Le Brexit? C’est Poutine! Donald Trump président? Encore Poutine! L'ascension de François Fillon? Toujours Poutine, bien sûr! L’Occident n’a de cesse de diaboliser le président russe, rendu responsable de tous les changements récents. La nomination de Rex Tillerson au poste de secrétaire d'État US ne fait pas exception.
Proche de Poutine, décoré de l'ordre de l'Amitié des mains du président russe… La nomination de l'ancien PDG du géant pétrolier ExxonMobil Rex Tillerson au poste du chef de la diplomatie américaine, un choix du président élu Donald Trump, a provoqué un tollé aux États-Unis en raison de ses liens soi-disant amicaux avec le chef du Kremlin. Non seulement les démocrates se prononcent contre cette candidature, mais les républicains sonnent aussi alarme.
« "Un ami de Vladimir", ce n'est pas une qualité recommandée pour un nouveau secrétaire d'État », estime Marco Rubio, ancien candidat à la primaire républicaine.
« Je suis préoccupé par son intimité avec Vladimir Poutine. Ils ont conclu tous ces énormes contrats. Bien sûr, tout cela marquera son approche des relations avec Poutine et de la menace provenant de Russie », a déclaré John McCain, sénateur républicain de l'Arizona.
« Je ne connais pas cet homme du tout, mais je veux dire: "Si le Kremlin vous offre l'ordre de l'Amitié, nous avons besoin d'en parler". Cela soulève des questions. Je ne veux pas le condamner à l'avance, mais cela n'est pas très agréable », estime le sénateur républicain de la Caroline du Sud, Lindsey Graham.
« Je ne lui confierais pas à promener mon chien, et Trump le nomme à ce poste important », s'exclame Annie Leonard, directrice exécutive de Greenpeace aux États-Unis.
Ces hommes politiques oublient évidemment que la coopération avec la Russie contribuera à redresser l'économie américaine et, en outre, coïncide avec les slogans de la campagne du républicain Donald Trump.« Je ne connais pas cet homme du tout, mais je veux dire: "Si le Kremlin vous offre l'ordre de l'Amitié, nous avons besoin d'en parler". Cela soulève des questions. Je ne veux pas le condamner à l'avance, mais cela n'est pas très agréable », estime le sénateur républicain de la Caroline du Sud, Lindsey Graham.
« Je ne lui confierais pas à promener mon chien, et Trump le nomme à ce poste important », s'exclame Annie Leonard, directrice exécutive de Greenpeace aux États-Unis.
Ces hommes politiques oublient évidemment que la coopération avec la Russie contribuera à redresser l'économie américaine et, en outre, coïncide avec les slogans de la campagne du républicain Donald Trump.
« Avons-nous besoin d'un secrétaire d'État qui travaillera principalement au profit des entreprises pétrolières russes et américaines ? Surtout s'il a des relations très proches avec Vladimir Poutine (…). L'homme qui a obtenu l'Ordre russe de l'Amitié et parle de Poutine en termes élogieux sera-t-il en mesure dans son nouvel emploi de défendre les intérêts des États-Unis ou fera-t-il partie de la "clique du Kremlin" que Donald Trump a recueilli dans son administration ? », renchérit Malcolm Nance, un expert dans le domaine du renseignement.
Quoi qu'il en soit, certains responsables américains, comme les anciens secrétaires d'État Condoleezza Rice et James Baker, ou l'ancien chef du Pentagone Robert Gate, ne croient pas à cette soi-disant « poutinophilie » de Trump. Ils nient notamment le rôle du chef du Kremlin dans la nomination de Rex Tillerson au poste de chef de la diplomatie américaine et se rendent parfaitement compte que cette nomination vise à normaliser les relations avec la Russie…
« Il a parcouru le monde, élargissant son entreprise, apportant des bénéfices aux actionnaires, créant des emplois et aidant l'économie mondiale. Il me semble que si une telle personne utilise ses talents et ses connaissances pour représenter l'Amérique sur la scène mondiale, pour rendre l'Amérique grande, il sera "à sa place" comme secrétaire d'État », estime Newt Gingrich, ancien président républicain de la Chambre des représentants.
Donald Trump explique aussi son choix par les qualités professionnelles du candidat dans le domaine de business.
« Il dirige une compagnie pétrolière presque deux fois plus importante que sa plus proche concurrente. Cette compagnie est extrêmement bien gérée. Son avantage est qu'il connaît, et connaît bien, de nombreuses personnalités influentes. Il mène d'énormes affaires en Russie », explique Donald Trump pour justifier sa décision.
Selon un récent sondage réalisé parmi 10 000 votants par l'agence de presse Reuters et l'institut Ipsos, les États-Unis ont besoin d'un leader fort afin de redresser l'économie américaine. Par conséquent, pourquoi 7 500 Américains le comprennent-ils à la différence de l'élite qui ne s'occupe que de la diabolisation de Vladimir Poutine ? La question reste ouverte…
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