de caractère", ce que font souvent les demi-instruits et demi-civilisés que décriait Jean Charles Harvey pendant la première moitié du dernier siècle. Ces lacunes sont monnaie courante chez les peuples inféodés et habitués à la soumission servile comme nous le sommes.

Ni la bataille des Plaines d'Abraham du 13 septembre 1759, ni celle de Sainte Foy du 18 avril 1760, n'ont décidé du sort de la Nouvelle France ni de celui du Québec, alors concentré dans le Saint Laurent, ni des 70,000 colons qui y habitaient à l'époque.

Le soir du 13 septembre 1759, quelqu'un a ouvert les portes de la ville de Québec aux Anglais avant qu'ils ne soient exposés à l'assaut final des milices territoriales qui s'approchaient de l'armée anglaise pour la frapper sur ses flancs. L'ouverture des portes de la ville a permis aux Anglais d'y chercher refuge avant de subir un assaut qui les auraient décimés, comme ils ont été décimés à Carillon en 1756, par nos milices territoriales.

Il fait froid à Québec pendant les nuits de septembre.

S'ils avaient passé la nuit dehors, une proportion élevée de soldats anglais serait morts d'hypothermie. Réfugiés dans Québec pour hiverner au chaud, les Anglais manquaient de nourriture et furent obligés de manger leurs chevaux pour survivre. Les Habitants aussi manquaient de nourriture mais pouvaient se ravitailler en produits de la chasse et de la pêche. Ayant besoin d'abris et de chauffage, les Anglais ont fait leur paix avec les Habitants en les payant en monnaie d'or pour les biens et services dont ils avaient besoin, dont du bois de chauffage en quantité. Ce bois doit être cueilli deux ans d'avance pour donner les meilleurs rendements.

Cette dépendance logistique des Anglais envers les Habitants explique leur revirement dans leur comportement envers les colons de Nouvelle France, dont ils avaient juré l'extermination, soit par déportation, soit par dépossession comme ils ont fait avec les Irlandais, les Écossais celtiques et les Acadiens.

On ne demandera pas à Josée Verner de tenir compte de telles nuances. Son équipement intellectuel et mental ne le lui permet pas. "Vous zavez pardu la bataille des Plaines d'Abraham, donc vous zètes vaincus. À genoux et demandez grâce".

Printemps 1760, Lévis et Vaudreuil partent de Montréal vers Québec. En cours de route, ils ramassent tout ce qu'ils peuvent trouver en matière de soldats français disponibles et de miliciens territoriaux. Les Anglais sortent précipitamment de Québec. La bataille eût lieu presque au même endroit que le 13 septembre précédent. Cette fois, les Anglais sont battus et reculent se réfugier dans Québec.

Les Habitants attendent des secours de France mais c'est un navire anglais qui arrive à Québec.

Généralement, c'est la dernière bataille qui décide du sort d'une guerre. Cette fois, ce sera le contraire. La bataille de Sainte Foye est la dernière, gagnée non par la France mais par les colons Québécois. La venue d'un navire anglais, et non le sort des armes, convaincra les colons qu'ils sont abandonnés par la France.

Josée Verner n'a pas l'équipement intellectuel et mental pour comprendre de telles nuances.

Son ressentiment envers la France et par extension envers tous les Québécois, lui sert de caution intellectuelle et morale. N'allez pas la contredire. Elle a la tête pleine de certitudes et n'osez pas l'inviter à nuancer ses propos. Ministre sous les Conservateurs de Stephen Harper, elle est convaincue que c'est une preuve absolue d'intelligence de sa part. non d'opportunité politique qui ne dure qu'un temps.

Le sort de la Nouvelle France s'est décidé illégitimement et illégalement par la signature des rois de France et d'Angleterre, entériné par le traité de Paris du 10 février 1763, non par le sort des armes, ni en Amérique ni en Europe.

Ce traité n'a pas décidé du sort des Québécois restés seuls dans la vallée du Saint Laurent.

Cette décision n'a été prise ni par la France, ni par l'Angleterre, ni par les colons restés sur place.

Cette décision est géopolitique. Elle est le fait d'un nombre de facteurs géographiques et historiques. Le rôle majeur de la géographie dans cette décision est expliqué dans Géopolitique et avenir du Québec, chapitre UN.

