Relations fédérales-provinciales

Une rencontre pavée de bonnes intentions

PSPP ou faire de la politique autrement

Tribune libre


Dame Nature étant finalement du bon bord, la rencontre tant attendue entre François Legault et Justin Trudeau a pu avoir lieu. C’est dans un atmosphère détendu que les deux premiers ministres se sont donné rendez-vous dans un petit café du Vieux-Montréal. Aux dires des deux politiciens, la rencontre s’est tenue dans une ambiance décontractée.

Plusieurs sujets ont été abordés, notamment les transferts fédéraux en santé, l’immigration et le chemin Roxham, le déclin du français. En ce qui a trait aux transferts en santé, Justin Trudeau y est allé d’un adoucissement de terme en ne parlant plus de conditions mais de transparence eu égard à un système national de partage de données en santé.

Au sujet du dossier sur l’immigration et par ricochet du chemin Roxham, François Legault a fait part de ses préoccupations concernant les nombreuses arrivées de réfugiés par le biais du chemin Roxham. À cet effet, M. Legault demande à Ottawa de s’assurer qu’une « partie de ces arrivants soient transférés dans d’autres provinces », une demande qui aurait été accueillie avec « ouverture » de la part de Justin Trudeau.

Quant au déclin alarmant du français dans le grande région du Montréal métropolitain, le premier ministre du Québec a souligné l’importance que le gouvernement soit ferme auprès des entreprises de compétence fédérale afin de s’assurer que celles-ci respectent la Charte de la langue française. À ce sujet, M, Legault a senti de la part de M. Trudeau « une volonté de vouloir travailler ensemble à arrêter ce déclin du français ».

Mises à part les bonnes intentions du premier ministre Trudeau, rien dans ses propos, absolument rien, ne laisse présager des moyens concrets de contrer les irritants à l’ordre du jour de la rencontre entre les deux paliers de gouvernements. En termes clairs, le Québec sort bredouille de cette rencontre pavée de bonnes intentions de la part du premier ministre fédéral.

PSPP ou faire de la politique autrement

Selon une récent sondage Léger/Le Journal, pour la première fois depuis cinq ans, le Parti québécois (PQ) occupe le 2e position derrière la Coalition avenir Québec (CAQ) avec 18% des intentions de vote si une élection était déclenchée maintenant.

Cependant, il ne faut pas se le cacher, son combat pour l’abolition du serment d’allégeance au roi Charles III, et l’adoption de la loi rendant le serment facultatif ont constitué sans l’ombre d’un doute au ressort nécessaire ayant grandement contribué aux résultats pour le moins inattendus du dernier sondage.

Toutefois, je suis d’avis que d’autres facteurs ont aussi joué en faveur de cette hausse de popularité du PQ. À mon avis, Paul St-Pierre Plamondon (PSPP), dès le début de la campagne électorale, a ressorti fièrement l’étendard de l’indépendance du Québec de l’armoire aux oubliettes, et l’a porté bien haut jusqu’à la fin de la campagne.

Mais, d’abord et surtout, PSSP s’est montré digne d’un politicien honnête, respectueux de ses adversaires, sincère, calme, ouvert et faisant preuve d’une conviction sans faille en ses principes. En réalité, le chef du PQ a tracé la voie aux qualités dont doit faire preuve un politicien pour vraiment faire de la politique autrement.



Henri Marineau, Québec


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Né dans le quartier Limoilou de Québec en 1947, Henri Marineau fait ses études classiques à l’Externat Classique Saint-Jean-Eudes entre 1959 et 1968. Il s’inscrit par la suite en linguistique à l’Université Laval où il obtient son baccalauréat et son diplôme de l’École Normale Supérieure en 1972. Cette année-là, il entre au Collège des Jésuites de Québec à titre de professeur de français et participe activement à la mise sur pied du Collège Saint-Charles-Garnier en 1984. Depuis lors, en plus de ses charges d’enseignement, M. Marineau occupe divers postes de responsabilités au sein de l’équipe du Collège Saint-Charles-Garnier entre autres, ceux de responsables des élèves, de directeur des services pédagogiques et de directeur général. Après une carrière de trente-et-un ans dans le monde de l’éducation, M. Marineau prend sa retraite en juin 2003. À partir de ce moment-là, il arpente la route des écritures qui le conduira sur des chemins aussi variés que la biographie, le roman, la satire, le théâtre, le conte, la poésie et la chronique. Pour en connaître davantage sur ses écrits, vous pouvez consulter son site personnel au www.henrimarineau.com