C'est ultimement Ottawa qui décidera si les garanties fournies par Lowe's pour acquérir Rona sont suffisantes, a concédé mardi la nouvelle ministre de l'Économie, Dominique Anglade.
En dépit des attentes du gouvernement Couillard, c'est le Bureau de la concurrence et Investissement Canada qui décideront si cette transaction de 3,2 milliards $ ira de l'avant ou non.
«L'entente doit être ratifiée par le gouvernement fédéral, a expliqué Mme Anglade, en mêlée de presse, à l'Assemblée nationale. Ce qui est important pour nous c'est que nos attentes soient transmises au gouvernement canadien.»
Depuis lundi, Mme Anglade dit avoir rencontré le président canadien de Lowe's (NYSE:LOW), Sylvain Prud'homme, en plus d'avoir discuté avec le ministre fédéral de l'Industrie, Navdepp Bains, afin de réitérer les attentes de la province.
«Les discussions que j'ai eues avec le ministre fédéral ont été très positives mais il ne faut pas être naïfs non plus», a affirmé la ministre québécoise de l'Économie.
Afin d'apaiser les craintes, le géant américain s'est engagé à conserver le siège social des activités canadiennes à Boucherville - où travaillent plus de 1100 personnes - et à garder les «multiples bannières» de Rona, la «vaste majorité» des employés actuels ainsi que des «hauts dirigeants clés».
En conférence de presse la semaine dernière, M. Prud'homme n'avait toutefois pas assuré que l'ensemble des employés de Rona (TSX:RON) conserveraient leur poste.
À travers son réseau, le quincaillier québécois qui a vu le jour en 1939 exploite près de 500 établissements corporatifs et magasins affiliés indépendants, qui, ensemble, emploient plus de 23 000 personnes.
Au cours de sa rencontre avec le dirigeant de Lowe's au Canada, Mme Anglade a également dit avoir mis l'accent sur l'importante du rôle des fournisseurs de la province dans la chaîne d'approvisionnement de Rona.
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