Adieu Monsieur le professeur

Le post-mortem de Monsieur Parizeau

Tribune libre

Un des grands mérites du professeur est de donner confiance à ses élèves en leur insufflant le désir de relever des défis. En écoutant les nombreux témoignages des personnes qui ont côtoyé Jacques Parizeau, un élément est apparu souvent, à savoir l’enseignant ancré en lui.

De François Gendron à Pauline Marois en passant par Louise Beaudoin sans oublier son chef de cabinet, Jean Royer, tous ont fait ressortir les qualités de pédagogue exceptionnelles de Monsieur Parizeau lorsqu’ils se retrouvaient devant des défis qui leur créaient des inquiétudes. Professeur aux HEC, les étudiants assistaient à ses cours même s'ils n'y étaient pas inscrits, tellement on voulait apprendre de lui.

Quand on lui demandait ce qui le dépeignait le mieux, Jacques Parizeau répondait que son penchant pour l’enseignement était sans contredit le talent de pédagogue qu’il avait développé lors de ses passages aux HEC. Monsieur le professeur aura été un de ceux, sinon le plus grand, qui nous aura révélé à tous que nous étions capables comme Québécois de relever les plus grands défis.

Et quand vous avez atteint comme professeur un si haut niveau de performance, c’est que vous avez accompli avec succès votre mission…Adieu Monsieur le professeur!

Le post-mortem de Monsieur Parizeau


Aux dires du chef du Parti québécois, Pierre Karl Péladeau, les hommages qui entourent le décès de l’ancien premier ministre Jacques Parizeau feront progresser les appuis au projet d’indépendance du Québec. Et il ajoute que le rappel des réalisations de M. Parizeau aura un impact favorable sur l’opinion publique.

Toutefois, pour être honnête, il convient de signaler que les grandes réalisations de Monsieur, que ce soit la Caisse de dépôt et de placement ou la Société générale de financement ou la création du Régime d’épargne-action, l’ont été à l’intérieur du contexte fédéral. Un argument que les tenants du fédéralisme auront tôt fait de saisir au bond.

Quoiqu’il soit un peu tôt pour dresser le post-mortem de Monsieur Parizeau, je crois que ce sont ses convictions indéfectibles envers le projet de souveraineté du Québec que retiendront davantage les Québécois, un leitmotiv qui l’a guidé toute sa vie sans déroger d’un iota…Et cela demeurera, à mon sens, un exemple significatif qui pourra insuffler à la cause souverainiste un élan nouveau.

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Henri Marineau2089 articles

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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com





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4 commentaires

  • Gaëtan Lavoie Répondre

    6 juin 2015

    Monsieur Marineau,
    M'est-il permis de vous signaler que les cinq tercets composant ce poème sont ordonnés pour constituer un acrostiche ?

  • Henri Marineau Répondre

    5 juin 2015

    Merci Malika pour cet hymne à la fierté québécoise incarnée par Monsieur Jacques Parizeau...Puisse les Québécoises et les Québécois vous entendre!

  • Gaëtan Lavoie Répondre

    5 juin 2015


    Jacques Parizeau
    Je me sens orphelin en ce début de juin.
    Après tant de combats menés pour notre bien,
    Combien sont demeurés ingrats parmi les miens ?
    Québécois, avez-vous entendu le message
    Uniment itéré que cet éminent sage
    Essayait de transmettre avec foi et courage ?
    Soyez des citoyens fiers et maîtres chez eux.
    Point de velléités et de propos oiseux
    Autour d'un projet vague ou d'un statut vaseux !
    Résistez à tous ceux qui vous croient incapables,
    Ignorants et de vos propres maux responsables.
    Zut ! D'exister il faut cesser d'être coupables.
    Ensemble donnons-nous un pays valeureux.
    Aux autres, il saura se montrer généreux,
    Un jour, car il aura rendu nos gens heureux.

  • Ouhgo (Hugues) St-Pierre Répondre

    5 juin 2015

    Parizeau, c'est la foi.
    PKP, ce devra être le manuel de l'utilisateur!
    L'Institut doit rassembler les factions, en lisant:
    -Forger notre avenir (bilan des États généraux sur la souv.)
    -L'indépendance maintenant! (IPSO) Préface Jacques Parizeau
    -Le Souverainisme de province (Simon-Pierre Savard-Tremblay)
    -Rêver Montréal (coll sous F. Cardinal)
    -Montréal et l'eau (Dagenais, histoire environnementale)
    -Papineau, erreur sur la personne (Lamonde et Livernois)
    ...