Le président américain Donald Trump a mis vendredi en avant les «souffrances» des Nord-Coréens pour expliquer sa décision d’annuler des sanctions imposées par son propre gouvernement visant à resserrer l’étau autour de Pyongyang.
«Ils souffrent beaucoup en Corée du Nord (...) et j’ai tout simplement pensé que des sanctions supplémentaires n’étaient pas nécessaires à ce stade», a déclaré M. Trump lors d’un échange avec des journalistes depuis son club de Mar-a-Lago en Floride.
«Cela ne signifie pas que je ne le ferai pas plus tard», a-t-il ajouté, tout en insistant sur sa volonté de conserver de bons rapports avec le leader nord-coréen Kim Jong Un qu’il a rencontré fin février à Hanoï pour un second sommet qui s’est achevé sur un constat d’échec.
«J’ai de très bonnes relations avec Kim Jong Un, nous nous comprenons (...) Il est très important de maintenir cette relation autant que possible», a-t-il insisté.
Le Trésor américain a annoncé le 21 mars des sanctions contre deux entreprises de transport maritime chinoises, accusées d’avoir commercé avec la Corée du Nord en dépit des sanctions internationales.
Le lendemain, à la stupéfaction générale et dans une certaine confusion, M. Trump avait indiqué, d’un tweet, qu’il avait ordonné que ces sanctions soient «retirées».
«Une imprudente naïveté est déjà assez dangereuse. L’incompétence flagrante et la confusion à la Maison Blanche, c’est encore pire», avait réagi l’élu démocrate Adam Schiff, président de la commission du Renseignement à la Chambre des représentants.
L’arsenal nucléaire nord-coréen a aussi valu à Pyongyang une impressionnante série de sanctions de l’ONU au fil des ans. En 2017, à l’initiative des États-Unis, le Conseil de sécurité a adopté à l’unanimité trois séries de sanctions touchant les exportations de fer, de charbon, de textile et de pêche de la Corée du Nord.