Fondation du Bloc populaire canadien et début d'un nationalisme interventionniste politique
Des hommes tels Maxime Raymond et André Laurendeau participent à la mise sur pied du parti politique fédéral, le Bloc populaire canadien. Comme l'a bien démontré André-J. Bélanger dans son livre L'apolitisme des idéologies québécoises, on assiste à un nationalisme qui prône la nécessité pour les Canadiens français de s'approprier le politique et notamment leur État. On plaide ainsi pour une plus grande politisation des Canadiens français. Les Canadiens français peuvent décider des orientations politiques au Québec plutôt que de simplement résister à une intervention d'Ottawa dans un domaine de compétence. La défense des intérêts des Canadiens français ne passe plus uniquement par la promotion des traits culturels, mais également par la voie politique. On assiste en somme aux premiers pas d'une appropriation du politique qui culminera par la période de la Révolution tranquille et la mise sur pied d'un État québécois au service du bien commun.
Références :
· Bélanger, André-J., L'apolitisme des idéologies québécoises. Le grand tournant de 1934-1936, Québec, Presses de l'Université Laval, 1974.
· COMEAU, Paul-André, La crise de la conscription dans Le Bloc populaire 1942-1948, Montréal, Éditions Québec Amérique, 1982, pp. 73-88.
· COMEAU, Paul-André, Le Bloc populaire canadien dans Idéologies au Canada français, 1940-1976, Tome III, Les partis politiques, l'Église, Québec, les Presses de l'Université Laval, 1981, pp. 121-152.
Portraits du Québec - Les relations Québec-Canada-Monde
1942-1948
Quelques dates importantes dans les relations Québec-Canada depuis la Confédération canadienne
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