Aidez les pauvres

Tribune libre

Aidez les pauvres pour dispenser les riches de le faire. À preuve, la multinationale multimilliardaire Walmart.
Cette championne de la kétainerie rentable fait des profits annuels d’environ 25 milliards. En volant surtout les pauvres travaillant pour elle dans les pays pauvres. En payant au minimum ses employés tenus en laisse et en rang comme des irresponsables. Et en les empêchant de se syndiquer pour échapper à la dictature et à la voracité de ces cannibales internationaux.
Écoutez bien la suite. La direction d’un magasin Walmart aux États-Unis a décidé de venir en aide aux pauvres. Merveilleux! Elle a organisé une espèce de guignolée caritative bouffonne. Ses employés sont invités à faire des dons pour venir en aide à ceux de leurs collègues d’esclavage qui sont dans le besoin. <>
Des multimilliardaires qui, au lieu de payer équitablement leurs employés, leur demandent de faire preuve de générosité envers leurs pauvres semblables! Si les pauvres ont suffisamment de générosité pour s’entraider, la multimilliardaire Walmart n’aura pas à se priver, à puiser dans ses maigres profits, pour leur donner un salaire décent. Ainsi raisonnent la plupart des riches, surtout les plus riches.
Et je pense à Power Desmarais, géniteur anonyme des Sarkozy, Jean Charest et autres hommes de main fourbes et voraces. Notre <<élite>> a célébré en grande pompe son génie... de rapace et sa <>. Lui qui a mis ses talents de vautour et sa fortune au service de ceux qui voulaient et veulent toujours nous garder au rang de <> ... provinciale. Un vautour dont notre <<élite>> aimait à fréquenter le luxueux charnier en Charlevoix.
Ces jours-ci, pour célébrer Nelson Mandela, on fait surtout l’éloge de sa lutte contre l’Apartheid, au lieu de mettre l’accent sur la libération de son peuple, les <>. Certes, Mandela a libéré l’Afrique du Sud de l’Apartheid, mais il a surtout libéré son peuple. L’Apartheid n’était que la pointe d’un iceberg, l’iceberg d’une énorme injustice qui durait depuis quatre siècles et dont les séquelles se prolongeront jusques à quand? Ça fait bien de louanger Mandela pour avoir combattu le racisme; mais ça demanderait de la droiture et du courage pour dire que les <> sud-africains, comme tous les autres peuples, y compris le peuple Québécois, ont besoin avant tout d’être libres.
Beaucoup de grands hypocrites assisteront à ses funérailles sans se repentir d’avoir fait et de continuer à faire, ici même ou ailleurs, ce que faisait l’Apartheid lors de son glorieux règne. Ils se disent, les dominateurs hypocrites: <>, qui sont coupables d‘engendrer le racisme. Pas de <>, pas de racisme. Pas de Québécois, ce serait enfin la fraternité dans la Canadian Younity.>>
Ainsi raisonnaient les lyncheurs du Ku Klux Klan, soutenus par quatre millions d’Américains sympathisants; ainsi raisonnent The Gazette, le Toronto Star et les barons Ottawais des commandites passées, présentes et à venir. C’est défendu, mais c’est bien utile de le dire, sans passer trop vite: les vingt-sept années que Mandela a passées en prison, il les a passées dans les prisons de la Reine des Anglais et de Harper.
Ceux qui ont travaillé, qui travaillent à libérer le peuple quebécois, auront-ils droit, le jour de leur mort et de la libération, aux hommages de Radio-Canada Incorporated, de La Presse à Power Desmarais, de Harper, de Couillard et de la mafia fédéraliste défilant à la Commission Charbonneau?
Je sais: ON va me dire que le Québec n’est pas sous le joug ou les bottes de l’Apartheid. Mais il est sous la domination de la British Canadian Confederation. Plus hypocrite que l’Apartheid, mais tout aussi vicieuse ... et criminelle. Croyez-vous que les criminels de l’Apartheid auraient admis qu’ils étaient des criminels et que les <> avaient besoin que cet illuminé de Nelson Mandela les libère? Vous savez comment leurs collègues d’ici ont réagi quand De Gaulle leur a dit la vérité: Vive le Québec à libérer! <>

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Professeur à la retraite. Écrivain. Horticulteur, pêcheur et chasseur. Se bat depuis quarante ans pour défendre le français et l’indépendance du Québec.