Les facteurs historiques comprennent les impressionnantes révoltes des tribus Amérindiennes sous le chef Pontiac, qui ont obligé les Anglais à modifier leur politique intransigeante et à recourir aux Habitants du Saint Laurent, experts négociateurs, d'aller faire la paix pour l'Angleterre dans les grands Lacs.

L'autre facteur majeur: La révolution américaine et la naissance des États Unis.

Cette fois, les Français reviendront, avec une armée commandée par le général La Fayette et une flotte de guerre commandée par l'amiral De Grasse.

Sans cette aide militaire de la France, les Yankees étaient battus. George Washington, Benjamin Franklin et les autres grands révolutionnaires auraient fini pendus comme Louis Riel. Vous n'y avez pas pensé?

La Fayette a voulu remonter au nord et reprendre Québec mais Washington l'en a empêché.

Nous n'étions pas destinés à redevenir colonie française. Nous étions destinés à faire face seuls aux Anglais et à construire notre propre nation et notre propre État. C'est effectivement ce que nous avons fait. Loin d'être des vaincus, nous avons gagné sur toute la ligne. Mais Josée Verner ne le veut pas. Elle nous veut des vaincus et entend bien nous faire la leçon de choses.


Ce que nous avons vécu est un véritable revirement. Comme les Finlandais,qui sont demeurés 600 ans sous domination suédoise sans rechigner mais se sont révoltés après le traité de Vienne de 1815, lorsqu'ils sont tombés sous domination russe.

Comme les Norvégiens, apparentés aux Danois auxquels ils étaient soumis et qui sont soudainement tombés sous domination suédoise, toujours après les guerres napoléoniennes. Ils se sont révoltés et ont fait l'indépendance contre la Suède en 1905.

Ce qui a changé la mentaltié de ces peuples habitués a vivre inféodés, c'est l'ADVERSITÉ.


Battus dans les Treize Colonies et obligés de partir, les Anglais n'avaient plus qu'une seule idée en tête; rester au Québec et dans les basses terres des grands Lacs avec l'intention de se lancer de nouveau à l'attaque et reprendre les États Unis, autrement plus importants et plus profitables que le Québec et le Canada, faut-il le dire?

Autrement, ni le Québec ni le Canada n' intéressaient l'Angleterre pas plus que la France. L'Angleterre s'était déjà tournée vers la Russie pour son bois et ses fourrures, avec l'opposition furieuse de la France et probablement du Danemark et de l'Allemagne. Les événements importants se produisent là où il y a du profit à en tirer.

Seuls les Loyalistes chassés des États Unis par les Yankees et les Orangistes venus d'Irlande où ils ont massacré les Irlandais, vont s'intéresser au Québec et au Canada.

Ce sont eux qui fourniront les contingents de voyous et de criminels qui viendront à Montréal faire fortune avec les canaux, les chemins de fer et le pouvoir centralisé à Ottawa.

Josée Verner ne le sait pas et ne veut pas le savoir. Trop difficile pour son intellect.

Ces voyous en tuxedos, nous les connaissons bien. Les Robert Ogle Gowan, les John Mc Donald, les Peter McGill , les John Molson, les Alexander Smith (Lord Strathcona and Mount Royal ). et tutti quanti. IIs sont succédés par les Conrad Black et toute la bande de Bay Street.

Ce sont les grands héros de Josée Verner.

Le Québec, donc, espace peu convoité parce que trop peu accessible, trop rude, trop froid en hiver, trop gelé sur ses cours d'eau et trop peu apte à servir au transport logistique l'année longue, pouvait dorénavant servir de bonne tête de pont pour entreprendre de nouvelles aventures vers le Sud et punir les Yankees d'avois osé se rébeller contre Sa Majesté, qui a toujours fait preuve de grande bonté envers ces ingrats.

Vous pensez que je fais de grosses farces?

La dernière tentative des Anglais pour reprendre les États Unis date de la guerre de 1812. Il y eût les batailles de Châteauguay et de Lundy's Lane, Il y eût une troisième bataille, à la Nouvelle Orléans en 1815.

Après la bataille de Waterloo, en Europe, je dois le préciser pour Josée Verner, Wellington dépêcha une armée commandée par un général du nom de Cunningham attaquer les États Unis par la Nouvelle Orléans et remonter au nord. Cette armée fut taillée en pièces par les Américains moins d'une semaine après son débarquement.

