On dirait que nous allons vivre une nouvelle semaine chaotique sur les marchés financiers mondiaux. Dimanche dernier, nous avions appris que l’Iran envisageait d’augmenter de façon spectaculaire la production de pétrole, ce qui a fait plonger les actions dans l’ensemble du Moyen-Orient. les marchés au Koweït ont baissé de 3,1 %, les marchés en Arabie saoudite ont chuté de 5,4 %, et ceux du Qatar ont connu une énorme baisse de 7 %. Et bien sûr, tout cela arrive dans le contexte d’un plus grand déclin à long terme des marchés au Moyen-Orient. Actuellement, les marchés saoudiens sont en baisse de plus de 50 % par rapport à leurs sommets de 2014. Inutile de dire que beaucoup de gens très riches en Arabie Saoudite deviennent très nerveux. pourriez-vous imaginer vous réveiller un jour en vous rendant compte que plus de la moitié de votre fortune a disparu ? Les choses ne vont pas encore aussi mal aux Etats-Unis, mais il semble qu’une nouvelle semaine difficile pourrait arriver. Le Dow Jones, le S&P 500 et le Nasdaq sont tous en baisse d’au moins 12 % par rapport à leurs sommets des 12 derniers mois, et l’indice Russell 2000 est déjà en tendance baissière. Espérons que la semaine qui vient ne sera pas aussi mauvaise que la semaine dernière, mais les événements commencent à se précipiter de plus en plus rapidement.
Une grande partie du chaos actuel dans le monde entier est liée à la baisse du prix du pétrole. A la fin de la semaine dernière, le prix du pétrole a chuté sous les 30 dollars le baril, et maintenant l’Iran annonce son intention “d’ajouter 1 million de barils à sa production de pétrole brut par jour” …
L’Iran pourrait pourrait gagner 5 fois plus d’argent avec la vente de pétrole à la fin de l’année du fait de la levée des sanctions économiques qui permet à ce pays membre de l’OPEP de stimuler ses exportations de brut et d’attirer les investissements étrangers nécessaires pour reconstruire son industrie de l’énergie.
L’Arabie Saoudite sera en mesure d’accéder à tous les revenus découlant de ses ventes de brut après que les Etats-Unis et cinq autres puissances mondiales aient levé samedi les sanctions en échange de l’arrêt du programme nucléaire iranien. Le cinquième plus grand producteur dans l’Organisation des pays exportateurs de pétrole touchait seulement 700 millions de dollars chaque mois des revenus pétroliers en vertu d’un accord provisoire, avec le reste de l’argent qui se retrouvait bloqué sur des comptes bancaires à l’étranger. L’Iran veut ajouter 1 million de barils par jour à sa production de pétrole brut et les exporter cette année au milieu d’une offre mondiale surabondante qui a eu pour conséquence de faire chuter les prix de 22% ce mois-ci.
Il ne faut pas être un génie pour comprendre comment cela va se traduire sur l’évolution du cours du pétrole.
Le prix du pétrole a déjà chuté de plus de 20 % jusqu’ici en 2016, et dans l’ensemble, il a plongé de plus de 70 % depuis la fin de 2014.
Lorsque le prix du pétrole a commencé à chuter, beaucoup de gens expliquaient que ce serait vraiment bon pour l’économie américaine. Mais j’avais expliqué que ce serait tout le contraire. Et bien sûr, depuis ce temps, nous avons vu les dettes se dégrader régulièrement, de nombreuses faillites et des pertes d’emplois. 130.000 emplois bien rémunérés dans le secteur de l’énergie ont été détruits aux États-Unis en 2015 du fait de l’effondrement du cours du pétrole, et les choses continuent à s’aggraver. Actuellement, certains demandent même l’aide du gouvernement fédéral. Par exemple, ce qui suit est l’extrait d’un article de CNN qui était tout simplement intitulé “Est-ce le moment de renflouer l’industrie pétrolière américaine ?”…
L’industrie pétrolière autrefois prospère de l’Amérique est soudainement devenue en profonde difficulté financière.
L’effondrement du prix du pétrole a détruit des dizaines de milliers d’emplois. Cela a causé des dizaines de faillites et a crée la panique sur les marchés financiers mondiaux.
Les conséquences se font déjà sentir dans les Etats riches en pétrole comme au Texas, l’Oklahoma et le Dakota du Nord, où le taux d’expropriation atteint des sommets et où la croissance économique ralentit.
Maintenant, il y a des appels à l’aide à certains endroits afin que le gouvernement fédéral vienne à la rescousse.
Est-ce juste moi qui le pense, ou est-ce que tout cela commence vraiment à ressembler un peu à 2008 ?