Sept-Ïles





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3 commentaires

  • Tremblay Sylvain Répondre

    17 décembre 2013

    Les Indiens dans les réserves est un apartheid, une discrimination, une séparation organisée en système. Pourtant, à l'origine, les amérindiens avaient leurs propres pays au Canada. Chaque peuple avait son territoire et son organisation politique et sociale. Le Roi de France respectait ces pays, et tentait de les rallier pour constituer la Nouvelle-France, qui n'était pas une colonie comme les autres. C'était une grande réussite, pratiquement la moitié de l'Amérique du Nord.
    Au Québec, nous devrions nous opposer aux réserves indiennes, des gens qui étaient libres dans le Canada de la Nouvelle-France. Imaginer: demeurer 150 ans dans un petit village au risque de perdre sa langue et ses coutumes si on en sort, de même que toute interdiction d'y revenir pour renouer avec sa famille et amis. La perte totale de son identité indienne si on sort de ce petit village, qu'on appelle réserve indienne. Imaginer le village d'où l'on vient, imaginer que c'est une réserve indienne; c'est comme ça, ce n'est pas différent. Ce sont des gens comme nous, avec une famille, des amis, une langue et une culture. Imaginer que tout celà est restreint dans un petit espace pas plus grand qu'un village. C'est cela une réserve indienne. Des gens y vivent présentement. C'est ça l'apartheid, une séparation volontaire, organisée, réglementée depuis plus de 150 ans au Canada, incluant le Québec.
    Le gouvernement du Québec collabore à cette discrimination en administrant sa part de responbilité comme province en regard de cette injustice flagrante. Mais celà est fait avec un sans gêne aveugle, comme si c'était une charité qu'on leur faisait, à ces Indiens. Un misistère leur est consacré, avec des politiques et des programmes alloués, des subventions, et même des semblants de respects de leurs droits, comme des négociations courantes et territoriales. Faut le faire! C'est ça un apartheid, une organisation politique et réglementaire dédiée essentiellement à des gens qui avaient auparavant leurs propres pays et qui ne l'ont plus, parce qu'il leur a été confisqué sous menace quelconque, mais, avec le temps, la propagande aidant, ça apparaît plus comme si on avait fait ça pour leur bien. Un apartheid doré, quoi.
    Il y a des solutions à celà. Comme reconnaître les pays indiens, avec leurs langues et coutumes, de manière à intégrer ces particularités séculaires dans le mode de vie des régions en cause. Sortir de la mentalité de race distincte, etc.. Ce serait un premier pas, au niveau provincial, mais c'est au fédéral que devrait être effectué le retrait total de toute discrimination envers les Indiens, car c'est de là que vient tout le problème, c'est là qu'il a été créé, même avant la Confédération.
    Dans l'éventualité de l'Indépendance du Québec, ce pourrait être une première affaire à faire, de libérer ces gens et éliminer, abolir, toute la réglementation contre eux qui nous vient du fédéral. Puis, les intégrer dans leurs pays propres, au même titre que les autres qui y habitent, avec leurs langues et coutumes.

  • Serge Jean Répondre

    16 décembre 2013

    Les pauvres ramassent les miettes des employés de la boulangerie qui eux-mêmes ramassent les miettes des voleurs faux propriétaires de la boulangerie qui les exploitent.
    À ceux qui méprisent les B.S. comme la juge anglophone populaire dernièrement, regardez-donc les péchés de lâcheté que vous commettez vers le haut, plutôt que de reprocher l'existence de vos frères et sœurs dont vous vous servez comme tapis de déculpabilisation pour justifier votre hypocrisie écoeurante de lâches.
    Quand on donne la chemise de la nation aux étrangers,on ne braille pas sur l'argent que l'on se fait voler sur son chèque de paye. Les pauvres n'ont rien, ils sont sur le B.S. mais ils ne donnent pas leur pays à tout un chacun eux; ils ne savent pas comment faire ça, ils ne sont pas instruits la plupart du temps.
    Serge Jean

  • Archives de Vigile Répondre

    16 décembre 2013

    Il semble qu'il n'y ait qu'un pauvre pour aider un autre pauvre.
    Les pauvres ne peuvent surtout pas compter sur les gouvernements dont les largesses semblent être strictement réservées aux riches.
    Pourtant, ne juge-t-on pas un gouvernement selon la façon dont il traite les citoyens les plus fragiles de la société?