Le moins qu’on puisse dire, c’est que la dernière déclaration du chef du Parti québécois (PQ), Jean-François Lisée, eu égard à l’utilisation des « invités de Justin Trudeau » pour désigner les demandeurs d’asile, monopolise les réactions de l’ensemble des partis politiques de la scène provinciale, en particulier Québec solidaire (QS) et la Coalition avenir Québec (CAQ).
Or, si on regarde froidement l’argumentaire du chef péquiste, force est de constater que les mots qu’il utilise n’ont rien de mesquin et qu’ils dépeignent la situation telle qu’elle est, à savoir qu’ils vont dans la continuité du « Welcome to Canada » de Justin Trudeau. En réalité, le « problème » de Jean-François Lisée réside dans le fait qu’il n’est pas le champion de la « langue de bois » et qu’il dit souvent tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.
Quant à la facture à payer entourant les frais reliés aux demandeurs d’asile, il va de soi qu’elle doit être assumée par l’hôte, à savoir le gouvernement canadien. À ce sujet, on ne peut qu’acquiescer à la demande de Jean-François Lisée… C’est une simple question de « gros bon sens ».
Enfin, il m’apparaît évident que la CAQ et QS usent de démagogie dans cette affaire qui, en réalité, a toutes les allures d’une tempête dans un verre d’eau!
Henri Marineau
Québec
Les "invités de justin Trudeau"
"Welcome to Canada!"
Une tempête dans un verre d'eau...
Tribune libre
Henri Marineau2090 articles
Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplô...
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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com
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2 commentaires
Chrystian Lauzon Répondre
7 septembre 2017La conscience est le premier pas vers une indépendance réelle et la Cause a ses exigences propres et c’est à les servir, non à les asservir que tout parti ou mouvement politique doit œuvrer activistement. À ne plus servir la Cause, se produit dé-représentation du peuple et de sa libération, séparation du peuple et de la classe politique fonctionnant pour elle-même, servant son profit et ceux d’obscurantistes prédateurs, trahison multipliée en sauvegarde exclusive du pouvoir pour le pouvoir, démobilisation militante et, devenue inutiles, ce parti et ses faussaires deviennent leur auto-fossoyeur.
Dans ce sens critique et respectueux du point de vue de la Cause, reprenons l’événement relaté par M. Marineau ici.
La manoeuvre consiste à créer consensus lors du vote de confiance en fin de semaine au Conseil national du PQ, en récupérant la base des militants flattés démagogiquement dans le sens du poil. La stratégie vient-elle de Lisée ou de l’establishment? De Bouchard le lulu, M. Énergie Est et Landry, le chroniqueur permanent de la revue ultrafédéraliste Forces (comme dans Power Corp), tous au service des multinationales climatobanksters, du privé et des lobbies suceurs des fonds de l’État, néolibéraux et globalistes mondialistes à traités prison de « libre »-échange?
La chronologie est toujours la même, en 3 temps, voici le plan :
1- thèse : sortie de Lisée le pied à terre, enfin guéri subitement de son mal de dos-reptation et se levant enfin se dit-on enthousiasmé par si peu, si tard, si synchro avec le Conseil national, contre l’immigration illégale massive et incessante quotidiennement, provoquée stratégiquement par miniPET Trudeau au service de l’État profond canadian, lui-même à la remorque de l’Empire d’État profond américain clintonien-sorosien;
2- antithèse : sortie-réplique de remontrance-doxa de l’establishment péquiste manipulateur-prédateur du parti contre la sortie de Lisée via Harel et cie;
3- synthèse : récupération en vote de confiance unanime envers Lisée par double conditionnement. Dans le premier temps, en ayant flatté le patriote identitaire logé dans le militant de la base, puis, dans le second temps en braquant l’establishment rappellant la doxa comportementale à Lisée envers les migrants, provoquer par ce renforcement la réaction style « montrons à l’establishment qui mène vraiment ce parti! Appuyons Lisée en votant pour lui! ».
Rappelons que Lisée, pour l’establishment péquiste, était le plan B lors de la course à la chefferie, Alexandre Cloutier ayant été le pistonné-favori officiel du clan Landry et politicien.nes carriéristes associé.es. Que l’establishment s’en prenne à Lisée n’est donc pas crédible, vrai-semblable, sauf en tant que jeu stratégique de pouvoir et contrôle des militants de la base préalablement en vue d’un Conseil unifié et d’un vote de confiance fort pour Lisée.
La même tactique standard, dialectique en 3 temps (révélée par Hegel et applicable à tout, pensée, texte, loi, Histoire, événement ou révolution, etc.), fut donc utilisée lors de la course à la chefferie du PQ. Lisée élu chef, dès le lendemain de l’élection,autosabota progressivement son programme pour reprendre celui d’Alexandre Cloutier – celui de l’establishment en fait. La même trahison de l’électorat se produira au lendemain du vote de confiance au Conseil national, Lisée reprenant la croisade pro-migration massive diversitaire (le mot camouflant le multiculturaliste chez les communautaristes… péquistes).
Lisée a explicitement, délibérément et intentionnellement (au profit de qui?), campé le PQ du côté néolibéral globaliste- mondialiste anti-républicain et anti-identité nationale (le français étant réduit à un bilinguisme national égalitaire avec l’anglais), pro-clintonien-sorosien anti-Trump dès la victoire de celui-ci. Il suffit de revisionner son point de presse d’alors fait au parlement : un acte de foi et de trahison à la fois, on sent même un petit malaise de s’adresser au prédateur contre le peuple, acte de foi à l’endroit du double État profond anglo américano-canadian et le privé, les lobbies et ses prédateurs en chef, les sionistes, les saoudiens et les Desmarais/Groupe gazo-pétrolier Total bien sûr. Lisée ne s’oppose donc pas à l’establishment péquiste : il en est le représentant missionnaire de consolidation! Plus grand générateur de divisions au sein d'un parti, jusqu'à Jeunes vs Vieux et exiger l'autoexclusion des partisans de Marine Le Pen/FN, cette anormalité (anti)stratégique relève du record mondial sans doute.
Rien de très catholique ou de républicain social-démocrate dans tout cela. Mais les moutons péquistes zen n’ont pas le choix : sauter dans le vide sans « direction » ou se laisser tondre jusqu’à nudité, voire l’échec électoral annoncé, par Lisée le Grand Zen.
François Ricard Répondre
6 septembre 2017Il est à souhaiter que J-F Lisée continuera de cette façon. Les gens, même si cela les choque, apprécient qu'on leur dise la vérité. Pour un changement, cela en serait tout un.