Des milliers de manifestants sont redescendus hier dans les rues Bucarest pour la seconde soirée consécutive. La démission, plus tôt, du Premier ministre, ne leur suffit pas. Ils réclament un changement profond de la classe politique rongée par la corruption.
“Nous avons vu d‘énormes changements sur notre scène politique, mais selon moi, rien n’est encore sûr en ce qui concerne la suite. Nous n’avons pas beaucoup d’informations, explique un jeune roumain. Il faut un changement. Cette nouvelle génération doit parler haut et fort pour se faire entendre et montrer son intelligence”, ajoute une manifestante.
Le drapeau roumain troué, symbole du soulèvement contre Nicolae Ceaușescu, flotte dans la foule. Un soulèvement couvert par un journaliste en 1989 qui précise : “je n’attends pas grand chose. Je suis réaliste. On ne peut pas changer une classe politique dans la nuit. Mais c’est un signal fort adressé à ces politiques, pour qu’ils changent quelque chose dans leurs habitudes, leur organisation.”
“La plupart des gens ici, de jeunes urbains éduqués, la classe moyenne, se méfient profondément des médias, et particulièrement des chaînes de télé. Elles sont considérées comme faisant partie du problème. Ces médias sont l’extension d’entreprises corrompues qui ne sont pas dignes de confiance”, conclut un autre journaliste roumain.
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