Le prochain sommet des pays du G7 en 2025 se déroulera au Canada, plus précisément en Alberta [1], la province du sable bitumineux, autrement dit du pétrole souillé, qui coûte beaucoup à purifier, notamment en eau (il faut de deux à cinq barils d’eau douce pour produire un seul baril de pétrole [2]).
Depuis des décennies, le gouvernement canadien y subventionne les industries pétrolière et gazière à coup de dizaines de milliards de dollars. Il a même acheté à fort prix un oléoduc que ne voulait pas achever une compagnie pétrolière afin de hausser l’exportation du pétrole sale albertain [3].
L’Alberta est en outre la province la plus conservatrice du pays, pour ne pas dire rétrograde. En effet, les partis conservateurs y règnent quasiment sans partage depuis une cinquantaine d’années [4]. Les partis dits progressistes n’ont une chance de s’y faire élire qu’en promettant de poursuivre sans restriction l’exploitation des ressources fossiles [5]. Aux élections fédérales, les Albertains envoient siéger à Ottawa depuis le début du siècle très majoritairement des députés conservateurs ou réformistes [6], qui sont opposés à toute loi environnementale.
Et c’est là que Justin Trudeau veut montrer son beau Canada, ses belles Rocheuses, au reste du monde. C’est une honte [7] !
Sylvio Le Blanc
[1] https://www.lapresse.ca/actualites/2024-06-14/le-canada-accueillera-le-g7-dans-les-rocheuses-en-2025.php
[3] https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/2065489/oleoduc-petrole-perte-cout
https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1331519/blanchet-bloc-petrole-elections-canada
[5] https://www.ledevoir.com/politique/canada/467837/le-npd-s-inspirera-d-un-manifeste-anti-pipeline
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