Nouveau Comité Pierre-Demers

101 ans de science en français… la suite

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Communiqués 2015

Montréal, 2 novembre 2015 – Le président général de la Société Saint-Jean-Baptiste (SSJB) de Montréal, Maxime Laporte, a annoncé ce lundi en conférence de presse la formation d’un nouveau comité d’action dédié à la promotion de la langue française dans le domaine des sciences et de la recherche universitaire. Nommé en l’honneur du professeur Pierre Demers, centenaire, disciple de Marie-Victorin, physicien émérite, inventeur du système chimique du Québécium et seul Québécois francophone à avoir participé au projet Manhattan. Le Comité sera dirigé par son fils, Joël Demers, qui participait aujourd’hui à la conférence de presse. Le Comité annoncera au fur et à mesure les scientifiques et défenseurs de renom du français qui se joindront au Comité dans les prochaines semaines.

L’annonce de la création du Comité Pierre-Demers s’inscrit dans la foulée de l’attribution de la remise à Pierre Demers du Prix Marie-Victorin, tel que dévoilé lundi matin par le gouvernement du Québec.

Grand défenseur du français, président-fondateur de la Ligue internationale des scientifiques pour l’usage de la langue française (LISULF), Pierre Demers célébrera dans quelques jours son 101e anniversaire de naissance. L’événement sera souligné le 7 novembre prochain en présence de nombreux dignitaires dans le cadre de la Soirée 101 ans de science en français au Jardin botanique de Montréal, où le professeur Demers recevra le Prix des sciences Léon-Lortie de la SSJB et où sera lancé en primeur un documentaire sur sa vie, réalisé par son fils Joël.

Mission du Comité Pierre-Demers

Travaillant à promouvoir auprès des décideurs, des universitaires et de la population en général, l'usage du français dans l’enseignement, la communication, la recherche et les publications scientifiques, le Comité Pierre-Demers souhaite que l’Assemblée nationale du Québec et l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF), adoptent des résolutions claires à cet effet pour obtenir la signature d’un traité international utilisant tous les levers des États de la Francophonie.

Joël Demers a affirmé: «Le combat de mon père doit à tout prix être poursuivi, car la dégringolade de la langue de Pasteur est plus abrupte que jamais. Comme le rapportait récemment Vincent Larivière, qui sera présent le 7 novembre, expert de la question des transformations dans la communication savante, la proportion de publications internationales en français réalisées par des chercheurs québécois oeuvrant dans le domaine des sciences naturelles et médicales, est de seulement 0,5%, pour ne prendre que cet exemple! Madame Pauline Marois qui a piloté une consultation en profondeur sur ce sujet alors qu'elle était au pouvoir, a déjà souligné qu'il en va à la fois de la diversité des pensées, en recherche, et de la survie de la langue française et des peuples qui la portent et qui la vivent. Elle déplore que le gouvernement actuel se traîne les pieds en cette matière.»

«En effet, a souligné monsieur Demers, si notre langue n'est pas au cœur des activités de pointe, elle finira lentement mais sûrement par n'être plus qu'une langue folklorique comme on l'observe dans de nombreux endroits en Amérique du Nord.»

Maxime Laporte a tenu à souligner: «En 2012 à Kinshasa, l’OIF s’est engagée à «améliorer, à l’échelle internationale, la place de la langue française dans la communication scientifique», mais rien de très structurant ne semble en avoir résulté. Les décideurs, aux niveaux national et international, doivent faire preuve de responsabilité et agir dans ce dossier, en établissant des objectifs précis et concrets. Autrement, on multiplie les vœux pieux et les belles paroles, mais les bottines ne suivent pas les babines.»

Monsieur Laporte a poursuivi: «Le français, en tant que langue des sciences et de la philosophie, a été jusqu’ici un outil extraordinaire de développement du savoir et de la pensée moderne. La précision, la grâce de cet idiome riche et puissant imposent le respect. Pourtant, la langue française ne cesse de reculer dans les publications scientifiques au profit de l’anglais. La langue anglaise est en voie de devenir parfaitement hégémonique en ce domaine comme en plusieurs autres domaines.»

Le jeune avocat de formation, à l’instar de madame Marois, a de plus fait valoir qu’«on ne pense pas le monde de la même façon selon la langue qu’on habite. Opposons donc à la domination tous azimuts de la langue anglaise et de la pensée anglaise, la résistance et la diversité de l’ensemble des civilisations qui parlent et pensent autrement! Comme pour les instruments de l’orchestre, toutes les langues du monde doivent faire entendre leur voix dans le concert des peuples. Sinon, les tambours battants de l’impérialisme anglo-saxon, enterreront fatalement tout le reste. Et au diable la musique et l’universalité! Pour emprunter le langage des progressistes dont je suis, ce n’est pas ça, faire du développement durable. Et ce n’est pas équitable non plus.»

Fondée en 1834, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal est le plus ancien organisme à but non-lucratif toujours actif à promouvoir et défendre les intérêts du peuple québécois et de la civilisation française d’Amérique.

SOURCE:
Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal
ssjb.com
Pour information et demandes d’entrevue:
Claude Boisvert, responsable des communications
438-931-2615, cboisvert@ssjb.com


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