Le climat d'hostilité entre l'Angleterre et les États Unis se prolongea jusqu'en 1940.

Josée Verner ne le sait pas et ne le croira jamais. Je l'ai vu sur les documents officiels de l'armée au Quartier Général de Montréal, entre 1953 et 1955, alors que j'y servais comme officier d'État-major. Nous avions des ordres de ne pas divulguer ces documents. Les Américains l'ont fait pour nous.

Autre facteur important pour expliquer notre survivance phénoménale et nos expansions encore plus phénoménales, à nous, Québécois descendants des colons de Nouvelle France: la construction des canaux de la vallée de la Mohawk aux États Unis et la construction des canaux et chemins de fer dans le St Laurent, les grands Lacs et vers l'Ouest. L'ouverture du pont Victoria à Montréal en 1860 a été un des événements les plus stratégiques de notre histoire.
En le mentionnant à Josée Verner, je me frappe la tête contre un mur. Elle veut que les Québécois se voient comme des "losers" et il n'y a pas à en sortir.

***
J. René Marcel Sauvé, géographe, auteur de Géopolitique et avenir du Québec et de Le Québec carrefour des empires. Officier d'infanterie et parachutiste retraité de l'armée canadienne.






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Bataille des Plaines: Verner dit qu'elle ne pliera pas
Cyberpresse le 30 janvier 2009 à 15h38




Rémi Nadeau - Ceux qui s'offusquent des célébrations entourant la reconstitution de la bataille des plaines d'Abraham n'ont qu'à rester chez eux, avertit la ministre fédérale responsable de la région de Québec, Josée Verner.
Mme Verner a vertement répliqué vendredi au cinéaste Pierre Falardeau, qui a promis de perturber la commémoration de la défaite de la Nouvelle-France aux mains des Britanniques, en compagnie d'autres militants du Réseau de résistance du Québec.
Après une allocution prononcée devant les membres de la Chambre de commerce de Québec, la ministre a refusé de remettre en question sa présence à l'événement, malgré la controverse, affirmant «qu'il y a bien peu de gens pour la faire fléchir sous la menace».
En répliquant directement aux propos de Pierre Falardeau, elle a signalé qu'il n'avait qu'à rester chez lui.
Mme Verner a affirmé que la commémoration préparée par la Commission des champs de bataille nationaux ne constitue pas une fête de la défaite du peuple français, ni un événement à caractère politique.
De passage à Québec vendredi, le lieutenant du Parti libéral du Canada au Québec, Denis Coderre, n'a pas exclu la possibilité qu'il assiste lui aussi à la controversée reconstitution historique, même s'il soutient que l'événement ne doit pas être politisé.
Le député libéral fédéral de Bourassa a déclaré qu'il pourrait se rendre sur les lieux en tant que «touriste» et non à titre de politicien.
M. Coderre a aussi jugé déplorable que certains groupes manifestent leur intention d'empêcher la tenue de l'événement, en faisant référence aux propos du cinéaste Pierre Falardeau.
Comme Mme Verner, le lieutenant québécois de Michael Ignatieff affirme que l'événement planifié n'a rien d'une célébration.
«Ce n'est pas une fête de la défaite, c'est un devoir de mémoire. S'il y a des événements dans notre vie qui ne font pas notre affaire, on ne doit pas les effacer, on doit apprendre d'eux», a commenté M. Coderre.

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René Marcel Sauvé217 articles

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J. René Marcel Sauvé, géographe spécialisé en géopolitique et en polémologie, a fait ses études de base à l’institut de géographie de l’Université de Montréal. En même temps, il entreprit dans l’armée canadienne une carrière de 28 ans qui le conduisit en Europe, en Afrique occidentale et au Moyen-Orient. Poursuivant études et carrière, il s’inscrivit au département d’histoire de l’Université de Londres et fit des études au Collège Métropolitain de Saint-Albans. Il fréquenta aussi l’Université de Vienne et le Geschwitzer Scholl Institut Für Politische Wissenschaft à Munich. Il est l'auteur de [{Géopolitique et avenir du Québec et Québec, carrefour des empires}->http://www.quebeclibre.net/spip.php?article248].





