Je viens de réécouter l’entrevue de Jacques Duchesneau à Tout le monde en parle.
Je résumerais ainsi ce passage tant attendu: volte-face et malaise.
Volte-face: mine de rien, Jacques Duchesneau vire capot et ne croit plus qu’une enquête publique soit nécessaire – pour le moment – pour faire la lumière dans l’industrie de la construction. Il veut maintenant une enquête à huis clos, présidée par des juges. Pourtant, il affirme que la situation est pire qu’il y a 40 ans et se dit convaincu que le crime organisé s’est infiltré dans l’industrie de la construction. Il parle aussi de financement occulte des partis politiques. Des juges, dit-il, pourraient faire des recommandations. Oui, mais comment s’assurer de la transparence de l’exercice, comment s’assurer que quelques planqués ne s’en tirent pas à bon compte, qu’on remonte toutes les filières, y compris politiques, si l’«enquête» est confiée à trois juges cachés derrière des portes closes?
Malaise: M. Duchesneau affirme des choses très graves, mais ne peut, évidemment, donner des noms, des faits précis, des dates, etc. Il nous faut donc croire sur parole tout ce qu’il dit. Je ne dis pas que ce qu’il affirme est faux, mais nous n’avons aucune façon de le vérifier. Cela n’est pas de nature à favoriser la transparence dans un milieu passablement obscur.
On verra mardi si les députés de la Commission parlementaire de l’administration publique arrivent, en cinq heures d’audience, à en savoir plus.
J’ai comme un doute…
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