Je me trouvais au volant de ma voiture par ce beau mardi neigeux et entre les clients, je prenais des notes en essayant de me rappeler toutes ces années de militance ainsi que certaines déclarations d'acteurs importants du tout début des années 70.
Je n'ai eu de cesse d'entendre les déclarations récentes de monsieur Parizeau à l'effet que nous n'étions vraiment pas préparés à faire ces deux référendums celui de 80 et celui de 95.
Ce que monsieur Parizeau nous dit aujourd'hui, c'est que nous avons pensé que le travail viendrait comme par enchantement le lendemain du grand soir, celui du oui référendaire ce qui fut une très grande erreur stratégique de notre part.
Prenons l'exemple du Monténégro où son président a mis en place, un an avant le jour ''J'', tout ce qui était nécessaire pour que ses compatriotes aient le goût de dire oui au pays, création d'une constitution et d'un citoyenneté.
En 1977 le gouvernement du Parti québécois a fait adopté par l'Assemblée nationale, la loi 101 qui par la suite fut charcutée en grande partie par la Cour Suprême du Canada. Il y avait au sein du gouvernement du PQ, des constitutionnalistes, des juristes. Comment se fait-il que nous avons été assez naïfs pour croire que cette cour, forte de la constitution de 1867, agirait autrement? Pourquoi n'avons-nous pas pensé à soumettre cette loi extraordinaire au peuple québécois par voie référendaire? Pour la protéger!
En fait, nous avons été beaucoup plus en réaction au Canada. Nous avons été sur la défensive pendant toutes ces années. Il est temps de passer à l'action! Il est temps de passer en mode offensif!
Depuis 1982, une constitution dont tous les gouvernements du Québec qui se sont succédés, refusent de reconnaître s'imposent à nous. Il nous appartient une fois pour toutes de nous définir nous-mêmes, de dire aux autres qui nous sommes.
Nous devons comprendre qu'en démocatie, la légitimité, la justice ont préséance sur la légalité. L'injustice ne sera jamais légitime n'est-ce pas?
Les délégués au Congrès nationale du PQ d'avril doivent être très clairs. Ils doivent refuser cette démarche provincialiste de bon gouvernement. Comprenez-moi bien, je ne souhaite pas un mauvais gouvernement pour le Québec. Je souhaite que le prochain programme du Parti québécois soit un programme de gouvernance d'état souverain. Que ce gouvernement du PQ s'engage à présenter une loi dite fondamentale qui serait la loi1 et qui commencerait par:'' Ceci est la loi fondamentale de la nation québécoise...
Cette loi adoptée par l'Assemblée nationale comprendrait la nouvelle loi linguistique du Québec dont le CEGEP français pour tous, les nouvelles politiques dans le domaine de l'immigration, une constitution québécoise ainsi qu'une citoyenneté québécoise. Cette loi fondamentale serait soumise par voie référendaire aux québécois et aux québécoises.On vient de créer une légitimité à toutes épreuves! Le juge Bastarache n'a-t-il pas dit dans le fil Adeus Espagna que l'avenir du Québec était une question politique pas juridique et que c'était aux québécois de choisir. Pouvons-nous saisir au bond, son message?
Comment le Canada via sa Cour Suprême pourrait-il justifier auprès de la communauté internationale que la démarche active du peuple québécois serait illégale et non-avenue?
Nous n'avons pas à demander si les québécois veulent sortir du Canada pour la simple raison que le pays québécois nous appartient depuis 1608. Nous sommes chez-nous sur notre territoire national. C'est le Canada tel qu'il existe et qui essaie de s'imposer, qui doit se retitrer du Québec.
NOUS N'AVONS PAS DE PERMISSION À DEMANDER POUR DIRE QUI NOUS SOMMES ET CE QUE NOUS VOULONS POUR NOUS ET NOS ENFANTS!
C'est le peuple québécois qui doit définir le type d'état dans lequel il veut vivre. C'est le peuple québécois qui doit choisir son système politique. C'est le peuple québécois qui doit choisir sa constitution.
Voilà pourquoi le Congrès d'avril du PQ doit choisir entre continuer à tourner en rond pour les 40 prochaines années ou adopter une nouvelle approche pro-active favorisant la libération du peuple québécois.
J'invite donc tous mes compatriotes québécois à se joindre à la VIGILE du samedi dans la capitale, samedi le 19 février à 14 heures pour en discuter et profiter de l'occasion pour dire à Jean Charest qu'on en a assez non seulement de son gouvernement mais aussi du régime qui a permis qu'un individu tel que lui ait pu gouverner le Québec.
Pourquoi tourne-t-on en rond?
40 années de militance souverainiste.
Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné?
Laissez un commentaire Votre adresse courriel ne sera pas publiée.
Veuillez vous connecter afin de laisser un commentaire.
5 commentaires
Archives de Vigile Répondre
11 février 2011M. Frappier, peut-être que l'affaire de la signature effacée de M. Julien, vient du fait que, sur mon ordinateur, j'écris mon nom dans l'espace requis mais, après avoir visionné mon texte, avant de vous le faire parvenir, je vois que mon nom s'est automatiquement effacé.
webmestre Répondre
10 février 2011@ Denis Julien
Le texte soumis n’était pas signé. J’ignore pourquoi.
Ces textes non-signés sont rarement publiés dans Vigile.
Je vais corriger la chose.
PS - et j'apprécierais beaucoup que vous cessiez de signer "Denis Julien de Lotbinière", comme si vous étiez un aristocrate...
Ou, si vous y tenez tant, appliquez-vous à signer vrai: "Denis Julien, de Lotbinière"
BF
Archives de Vigile Répondre
10 février 2011Monsieur Jodoin!
C'est la deuxième fois que j'envoie un texte à VIGILE après m'avoir bien identifié, DENIS JULIEN de LOTBINIÈRE, qu'il est publié sans mon nom. Je ne comprends pas ce qui se passe? Est-ce un oubli? Est-ce volontaire? Je n'en sais rien!
Archives de Vigile Répondre
10 février 2011Tout d'abord, votre anonymat n'augure rien de bon.
Si c'est ce que vous pratiquez, vous y trouverez
peut-être un début d'explication, en ce qui a trait
à l'anonymat que la nation québécoise maintient,
quand il s'agit de devenir un PAYS.
Ensuite, je crois que si vous visionnez le film
"Le Confort et l'Indifférence", vous aurez toutes
lse réponses à vos questions. Celles-ci n'ont rien
d'original; ça fait PLUS DE 40 ans qu'on les pose,
tout en esquivant la réponse. Pourquoi? Comment?
Voir le film ci-haut.
Archives de Vigile Répondre
10 février 2011Très bien mais, aussi longtemps qu'il manquera de souverainistes pour faire une solide majorité, le PQ ne pourra la réaliser. Pour le reste, le PQ a l'intention, s'il prend le pouvoir seulement, d'obliger le CEGEP francophone, l'adoption d'une constitution québécoise et d'autres gestes de souveraineté comme la récupération de ses compétences du fédéral.
Le PQ pourra y arriver s'il ne se fait continuellement tirer dans les pieds par les souverainistes très ou trop inutilement pressés.