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7 commentaires

  • Archives de Vigile Répondre

    21 février 2009

    Merci pour votre texte M. Sauvé.
    Je crois que les habitants d'origine française, les métis et les amérindiens n'ont jamais été vaincus pae la partie adverse. Ce sont les métropolitains français qui en ont mangé une.
    En 1066, un noble normand de mon lieu d'origine, Mortagne-au-Perche, accompagna Guillaume le Conquérant en Angleterre et on sait ce qui arriva.

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2009


    Beaucoup de gens m'ont demandé d'agir pour préparer la
    nécessaire défense du Québec afin de s'assurer que
    personne n'aura même l'idée de recourir aux armes
    pour nous garder inféodés de force au pouvoir
    centralisateur, unitaire, arbitraire d'Ottawa et
    par le fait même à l'oligarchie criminelle de Bay
    Street et ses voyous en tuxedo.
    J'ai déjà donné une doule de cours et de conseils à ce
    sujet. Voici maintenant des conseils que je donne à
    tout le monde, sans exception:
    1. La première arme de guerre, ce n'est ni les fusils ni
    les canons. La première arme de guerre, c'est la
    nourriture, oui, la bouffe. Premiers préparatifs de
    défense territoriale pour le Québec: un minimum de
    quatre à cinq années de réserves alimentaires. Rien
    de moins. Vous croyez que c'est le cas? Pas du tout.
    En 1998, lors de la crise du verglas, il ne restait
    que trois semaines de réserves alimentaires dans le
    Québec lorsque les communications furent enfin
    rétablies. Il y a du travail à faire.
    En même temps,il faut rétablir l'excellente pratique ¸
    des repas ritualisés. Primordial pour garder le moral
    pendant les périodes difficiles. La belle vaisselle, la
    belle argenterie, les manières de table, qui n'ont rien
    à voir avec "être maniéré" mais qui ont pour but le
    respect et la considération de tous les convives présents,
    est et demeure le commencement d'une discipline essentielle
    pour la défense du Québec. Et ces rituels de table ne sont ¸ pas réservés aux riches mais doivent faire partie de la vie
    de tout le monde, y compris les plus pauvres.

    Vous avez de la belle vaisselle et la belle argenterie
    à donner? Faites-en cadeau aux pauvres, afin qu'ils
    prennent conscience de leur dignité, ce qui leur remonter
    le moral et les stimuler pour entreprendre des tâches
    auxquelles ils n'avaient pas pensé. Ce faisant, vous
    aller contribuer à l'indépendance et la défense du Québec.

    Quant à la cuisine de survie, elle est simple et consiste
    à préparer tous les plats à la maison. Laissez tomber
    la cuisine toute faite. Faites vous-mêmes toutes vos
    recettes. Apprenez à cuisiner beau bon et pas cher
    pour tout le monde. La cuisine au presto, très économique,
    est particulièrement recommandée. Un presto ne coûte pas
    trop cher. Il faut enseigner aux pauvres à bien se nourrir
    car c'est la seule manière de réellement les aider à sortir
    de leur misère.
    La nourriture est la première arme de guerre, militaire,
    économique, sociale et politique. Ne l'oubliez jamais.
    Discipline veut dire disponibilité et s'oppose à égoïsme
    et égocentrisme. Pour Sun Tsu, la discipline est la seule
    véritable force car un peuple discipliné se préente devant
    l'ennemi d'une seule pièce. Dans ce cas, il n'est pas
    nécessaire d'être nomhreux pour vaincre un ennemi
    devenu trop agressif. La dispersion est une grande
    faiblesse et fait le jeu de l'ennemi.
    2. Deuxièmes préparatifs: les fournitures et médicaments
    nécessaires pour faire face à la destruction sans
    que les conséquences en soient catastrophiques.
    3. Apprenez à faire par vous-mêmes un tas dee
    réparations nécessaires pour votre logis, l'extérieur et
    les équipements dont vous avez besoin pour travailler.
    4. Ne consommez ni tabac ni drogues, ni alcool. Vous pouvez
    consommmer de la bière, du vin et du cidre avec
    modération. L'ennemi a intérêt à vous voir ivrogne, drogué,
    alcoolique et sans défense.
    5. Faites de l'exercice tous les jours. Marchez et marchez
    beaucoup, quel que soit votre âge. À 78 ans, je fais des
    poids et haltières tous les jours et si je possède une
    bonne auto, je vais au marché à pieds et souvent, ma femme
    et moi alllons au cinéma à pieds. Le simple fait que
    l'ennemi sait que vous êtes en bonne forme physique peut
    être suffisant pour le dissuader de recourir à la force
    contre vous.
    6. Apprenez la natation et la sécurité aquatique et assurez-
    vous que vos enfants l'apprennent.
    7. Instruisez-vous et subissez un entraînement complet en
    défense civile et prévention des accidents.
    8 Apprenez carte et boussole et faites des exercices
    à l'extérieur en tout temps.

