Après avoir joué une partie de ping-pong avec Jean Charest hier midi, l’ancien premier ministre français y est allé d’un bilan de la situation du français aux JO : il se porte mieux à Pékin qu’à Athènes il y quatre ans, a-t-il dit.
«C’est un progrès important. Le français est dans un certain nombre d’événements la première langue», a dit celui qui est aujourd’hui Grand témoin de la francophonie aux JO de Pékin.
Tout est-il parfait? Non. «Il y a encore beaucoup de choses à faire notamment sur le plan télévisuelle. Mais, en ce qui concerne les manifestations, l’accueil des sportifs, la signalétique, y compris quand on arrive à l’aéroport de Pékin, on a une signalétique en français. Nous l’avions demandé, les Chinois s’y étaient engagés. Les engagements ont été tenus.»
Et comme les prochains Jeux seront à Vancouver, au Canada, où «on sait ce que c’est la diversité culturelle», M. Raffarin croit que «Vancouver devrait être une étape supplémentaire positive».
Il est vrai que les affiches olympiques dans la ville sont trilingues, l’anglais s’ajoutant au mandarin et au français. C’est un legs de Pierre de Courbertin. L’article 24 de la charte olympique stipule bel et bien que les langues officielles du CIO sont le français et l’anglais. En cas de divergence en raison de problèmes de traduction, c’est même le français qui prédomine.
Mais en ce dimanche matin, en regardant la télé chinoise qui montre les compétitions de natation, je ne peux constater qu’une chose : les habits des athlètes affichent tous au presque le nom de leur pays en anglais. Pas dans leur langue à eux, mais seulement en anglais. Les Chinois n’écrivent pas Zhongguo, mais China dans leur dos. La Russie devient Russia au lieu de rester Rossiya. La Hongrie, c’est Hungary et non Magyarorszag
La Pologne, un des rares pays à l’avoir fait, a gardé son Polska.
Bref, on a beau se battre pour le français aux JO, la diversité culturelle, elle, continue d’en prendre pour son rhume.
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