Ces dernières semaines, le débat sur l’immigration a pris une étrange tournure.
Philippe Couillard a d’abord envisagé une hausse des seuils d’immigration à 60 000 par année.
Et il a prévenu que ceux qui s’y opposaient soufflaient sur les braises de l’intolérance. La CAQ et le PQ furent soupçonnés de complaisance pour la xénophobie.
Les libéraux représentaient les «ouverts» parce qu’ils voulaient augmenter le nombre d’immigrés.
Intolérance ?
Les péquistes et les caquistes représentaient les «fermés» parce qu’ils souhaitaient plutôt conserver les seuils à 50 000. Telles étaient les deux seules positions possibles: soit on augmente les seuils, soit on les conserve. Personne n’a imaginé un seul instant de les abaisser.
Finalement, Kathleen Weil, la ministre de l’Immigration, a annoncé qu’elle ne hausserait pas les seuils.
Sauf qu’entre-temps, on a oublié un petit détail: c’est que 50 000, c’est beaucoup trop.
Ce l’est parce que cela dépasse incroyablement nos capacités d’intégration et joue notamment contre le français dans la grande région de Montréal.
L’immigration massive ne sert qu’une chose: les intérêts électoraux du Parti libéral qui fait venir en masse de l’étranger ses futurs électeurs.
Mais les partis d’opposition nationalistes se font finalement bien discrets.
Ils se contentent du service minimal. Car ils ont peur de se faire insulter par tous les petits policiers du politiquement correct qui traitent de racistes tous ceux qui se portent à la défense de l’identité québécoise.
Courage !
Ces gens-là voudraient déterminer ce qu’on a le droit de dire ou non. Ils se prennent pour l’élite éclairée de notre société.
C’est simple: en ce moment, on cherche à intégrer les immigrants dans une grande région, celle de Montréal, où ceux qui sont déjà là sont souvent mal intégrés.
Par réalisme, il faudrait abaisser les seuils d’immigration, et les abaisser significativement. Et urgemment.
Mais le réalisme en cette matière exigerait une vertu oubliée: le courage.
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