    9. Apprenez la survie en foret, théorique et pratique.
    10. Apprenez la sécurité avec les armes à feu. Même en guerre,
    le nombre de soldats qui se tuent et s'entre tuent avec
    leurs propres armes est effarant et je pourrais vous
    en dire bien davavantage sur le sujet. À Chypre et an
    Afrique Équatoriale, j'ai imposé les règles de sécurité
    avec les armes comme un maniaque même sur les lignes de
    feu. Comme j'ai fait sur les champs de tir, où j'ai
    formé et entraîné des centaines de soldats au tir à la
    carabine, la mitrailleuse, la mitraillette, le pistolet,
    le lancement de la grenade, le tir au canon antichar,
    le tir de mortiers et le tir aux missailes. Résutat,
    j'ai été mis à la retraite après 28 ans de services sans
    avoir un seul mort ou blessé sur la conscience. Même dans
    les champs de bataille du Proche Orient, je n'ai eu pas
    même aucun blessé. Dans ces circonstances, c'est moi qui
    décide et personne d'autre et je prends toutes les
    précautions imaginables, de sorte que je ne perds
    personne.
    Quant à la guerre proprement dire, je vous dis franchement que, compte tenu des conditions de plus en plus complexes du monde actuel, je n'ai aucune solution à offrir. Laissez-moi du temps pour faire des recherches et étudier et je vous apporterai des
    réponses. Si le sujet vous intéresse, je vous conseille de lire et étudier les grands auteurs en la matière : Sun Tsu, César, Machiavel, Klauzewitz, Jomini. Vous partirez sur le bon pied.
    En attendant, tout ce que je recommande est déja inscrit dans une politique de dissuasion. Plus le peuple Québécois sera discipliné non pas conditionné ni formatté mais disciliné, et capables de faire face à des situations extrêmes, plus il lui sera possible d'accéder à l'indépendance sans risque d'inhtervention armée.
    Rappelez-vous le dicton chinois: Le meilleur guerrier est celui contre qui personne ne veut faire la guerre.
    JRMS

  • Archives de Vigile Répondre

    3 février 2009

    le 03 février 2009
    ---Se réferre à l'admonition magistrale servie à la Verner par M. Sauvé.

    Très beau texte instructif même si démesurément long, comme vous m'avez enseigné à ne pas/pas faire M. Sauvé. Au moins 4 textes aurez été necessaires 1° pour témoigner du manque d'intellect de la Verner, du gros Coderre, de Labeaume et Cie - et des Canadians en général tels que représentés par le néocon Harpeur, l'anti-libéral Ignatieff et l'assujetti John James Charest.
    Vous écrivez "Comme officier d’infanterie, j’ai eu à étudier en détails beaucoup de guerres et de batailles. Le but : apprendre par l’expérience des autres et nous instruire, tant sur la stratégie de guerre que la tactique et la logistique de même que les effets à court et à long terme d’une guerre".
    Plus loin vous affirmez "Une guerre ne surgit pas avec les armes et les armées. Elle demeure longtemps cryptique sans que la majorité des gens ne le sachent. Lorsque finalement surgissent les armées et que commencent les combats, la guerre comme telle se déroule obscurément depuis au moins trente et quarante ans. S’il s’agissait de la prévenir, il fallaitXXXX IL FAUT s’y prendre très longtemps avant la phase d’éclatement".
    L'État du Québec et les Québecois demeurent indéfendus face à ses ennemis canadiAns qui nous méprisent pour notre manque de courage collectif à le faire, malgré le passé glorieux de nos ancêtres les Habitants de la Nouvelle-France. Les milices wasps et allophones pululent dans le West Island, les Mohawks ceinturent l'île de Montréal avec les leurs, les Rangers inuits et montagnais patrouillent le Grand Nord québécois avec des Lee-Enfields de la IIe Guerre mondiale, même la milice sioniste de Howard Galganov affinent ses armes dans l'Est ontarien. Le Québec est ceinturé des camps militaires canadians de Gagetown au NB et de Petawawa face au Pontiac québécois. SEULS les Québécois de souche française et les CanadiEns français n'ont pas de milice défensive, laquelle revient à nos zélites de former. Voilà pourquoi nous nous terrons tous, pas/pas par couardise mais par manque d'appui de nos zélites !
    VOUS M. Sauvé en tant qu'ex officier d'infantrie et parachutiste dans l'armée canadiAn, ne sentez-vous pas le besoin de créer une telle milice qui contrecarrerait les visées canadiAns dans ces célébrations de l'ignominie que fut la non-bataille des Plaines d'Abraham - avec une milice toute symbolique de 1,000 hommes et femmes québécois. En contrepartie cette milice célébrerait dignement la bataille de Sainte-Foy de 1760 débordant dans la ville même de Québec, ainsi qu'elle ferait une précense ressentie à Carillon (Ticonderoga Nyk), pour faire le point !?
    François Perrier