Et bien sûr, il n’y a pas que les Etats-Unis qui font face aux problèmes. La crise financière mondiale qui a débuté au cours de la seconde moitié de 2015 s’accélère rapidement, et le chaos se propage maintenant dans le monde entier. Le résumé qui suit et qui correspond à ce que nous avons vu ces derniers jours vient de Doug Noland…
Le monde a radicalement changé durant les dernières semaines. Le Shanghai Composite a chuté de 17,4% au cours du dernier mois (Le Shenzhen a baissé de 21%). L’indice Hang Seng de Hong Kong a baissé de 8,2% le mois dernier, avec le Hang Seng Financials qui sombré de 11,9%. Le brut WTI est en baisse de 26% depuis le 15 Décembre. Au cours de cette période, l’indice des produits de base GSCI a plongé de 12,2%. Le peso mexicain a baissé de près de 7% en un mois, le rouble russe de 10% et le rand sud-africain de 12%. Vendredi dernier, le Financial Times publiait: “les marchés émergents reculent à leurs plus bas niveau depuis 2009.”
Les problèmes en “périphérie” s’aggravent. Cette semaine a vu le Shanghai Composite chuter de 9,0%. Les principaux indices actions en Russie ont baissé de 8,0% et de 5,0% au Brésil (Petrobras a chuté de 9%). Dans le monde, les valeurs financières et les sociétés à effet de levier étaient sous pression. Le rouble russe a baissé de 4,0% cette semaine, une augmentation des pertes par rapport au dollar de 7,1% jusqu’à maintenant cette année. Le peso mexicain a baissé à nouveau de 1,8% cette semaine. Le zloty polonais a glissé de 2,8% suite à une dégradation de Standard and Poor’s (“la plus forte baisse depuis 2011”). Le rand sud-africain a baissé de 3,0% (en baisse de 7,9% jusqu’à maintenant cette année). Le yen a augmenté de 0,2% cette semaine, augmentant les gains pour 2016 à 3,0%. Avec le yen en hausse de près de 4% par rapport au dollar au cours du mois passé, ce qu’on appelle les emprunts étrangers en yens devient de plus en plus problématique.
Plus proche de nous, la crise à Puerto Rico continue d’échapper à tout contrôle. Croulant sous une dette d’environ 70 milliards de dollars, ce territoire américain est en défaut de paiement partiel depuis début janvier…
L’île américaine de Porto Rico ne sortira pas de sa grave crise économique sans “un sacrifice” consenti par ses créanciers dans le cadre d’une restructuration de dette “ordonnée”, a estimé mercredi le secrétaire au Trésor des Etats-Unis.
“La population de Porto Rico se sacrifie, mais à moins que ce sacrifice ne soit partagé par les créanciers dans le cadre d’une restructuration ordonnée, il n’y aura pas de retour à la solvabilité et à la croissance”, a déclaré Jack Lew lors d’un déplacement à San Juan, la capitale de l’archipel des Caraïbes.
Croulant sous une dette d’environ 70 milliards de dollars, ce territoire américain est en défaut de paiement partiel depuis début janvier et a prévenu qu’il ne pourrait plus honorer ses obligations après plusieurs années de récession.
L’administration Obama et les autorités portoricaines veulent convaincre le Congrès américain de doter l’île de la capacité légale, offerte aux municipalités américaines, de se placer sous la protection de la loi sur les faillites pour restructurer sa dette à l’abri de ses créanciers.
“Sans une action du Congrès, Porto Rico sera confronté à un long et difficile rétablissement qui pourrait être douloureux pour les citoyens américains originaires de l’île”, a assuré M. Lew, notant que des poursuites avaient “sans surprise” déjà été engagées contre l’île.
Deux fonds d’investissement ont lancé des actions en justice contre Porto Rico pour contester la légalité des techniques déployées par l’île pour éviter un défaut sur sa dette principale.
De nombreux fonds de pension américains ont investi en masse dans cet archipel autrefois prospère, séduits par de forts rendements.
Alors n’est ce pas le blog de l’effondrement économique de Michael Snyder qui explique que Porto Rico est en plein “effondrement économique” ?
c’est bien ce que le Secrétaire du Trésor américain explique en tout cas.
Ceux qui attendaient voir l’apocalypse financière arriver avec impatience vont l’obtenir.
Actuellement, nous sommes à la motié du mois de janvier, et ceci est le pire début d’année de l’histoire pour les marchés actions. Le Dow Jones est en baisse de 1437 points de depuis le début de l’année 2016, et plus de 15.000 milliards de dollars ont été rayés d’un trait de plume des marchés financiers depuis Juin dernier à travers le monde.
Malheureusement, beaucoup vivent encore dans le déni.
Il y a énormément de gens qui pensent encore que ceci n’est juste qu’un soubresaut temporaire et que les choses vont revenir à la «normale» très rapidement.
Mais ils ne comprennent pas que ce n’est qu’un début. Ce que nous avons vu jusqu’à présent n’est qu’une petite entrée en matière et que le pire reste à venir.
Source: theeconomiccollapse
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