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2009

    Bravo, c'est très instructif. Je suis fière d'être Québécois.
    Le grand jour est pour bientôt.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2009

    @ MichelG
    Vous dites :
    « la Révolution française anti catholique (1789) ligua la nation Québécoise contre la France. »
    N'est-ce pas le haut clergé du Québec, seules élites en corps constitués dignes de ce nom restant ici après la Conquête survenue à peine 30 ans plus tôt, qui se fédéra contre la Révolution française anti-monarchiste avant d'être anti-catholique ? N'est-ce pas l'alliance haut clergé/monarchie britannique coloniale, menacée par telle Révolution qui s'est cristallisée à la faveur de la Révolution française pour contrer l'appétit du peuple à une vraie et libre existence dans un État qui émane de lui ? Les patriotes ne sont-ils pas les héritiers de ce Québec là ?
    Le peuple était-il lui, et en ses autres nouvelles élites, si opposé au renversement de l'aristocratie monarchiste, française et anglaise. La Révolution tranquille qui a largué le clergé n'était-elle pas aussi une revanche salutaire du peuple à cette égard ? Notre si peu de respect à l'égard de la Reine, en tant que notre supposée Souveraine, n'est-ce pas aussi fidélité à l'esprit de la Révolution française que nous aurions endossé beaucoup plus que ne l'auraient voulues les élites cléricales et coloniales ?
    Ne sont-ce pas là les raisons obscures expliquant un tel et aussi universel largage en si peu de temps de la religion au Québec à la faveur de la Révolution tranquille ? Ce qui nous ferait aujourd'hui encore majoritairement, comme en France, défendre un État laïc tel que l'a voulu la République de la Révolution française. Avons-nous tant largué la France ? L'accueil fait à De Gaulle, est-ce bien le reflet du rejet de la France, quand elle déplore par sa voix « la souveraineté inconsolable de la France »
    De Gaulle avait écrit en prévision des discours qu'il prononcerait devant les Québécois :
    « Après qu'eut été arrachée à ce sol, voici deux cent quatre années, la souveraineté inconsolable de la France, soixante mille Français y restèrent. Ils sont maintenant plus de six millions. Ce fut sur place un miracle de volonté et de fidélité. C’est pour tous les Français, où qu'ils soient, une preuve exemplaire de ce dont peut être capable leur puissante vitalité »
    Québec libre
    Son cri tonitruant, qui manifeste d'évidence cette France en appui à la cause du peuple du Québec est-elle, a-t-elle été, vraiment répudiée par lui ?
    Soit dit en passant merci à M. Sauvé pour ses fors édifiants et instructifs exposés historiques et géopolitiques.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2009

    Tres beau papier que le vôtre. Toutefois très très très compliqué à saisir pour les Frulla, Coderre, Labeaume et cie....leur intellect étant plutôt au ras des pâquerettes. Leur démonstration d'appui aux événements de Québec l'a amplement et tristement démontré ces derniers jours.

  • Archives de Vigile Répondre

    2 février 2009

    En fait la France ne quitta jamais le Québec et c'est plutôt le Québec qui quitta la France pour une question religieuse .
    Suite aux batailles la France libéra les USA des anglais et les anglais reconnurent nos droits ( 1774 ) mais la Révolution française anti catholique ( 1789) ligua la nation Québecoise contre la France . Voilà pour les raisons obscures dont vous parlez